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[discussions] Nouvelles de la refondation

Chers camarades,
voici une dépêche AEF assez intéressante :

L'UNEF-ID convoque "un congrès de rassemblement" auquel l'UNEF ne
participera pas

Dépêche AEF. Domaine(s) : Enseignement supérieur
Rubrique(s) : Syndicats, Etudiants
Paris le 26-02-2001

"Un congrès de rassemblement du 28 avril au 1er mai 2001 est convoqué. Il
inclura tous ceux qui le souhaitent, des associations locales et thématiques
notamment. L'UNEF ne sera pas présente", déclare à L'AEF Carine Seiler,
présidente de l'UNEF-ID, après la réunion du collectif national du syndicat
étudiant, les 24 et 25 février 2001. "Désormais, il nous faut avancer. Nous
ne fermons pas la porte: ce congrès de rassemblement peut être la première
étape vers la création d'une organisation commune."

"L'UNEF voulait un congrès où ait lieu un vote sur les statuts et non sur un
projet d'orientation (L'AEF du 06/02/2001). Pour nous, ce principe est
inacceptable. Il ne s'agit pas de faire un accord d'appareil mais de définir
un projet commun. Nous ne voulons pas d'un Yalta étudiant." La présidente de
l'UNEF-ID regrette que l'UNEF ne puisse participer à ce congrès. "Nous
avions discuté ensemble depuis septembre des modalités d'organisation d'une
future organisation commune qui prenait en compte les particularités des
deux syndicats. Il faut préciser que nous n'avons pas les mêmes statuts et
ni les mêmes modes d'organisation. L'UNEF-ID n'a pas la contribution avant
la rédaction d'un texte d'orientation, tandis que l'UNEF n'est pas
coutumière du droit de tendance. Nous avions donc proposé des modalités
hybrides. Nous ne voulons pas dramatiser, nous saurons trouver un accord.
L'UNEF-ID n'est pas à l'origine des bouleversements de calendrier. Nous
avons voté l'appel à la réunification à l'unanimité, contrairement à l'UNEF,
et nous étions pour un congrès de réunification dès décembre."

DEBATS D'APPAREIL

Interrogée par L'AEF, Karine Delpas, présidente de l'UNEF, précise qu'elle a
fait parvenir un courrier à l'UNEF-ID demandant qu'un CLP (Comité de liaison
paritaire), instance de discussion réunissant les organisations étudiantes
parties prenantes du processus de refondation, se tienne avant le collectif
national de l'UNEF-ID. Ce courrier rappelle les principales propositions de
l'UNEF, notamment la nécessité d'un "acte fondateur pour une nouvelle
organisation étudiante pour mai 2001". Pour Karine Delpas, "il ne s'agit pas
d'acter des rapports de force ni de se compter, mais de rénover le
syndicalisme étudiant". Elle propose ainsi l'élaboration d'une nouvelle
charte du syndicalisme étudiant "en partant d'une analyse du monde étudiant
et de ses formes d'engagement".

De plus, cet acte fondateur adopterait les statuts d'une nouvelle
organisation, "en phase avec les exigences démocratiques". Enfin, elle
propose que la nouvelle organisation se dote d'une "direction collégiale où
aucune composante ne soit en mesure d'imposer son orientation". Karine
Delpas admet que "la dynamique de refondation est affaiblie". Pour elle, la
réunion d'un CLP est nécessaire: "On n'a pas d'avenir si l'on se cantonne à
des débats d'appareil". Elle estime que si la refondation n'aboutit pas,
"l'image du syndicalisme étudiant sera dramatique, mais je pense que l'on va
s'en sortir".

Rédacteur : Sylvie Lecherbonnier
Vous pouvez retrouver l'ensemble des dépêches de L'AEF sur le site Internet
à l'adresse: http://www.l-aef.com

Pourtant, le Collectif national de l'UNEF-ID, réunie à la Sorbonne les 24 et
25 février 2001, avait décidé que ce congrès devait être le 77ème congrès de
l'UNEF-ID, et non un congrès de (re)fondation, comme aurait du l'être celui
des 14 et 17 décembre 2000. De plus, le CN appelait à une AG constitutive
pour juin 2001. Enfin, au moment du vote dimanche au CN de la convocation du
77è congrès, la quasi totalité des tendances minoritaires (Egalité, TUD et
S'entraider), qui demandaient un congrès de refondation ouvert à l'UNEF et
aux associations, ont quitté la salle en signe de protestation, et n'ont pas
pris part au vote. Ils se sont contentés de crier "démocratie-démocratie".
La TPAS est restée dans la salle pour s'abstenir.
Cette convocation, que les minorités dénoncent comme antistatutaire et
antidémocratique, puisqu'il n' y a plus de limitation des procurations, que
la centralisation des cartes et le dépôt des textes et des contributions est
fixé aux 9 et 10 mars, a été acquise par un passage en force de la seule
Majorité de l'UID (proche de la GS), par un vote d'une trentaine de membres
du CN (sans compter les procurations), après le départ des tendances
minoritaires. On peut donc se poser la question du sens de ce vote.

Philippe LIEUTAUD
Membre du Bureau National de l'UNEF

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