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[discussions] Amusons nous avec l'UID Reims et une annulation

Posté par Emmanuel Lyasse le 5/1.

Jérôme nous donne effectivement une version qui diffère sensiblement de
celles couramment admises.
D'abord, on peut se demander par quelle arithmétique il passe de 376 votes
contestés à 7. Il est vrai que de la part d'une organisation qui revendique
l'allocation d'études pour tous et crie victoire quand le ministère accorde
quelques milliers de bourses hors-critères, on peut s'attendre à tout.
Mais passons sur ce point comme il le fait lui-même pour nous intéresser à
sa réjouissante conception du contrôle des élus.
Faut-il qu'on n'ait pas confiance en eux pour les forcer à faire un voyage à
Paris (car telle semble être la version officielle. Rions) pour voter !
Pourtant, il semble logique que des élus présentés par une organisation
votent, sans y être forcés, pour la liste qu'elle soutient. C'est d'ailleurs
ce que nous autres avons fait en juillet, en votant pour la liste de
rassemblement syndical soutenue par la majorité des AGE de l'UNEF, malgré sa
scandaleuse invalidation. A moins bien sûr que cette organisation, faute de
militants réels sur place, ait pris n'importe qui pour composer ces listes.
Finalement, la version de Jérôme ne diverge pas tellement de la mienne:
quand on prend des étudiants au hasard pour les présenter en leur racontant
n'importe quoi pour qu'ils acceptent, on court bien sûr le risque qu'au
moment de voter pour le CNESER ils aient soit compris qu'on s'était foutu
d'eux, soit totalement oublié qu'ils étaient élus.
Une parenthèse. Si ma mémoire est bonne, quand ses élus en Droit à Caen ont
voté pour l'abolition de la session de septembre, l'U-ID s'est justifiée en
expliquant que ses élus siégeaient à titre personnel et que leurs votes ne
l'engageaient pas. Cela contraste avec les sains principes rémois de
contrôle absolu des élus. Faut-il en conclure que ces principes ne
s'appliquent que pour le CNESER, où il y a du fric en jeu (voilà une "grande
bataille qui se gagne au niveau national" !), pas quand il s'agit de
réformes qui ne font que remettre en cause les acquis de ceux qu'on prétend
représenter ?
Mais même comme ça, cette nouvelle version de l'annulation du CNESER 98 pose
un problème. Admettons que les élus U-ID soient foncièrement pervers et
méchants, susceptibles donc de mal voter si on ne les flique pas en les
domiciliant tous rue Albert Thomas. Il reste un souci: pourquoi donc des
élus déterminés à ne pas voter accepteraient-ils si légèrement de signer la
déclaration de changement de domicile ? Le doute reparaît: certaines des 376
déclarations seraient-elles fausses ?
Cette annulation a un intérêt certain: plus l'U-ID tente de se justifier,
plus elle montre à quel point elle se moque de ceux qu'elle prétend
représenter, et combien il y a complicité entre elle et le pouvoir pour
transformer les élections étudiantes en une vaste farce.
A tous ceux qui ont une autre conception du syndicalisme de le faire savoir.
EL
----------
>De : jerome leclere 
>À : discussions@unef.org
>Objet : [discussions] annulation des élections au CNESER
>

> Je voudrais apporter une version des faits qui diverge
> légèrement de celle donnée par les camarades.
> Elu UNEF-ID à l'université de Reims, j'ai été appelé le soir
> du dépouillement du CNESER par des camarades qui
> m'indiquaient que ma signature sur le formulaire de
> changement d'adresse était contestée par la Fage et par
> l'UNEF-SE. Reims étant proche de Paris, j'ai sauté dans ma
> 4L pour aller au ministère authentifier ma signature. Il y
> avait au départ quelque chose comme 25 signatures
> contestées. Après argumentation, le chiffre est tombé à 7
> signatures seulement, dont la mienne. Je n'était pas le seul
> à avoir fait le voyage puisque j'ai rencontré plusieurs
> camarades faisant partie de ces 7 élus dont le changement
> d'adresse était contesté.
> Arrivés au ministère, nous avons été bloqués entre la porte
> monumentale et la porte en verre blindée. Le dépouillement
> étant commençé, les autres orgas s'appuyaient sur un point
> de règlement pour nous empêcher d'entrer. Nous avons été
> ravitaillés en sanwichs et en boissons par les camarades
> qui, étant arrivés juste avant nous, étaient dans le
> ministère mais pas dans la salle de dépouillement.
> Sur les 7 signatures contestées, je pense que nous avons été
> capables d'amener en chair et en os 4 ou 5 élus sur Paris,
> le soir même, pour athentifier leurs signatures.
> Autre anecdote croustillante : dans les 20 ou 25 signatures
> contestées au départ, il y en avait plusieurs qui étaient
> celles... de camarades du B.N. de l'UNEF-ID physiquement
> présents au dépouillement !
>
> Au-delà de ces accusations de fraude pas très sérieuses, ce
> que le Conseil d'Etat à d'ailleurs reconnu, il y a un
> problème de fonds bien plus interressant.
> La raison de l'annulation est le fait que nous ayons
> CENTRALISé les bulletins de votes de NOS élus. Les élections
> au CNESER sont en effet des élections à deux degrés. Les
> étudiants sont la seule catégorie du CNESER dont les
> représentants sont élus de cette façon, qui fait la part
> belle aux petites notabilités locales étudiantes. Toutes les
> autres catégories sont élus lors d'un scrutin national.
> LA VERITABLE MAGOUILLE des élections au CNESER est une
> magouille permanente : les électeurs de base ne savent pas
> pour qui ils vont voter puisque leurs élus votent de manière
> individuelle au bulletin secret. De plus, la règle "1
> homme-1voix" n'est pas respectée et le rapport des voix fait
> la part belle aux écoles face aux universités. Le CNESER
> pour les étudiants, c'est un peu comme le Senat pour la
> république...
> Ce qu'on nous a reproché, à nous élus UNEF-ID, c'est d'avoir
> voté pour notre syndicat en donnant à ce dernier toutes les
> garanties de notre suffrage : puisqu'on parle de l'UNI, par
> exemple, savez-vous combien ils payent la voix au CNESER ?
> Au CNOUS ?
> La confiance que nous avons en nos élus ne s'éprouve pas par
> le fait de leur laisser glisser le bulletin dans
> l'enveloppe. Elle s'éprouve par leur travail au quotidien.
> Quand nous avons des difficultés sur une fac, il est normal
> que des problèmes surgissent pour boucler des listes, et le
> fait de faire venir des militants d'autres université n'est
> pas problématique. Les grandes victoires s'obtiennent au
> niveau national et si je suis très attaché à l'indépezndance
> des structures locales du syndicat, je pense également que
> les élus doivent êtres soumis à un contrôle extrèmement
> serré de leurt organisation afin d'éviter les dérives de
> petits notables qui pourraient en découler. En ce sens, il
> ne saurait être question d'accorder la moindre autonomie aux
> élus de l'organisation syndicale quand à leurs choix au
> niveau des conseils nationaux. Ces décisions peuvent être
> prises par exemple par les AGE pour leurs élus respectifs ;
> du moins c'est valable pour des organisations en état de
> décomposition et de décadence irrémédiable ; dans un vrai
> syndicat, dans une orga qui tourne et qui se bat, qui gagne
> des droits pour les étudiants et qui gagne les élections, ce
> genre de question ne se pose même pas : elles se traitent,
> de manière administrative, et pendant ce tem
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