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[discussions] collectif faut s'loger sur Bordeaux

Posté par JULIEN DEBENITO le 1/12.

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Compte-rendu de la réunion du 28/11/00 du collectif « Faut s'loger » 

Les associations présentes sont : Osmose Bordeaux 2, Africapac, Andromac, Association du Village 1, Association du Village 2, Historix, Europa 3, Unef-id, Unef ainsi qu'une représentante du Conseil Départemental de la Jeunesse(Rem: Sont donc présentes toutes les associations représentées au CA du CROUS).

Le débat sera divisé en 2 temps : d'abord discussion sur les objectifs ( nombre de constructions, implantations, type de construction, quelles rénovations...) puis discussion sur les moyens (pétition, rassemblement, autres....).


Nicolas (élu Unef au CROUS) introduit le débat en rappellant quelques grands chiffres : sur 100 000 étudiant(e)s dans la région Aquitaine, 26 000 font des demandes de logements au CROUS et celui-ci ne dispose que de 7 700 chambres (2/3 en cité-U de 9 m², 1/3 en nouvelles résidences de type studio/T1). Pour répondre aux besoins, il manque donc 18 000 logements, pour être dans la moyenne nationale de 10% des étudiants logés par le CROUS il en manque 2 500 (d'après le directeur du CROUS lui-même). Le chiffre de 5000 logements à construire semble être un minimum. A 200 000 francs pièce, les sommes engager sont de l'ordre de 1 milliard de francs. 

André (élu au CROUS, du V 2 et responsable de la défunte F.E.B.) note que le terrain existe sur le campus et que les Présidents de fac qui en ont la gestion n'oppose plus leur veto pour y construire des logements (ce qu'ils ont affirmés en Commission de Site). Lui-même résident en village, il trouve que la vie en cité-u est un facteur de mixité sociale, de rencontre avec d'autres grace à l'existence de structures collectives (par exemple les cuisinettes): il pense que les futurs logements devront être un intermédiaire entre les cité-U actuelles et les nouvelles résidences.

Pour Olivier (Vice Président Etudiant du CROUS et président de l'Unef-id), les studio et T1 correspondent plus aux besoins des étudiants d'aujourd'hui, de plus cela n'implique pas forcément l'absence de pièces communes. Il est nécessaire que ces logements soient à un loyer modéré (voir plus bas qu'actuellement). Les restructurations de cité-U effectuées jusqu'à présent lui semble insuffisante (prendre 3 chambres U pour en faire 2). Il tient à mettre en avant que les cité-U doivent être gérées par le CROUS, rendant ainsi tous les étudiants égaux devant le logement, ceci afin d'éviter la préemption par certaines écoles d'ingénieurs de tout ou partie des logements des résidences au seul profit de leurs élèves (cas de la maison des scientifiques à Bordeaux 1, résidence construite par le CROUS, dont la moitié des logements sont réservés aux élèves de l'ENSERB). De plus, il lui semble qu'il faut implanter des logements plus près du centre-ville de Bordeaux.

Nicolas remarque qu'il n'est pas contradictoire d'implanter des logements sur le campus et en centre-ville, de même que rîve droite (où sera délocalisé une partie de l'IUT) ou vers la Gare St Jean. Cela aurait également l'avantage d'impliquer les élus locaux, par le coté politique de la ville et aménagement urbain de telles constructions. En effet, même si l'Enseignement Supérieur n'est pas de leur compétences mais de celle de l'Etat ( qui est d'ailleurs le seul à avoir la capacité financière nécessaire), impliquer les élus locaux et les faire financer partiellement permet de les obliger à faire jouer leurs relais politiques et d'argumenter auprès de l'Etat : les collectivités locales faisant un effort dans leurs domaines de compétences, l'Etat se doit d'en faire un aussi. 

Guillaume (Unef) pense que, compte tenu de la diminution du parc due à une rénovation éventuelle (par exemple transformation 3 chambres en 2), compte tenu qu'il vaut mieux viser plus haut pour obtenir le nécessaire et compte tenu des besoins (26 000 demandes), le chiffre de 7 à 8000 logements à construire lui semble plus adéquat.

André indique que la rénovation des cité-u existantes, qui nécessite plusieurs mois de travaux non interrompus, n'est possible (à moins de réduire sur une longue période le nombre de logements disponibles) qu'à partir du moment où au moins une cité supplémentaire aura été construite (il pense également qu'il vaut mieux détruire le V1 construit dans les années 60). 

Pedro (Andromac) rappelle que Mr JOSPIN a fait passer une loi (ou la prépare) sur le logement social obligeant chaque mairie à posséder entre 10 et 20% de logements sociaux (incertitude sur les chiffres). Il lui semble que cela peut être intéressant pour certain maire d'atteindre ce quota en construisant du logement social étudiant. Faire du lobying auprès des maires des communes de la périphérie lui semble donc intéressant.

Guillaume estime que nous devons définir, en terme de nombre de constructions, des objectifs à court, moyen et long terme.

Marie (Village 1) se demande quel poids nous pouvons avoir pour débloquer 1 milliard et faire bouger tous ces politiques.

Le président d'Historix (j'ai oublié son prénom), lui répond que les élections municipales sont proches, que le président de la CUB est un ancien premier ministre (Mr A. JUPPE) et que le député-maire de Bêgles (ville proche du campus) est Mr MAMERE, une personnalité médiatique nationale.

Pedro se demande, alors qu'il existe des services inter-universitaires pour la médecine préventive, pour le sport ou pour l'aménagement du campus, pourquoi il n'existe pas un tel service pour les associations et la culture. Un tel service, mettant entres autres à disposition des locaux, des ordinateurs, des photocopieuses pour les associations à cheval sur plusieurs université, qui sans élus en conseils centraux ne sont pas reconnues par les facs. Il lui semble nécessaire de construire également une 2° salle de spectacle, en complèment de la MAC, celle ci devant être réservé 2 à 3 mois l'avance. Plus de 3000 étudiants vivent sur le campus (et bientôt plus si l'on construit des logements supplèmentaires), mettre en place des lieux d'expression culturelle et citoyenne lui semble évident.

André aborde la question du RU 3 dont la baisse de fréquentation amène la direction du CROUS à se poser des questions quant à son devenir. Les idées en l'air sont de fermer le RU, d'en faire des locaux associatifs et de spectacles et d'y décentraliser certains services du CROUS; en contrepartie, la cafet de l'IUT serait agrandie pour en faire une cafet /RU du type du Sirtaki à Bordeaux 3. 

Julien (président de l'Unef), fait remarquer qu'il faut faire très attention à ce qu'il n'y ait pas de fermeture de RU, seuls ceux-ci nous permettent de manger équilibré à si bas prix.

Rodrigue (président d'Africapac), pense qu'il est urgent de décentraliser le service des emplois temporaires, la question d'un revenu (et donc d'un salaire à défaut de bourses) étant particulièrement vitale pour les étudiants étrangers.

A de multiples reprises, le directeur du CROUS est mis en cause pour avoir monté à la va-vite les demandes de subventions au CNOUS (ce qui fait que le CROUS aura peu d'argent sur la contractualisation), Nicolas fait remarquer que vu les sommes en jeu ( 1 milliard pour un budget global du CROUS de 251 millions de francs) ce n'est de toutes façons pas le CROUS qui peut investir, Olivier rajoutant que même le CNOUS est obligé de gérer la pénurie que lui impose le Ministère de l'Education Nationale de la Recherche et de la Technologie.

L'heure avançant nous décidons de passer à la question de notre stratégie.

nous sommes obligés de constater notre petit nombre et trouvons nécessaire de ne pas trancher les points soulevés.

Un débat s'engage pour savoir si nous devons continuer à affiner nos propositions en petit comité (point de vue d'Historix) ou si nous devons essayer de les co-élaborer dés le départ avec le maximum d'étudiant(e)s (point de vue des 2 Unef).

Il est finalement décidé (sur proposition de l'Unef ...) de nous revoir le 5/12/00 avec les présents de ce soir pour : 

 -définir un tract soulevant les questions posées (nombre de construction à demander en tenant compte des rénovations éventuelles, implantation de ces constructions, agencement et architecture des logements, rénovation et/ou destruction, loyers des logements, quels lieux de vie culturels/associatifs, quels services et/ou commerces sur le campus ?), appellant tous les étudiants à venir y répondre avec nous.

-décider de la date et du lieux de cette réunion publique.

-organiser la campagne de communication.

Voici donc la fin de ce compte rendu aussi incomplet qu'imparfait.

Nicolas