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[discussions] Pour info

Posté par Emmanuel Lyasse le 11/1.

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J'ai trouvé sur le site de la Gauche communiste http://www.chez.com/chiffonrouge/No8/gc8.htm cet artucle de François Ferrette (datant manifestement d'avant les événements d'Orsay) qui me semble devoir intéresser les lecteurs de ce forum
(NB: François a été président de l'ACE-UNEF (Caen) jusqu'au congrès de Toulouse, et avait été membre du BN jsuqu'à celui de Bobigny)
EL


La réunification, et après ?
 
Des événements importants dans le syndicalisme étudiant se jouent en ce moment, qui
pourraient avoir une incidence sur le développement des luttes dans les années à venir.
Débarrassés d'une direction syndicale faillie, un certain nombre de sections locales de
l'UNEF, avec d’autres, ont la possibilité de redresser le syndicat, pour en faire un outil
réellement au service des étudiants.
 
Mais pour cela, il sera nécessaire d’éclaircir une ligne syndicale encore hésitante. Un
congrès du renouveau est prévu qui sera l'occasion d'approfondir la question et de
mettre au jour l'existence d'un courant syndical d’ampleur nationale.
 
1 – Une capitulation qui vient de loin.
 
On ne peut comprendre la situation actuelle sans replacer la crise de l'UNEF dans son cadre
historique, C'est-à-dire après la chute du Mur et la remontée des luttes.
 
                         L’UNEF en crise prolongée
 
 Depuis 1988, l'UNEF avait repris une orientation plus offensive que l'UNEF-ID, sur une base
plus contestataire. Mais l'automne 1989 allait être le début de l'effondrement des pays de l'Est.
Au sein de l'UNEF, un combat s'engage alors entre la droite du parti emmenée par Fiterman
(aujourd'hui au PS) et le courant pro-Marchais. Le congrès de Toulouse de 1990 voit la défaite
des Fitermaniens. Ces derniers se replient dans la lutte oppositionnelle, niais sans ligne
syndicale claire, défendant seulement un discours sur "I'éthique "!
 
Dès cette période, un courant diffus de militants existe, se cherche et essaie de s'organier.
 
De leur côté, les marchaisiens dont la ligne syndicale était similaire à celle de la droite du Parti,
se retrouvent maître des lieux. Les Collectifs Nationaux sont irrespirables, des services
d'ordres sont à l'entrée des CN, quand, quelques fois, ils n'arborent pas la batte de base ball.
C'est que le vent d'Est bouleverse tous les appareils. Fiterman pense le moment d'agir.
Marchais veut se maintenir et a besoin d'un maximum de forces militantes de son côté. En
1991, le congrès de l'UNEF, tenu à Lyon, montre l'état des forces : 25% des délégués
s'opposent à la direction. Mais sans ligne syndicale, ils sont manœuvrés par la LCR et les
droitiers du PCF qui veulent négocier des places au BN. Le congrès se termine sans
orientation véritable. Le discours syndical se limite au spontanéisme, aux luttes isolées. Pas
d'analyse, pas de mots d'ordre. En janvier-février 1992, un mouvement étudiant s'organise
autour de la revendication du " retrait de la réforme Jospin ". La direction de l'UNEF, les
fitermaniens n'ont pas été à l'avant-garde dans le combat. Ils le suivent. 150 000 étudiants
défilent en France.
 
En juin 1992, l'UNEF-Caen lance un appel pour l'abrogation des plans Jospin-Lang. Cinq AGE
sont signataires. En novembre 1993, Caen diffuse une contribution pour le 76ème congrès. On
assiste alors à la quasi-disparition des fitermaniens en recherche d'une réforme idéale pour
l'université. Il y a alors 33% d'opposants. Le poids des opposants devient inquiétant pour le BN.
En janvier 1994, l'UNEF-Nanterre est dissoute par le CN. Mais au cours de ce même CN, une
motion demandant la suppression des lois anti-laïques et la nationalisation des écoles privées
est adoptée. Cette situation étonnante montre bien comment l'UNEF est pétrie de
contradictions. Lors de la gigantesque manif laïque du 16 janvier 1994, le BN n'y défend pas la
motion, mais réclame simplement la défense du service public. Quelques jours avant les
Européennes, une motion est proposée en CN pour exiger la rupture nette avec le traité de
Maastricht : 12 % du CN ira dans ce sens.
 
Les opposants défendent de plus en plus des mots d'ordre clairs. Ceux qui n'ont pas de
discours mobilisateurs, à partir d'une compréhension des tâches du moment, disparaissent
peu à peu.
 
Au congrès de Toulouse de 1997 les jeux se font quasiment à 50/50. Seule l'absence de
programme syndical et la division entre opposants à partir de préjugés idéologiques
"