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La sélection par l’échec

L’université a mis en place une commission de reflexion sur l’échec en premier cycle L’echec est le premier mode de selection à l’université. L’étudiant dont les parents ont fait des études supérieures et qui peuvent subvenir à ses besoins a toutes les chances de réussir. En revanche le pourcentage de réussite d’un étudiant salarié est très bas (environ 5%). L’échec c’est la sélection par l’argent.
Les solutions sont pourtant simples : une hausse significative des bourses et du nombre de boursiers pour que les étudiants n’aient plus à se salarier pour financer leurs études ; d’avantage d’enseignants pour apporter un soutien méthodologique aux étudiants en difficultés ; un service d’orientation de qualité pour que les étudiants puissent choisir le cursus qui leur convient en disposant de toutes les informations. Ce sont les idées que vont développer nos élus dans cette commission.
Néanmoins, nous restons sceptique sur son efficacité. En effet, lors du dernier CEVU, le président de l’université à déjà annocé qu’aucun crédit supplementaire sera débloqué. C’est donc une bataille de longue haleine qu’il va falloir mener tant nationalement que sur notre université.

Guirec

Chaque année annoncé, toujours repoussé le chantier de la nouvelle BU a enfin commencé. Néanmoins, on ne peut pas dire qu’il démarre sur les chapeaux de roues car à l’heure actuelle, le terrain est simplement occupé par une foreuse et quelques ouvriers qui installent des palissades.
Notre université a ouvert en 1991 et la BU était alors prévue pour 1994. Son financement est assuré pour 1/3 par l’Etat et 2/3 par le Conseil général. C’est ce dernier qui est à l’origine du retard.
Nous avons rencontré fin septembre, M.Kermel, le directeur de la BU, qui nous a fait part de son scepticisme sur l’avancée des travaux : «je n’ai pas l’impression que ce soit un départ turbo». Il doute que le bâtiment puisse être livré à la fin de l’année 2000. Il nous a également confié ses appréhensions sur le nouveau bâtiment. La nouvelle BU nécessiterait, d’après le ministère, 52 personnes pour fonctionner alors qu’il n’y aura que 29 titulaires lors de son ouverture. De plus, nos élus nous ont rapporté que lors du dernier Conseil d’administration (voir en page 12), M.Chappey, le Président de l’université, ne demanderait pas d’avantage de personnel pour la bibliothèque dans les années à venir. Il ne faut pas être devin pour anoncer des dysfonctionnement. Et ce seront encore les étudiants qui pâtiront de ce manque de personnel.
Après des années d’attente, nous allons enfin avoir une bibliothèque universitaire où nous pourrons étudier décemment. Mais les travaux ne sont pas encore terminés et des questions sur son fonctionnement semblent se poser. Comment peut-on réussir dans une université où il n’y a pas de moyens pour le service de documentation ?
Nous avons trop attendu et nous appelons tous les étudiants à rester vigilants sur ce dossier. Maintenant, l’UNEF utilisera tous les moyens dont elle dispose pour que nous ayont enfin le droit de travailler dans des conditions acceptables, quitte à renouveler les actions de 1995 (occupation du Conseil général).

les étudiant(e)s syndiqué(e)s UNEF

Lors de nos différentes discussions avec le personnel de l’université, nous nous sommes aperçus que trop peu d’étudiants connaissent les services qui leur sont proposés. Qui sait qu'une campagne de dépistage du SIDA aura lieu le 30 novembre a l'infirmerie, ou qu'une psychologue assure une permanence sur la fac ? Qui connaît le SCUIO (service d’orientation universitaire) ?...
Tout d'abord les différents services (infirmerie, SCUIO, assistante sociale, associations...) sont éparpillés aux quatre coins de la fac. Ensuite, le manque de disponibilité (par exemple, l'assistante sociale n'est présente qu'en matinée sauf le jeudi -9h20/12h40-). Enfin le manque de moyen ; il n’y a qu’une infirmière pour 9000 étudiants, le SCUIO n'a pas de conseiller d'orientation...
Ce constat peu satisfaisant contribue fortement au manque de dynamisme de notre fac. A l'UNEF nous proposons la création d'un lieu regroupant tous ces services au coeur de notre fac facilitant ainsi la vie étudiante, de même qu'un investissement plus important dans ces différents secteurs.

Laure & Hakim

Communiqué de presse des associations étudiantes de l’université d’Evry.
Le week-end dernier, des individus se réclamant du GUD ont dégradé les locaux de l’université d’Evry. Ils ont recouvert les murs d’inscriptions à caractères racistes, xénophobes et fascistes.
Les étudiants d’Evry par la voix de leurs organisations (UNEF, U-ID et BdE) dénoncent de tels agissements et appellent à un rassemblement suivi d’un débat devant le bâtiment Ile de France de l’université.