Répondre à ce message - retour au sommaire de la page  

[discussions] soutien =?ISO-8859-1?B?4CBGcmFu5w==?=ois Xavier-Verschave

Posté par dom buttay le 1/12.

> 
> Le journaliste spécialisé dans la politique franco-africaine, François xavier
> Verschave, et directeur de la publication de "billets d'Afrique" (publication
> mensuelle de l'association "Survie") est actuellement sous le coup de
> poursuites judiciaires pour "offense à chef d'État" (Non, c'est pas un mauvais
> remake des "visiteurs"). dans son livre, Noir Silence, Verschave, président de
> l'association "survie" qualifie le président Tchadien Idriss Deby d'"assassin
> invétéré", le gabonais Omar Bongo de "dictateur criminel, corrompu et mafieux"
> et impute au congolais denis sassou Nguesso, outre sa complicité dans
> l'"attentat" contre le DC-10 (d'UTA) en 1989 des "crimes contre l'humanité
> dans l'exercice de son pouvoir.
> 
> M Verschave(Š)est passible d'une peine de 300 000 francs pour chacune des
> plaintes et d'éventuels dommages et intérets qu'il devrait verser aux parties
> civiles. Il dénonce une "tentative de censure ", la volonté de "mettre à
> genoux" une organisation et une maison d'édition, "les Arènes" sans grands
> moyens financiers.
> 
> Partie Civile, la crème des dictateurs d'Afrique, président du Tchad, du
> gabon, du Congo Brazzaville et leur avocat, le défenseur de Klaus Barbie, Herr
> VergèsŠ 
> 
> Petite précision importante syndicalement, les accusations portent sur des
> publications internet, qui vont être considérées comme des publications
> permanentes, et donc non-soumises à l'actuelle precription trimestrielle qui
> régit actuellemnt les publications de presse. Autant dire que si le chef
> d'accusation est retenu, celà signifie tout simplement que tout ce qui sera
> dit et publié sur internet pourra être passible à tout momùent d'un procès.
> c'est la liberté de la presse qui est remise en cause entièrement.
> 
> Pour soutenir, l'adresse est la suivante:
> survie@globenet.org
> http://www.globenet.org/survie
> 
> PS : Si vous n'avez pas encore acheté noir Silence, dépéchez-vous avant qu'il
> soit interditŠ 
> 
> Salut aux camarades, et aux autres aussi!
> Message
> 
> 
> PPS: Je mets en prime la motion de soutien a Survie:
> 
> 
> Procès pour "offense à chef d'État"
> 
> intenté par Omar Bongo, Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso à François-Xavier
> Verschave, président de Survie, et Laurent Beccaria, gérant des éditions Les
> Arènes, pour une série de passages du livre Noir silence (avril 2000)
> 
> Motion de soutien aux accusés
> 
>   
> 
> Trois Présidents africains, Omar Bongo, Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso
> ont déposé plainte pour "offense à Chef d'État étranger" à l'occasion de la
> publication du livre Noir silence. Ils poursuivent l'auteur, François-Xavier
> Verschave, président de l'association Survie, et son éditeur, Laurent
> Beccaria, gérant des éditions Les Arènes. L'un et l'autre, pour chaque
> plainte, risquent un an de prison et 300.000 F d'amende. Sans compter les
> dommages et intérêts.
> 
> 
> 
> Le délit d'offense est très différent du délit de diffamation. Lors d'un
> procès en diffamation, l'auteur et l'éditeur d'un livre ont la possibilité
> d'apporter des témoignages ou des documents pour démontrer la vérité des faits
> et pour prouver leur bonne foi. En matière de délit d'offense, la
> jurisprudence soutient que les preuves sont interdites.
> 
> 
> 
> Cette infraction est le prolongement de l'ancien crime de lèse-majesté. Le
> roi, parce qu'il était le roi, devait être protégé. La loi sur la presse de
> 1881 a repris ce principe en l'appliquant au Président de la République, après
> des débats houleux. Gambetta fut l'une des plus célèbres victimes du "délit
> d'offense". Charles De Gaulle utilisa encore cette disposition pénale pendant
> la guerre d'Algérie, avant que ses successeurs choisissent sagement de
> renoncer purement et simplement à ce droit exorbitant accordé aux Chefs
> d'État. 
> 
> 
> 
> A l'heure où le général Pinochet est inquiété par la justice, où la justice
> pénale internationale se met en place et instruit les plaintes sur l'ex
> Yougoslavie ou le Rwanda, "le délit d'offense" ne protège donc plus en France
> que les dictateurs étrangers ! Grâce à cet article de notre Code pénal,
> Slobodan Milosevic serait aujourd'hui en mesure de faire condamner à Paris
> toute personne qui aurait dénoncé sa responsabilité dans la purification
> ethnique en Bosnie...
> 
> 
> 
> C'est Ubu-Roi. Les trois plaignants, installés à la tête de trois États
> pétroliers, sont l'objet d'enquêtes internationales répétées, les ponctions
> personnelles massives sur les ressources de leurs pays ont été mises à jour,
> le trucage des élections au Gabon et au Tchad a été régulièrement constaté,
> les violations des droits de l'homme au Tchad et au Congo-Brazzaville ont fait
> l'objet d'un nombre impressionnant de rapports et d'articles étrangers et
> français. Mais l'écrire en France reste toujours une offense ! Surtout si,
> comme Noir silence, le livre atteint un large public francophone...
> 
> 
> 
> En fait, en cherchant la condamnation automatique, sans discussion sur le
> fond, les chefs d'État africains veulent censurer le débat sur la
> "Françafrique" et ses liaisons incestueuses entre la politique, la criminalité
> et le pétrole. Les drames du Congo-Brazzaville et l'ampleur des révélations
> sur les pratiques d'Elf-Aquitaine ont montré, pourtant, à quel point ce débat
> était nécessaire.
> 
> 
> 
> Par cette plainte, les trois présidents, qu'ils aient été "élus" avec une
> majorité invraisemblable ou "portés" au pouvoir par les armes, cherchent à
> exporter à Paris l'arbitraire qu'ils pratiquent quotidiennement dans leurs
> pays. Par cette plainte, Omar Bongo, Idriss Déby, Denis Sassou Nguesso, ces
> hommes richissimes, veulent mettre à genoux financièrement Survie, une
> association aux moyens essentiellement bénévoles qui depuis sept ans, expose
> sur la place publique, dans un silence assourdissant, les pillages et les
> violations des droits de l'homme en Afrique. Ils aimeraient accessoirement
> tuer dans l'oeuf un nouvel éditeur, Les Arènes, qui a déjà eu le tort
> plusieurs fois de s'aventurer dans leur "domaine réservé".
> 
> 
> 
> Au nom de la liberté d'expression et d'édition en France, du respect des
> droits de l'homme en Afrique, et du débat indispensable sur les relations
> franco-africaines, j'apporte mon soutien à l'auteur de Noir silence et à son
> éditeur, je demande leur relaxe et je me prononce pour la suppression du
> "délit d'offense à Chef d'État" du Code pénal.
> 
> 
> 
>   
> 
> Nom, prénom : 
> 
> Adresse (facultatif) :
> 
> Fonction (facultatif) :
> 
> Signature : 
> (A renvoyer à Survie, 57 av. du Maine, F75014 Paris) 


---------------------------------------------------------------------
Desinscription: envoyez un message a: discussions-unsubscribe@unef.org
Pour obtenir de l'aide, ecrivez a: discussions-help@unef.org

Consultez régulièrement le site UNEF.ORG