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[discussions] Infos sur le CN de l'U-ID

Posté par Emmanuel Lyasse le 27/2.

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Selon des sources diverses, mais remarquablement convergentes, le CN tenu
par l'Ennemi ce week-end a été marqué par la volonté de Carine Seiler
d'enterrer définitivement ce que rue Pailleron on appelle avec révérence "le
processus", et par une rupture violente entre l'ex "majorité de la majorité"
(traduction: la GS) et les différentes ex minorités de la majorité, et
minorités tout court.
A été adoptée en effet la tenue en mai d'un congrès "de rassemblement" qui
sera ouvert, selon les termes de l'exquise Carine, à tous sauf à l'UNEF,
mais sera le 77e congrès de l'UNEF-ID organisé en principe selon les statuts
de l'UNEF-ID. En principe car, selon certaines sources, ces statuts seront
violés pour assurer la domination du groupe majoritaire à la direction
depuis le 74e (la Bourse du Travail, 1994), ce pour deux raisons
principales: nombre illimité de procurations, délais ridicules pour la
centralisation des cartes et des textes (limite au 10 mars !).
C'est pourquoi tous les opposants (Egalité, S'entraider, TUD)  ont quitté le
CN  (ça rappellera des souvenirs à beaucoup d'entre nous) sauf la TEPAS qui
s'est abstenue. Cette décision aurait donc été votée par 30 présents
seulement, et les procurations qu'ils portaient.
Il semble donc que soit ainsi enterrée la réunification telle qu'on a voulu
nous l'imposer depuis juin, par accord entre les deux cliques monopolisant
les deux directions nationales.
On peut espérer que cela ouvre la porte à un véritable dialogue à la base
pour construire une véritable unité véritablement syndicale, ce que nous
n'avons cessé de réclamer, en particulier en novembre à Orsay. Le refus par
une majorité potentielle de l'U-ID du putsch seilerien semble en créer la
possibilité.
Evidemment, cela suppose que l'UNEF vive. Les propositions vaseuses faites
par la direction de l'UNEF, et imposées en CN dans les conditions qu'on
sait, de congrès fondateur sans cadre ni contenu en mai ont atteint ce qui
nous avait semblé être leur but inavoué (je l'avais souligné dans mon
intervention du dimanche matin): que ceux d'en face prennent l'initiative de
la rupture. Elles n'ont pas en revanche créé les conditions pour faire à
nouveau exister le syndicat au niveau national, première condition pour
pouvoir parler sérieusement d'unité (comme de bien d'autres choses
d'ailleurs).
Il est donc urgent que les AGE de l'UNEF se dotent enfin d'une direction et
d'une ligne d'action correspondant à leur volonté syndicale. C'est ainsi, et
non en s'enferrant dans un débat sur l'unité pour l'unité (l'unité seuls,
désormais) qu'elle pourra entamer un dialogue véritable avec tous ceux que
nous rencontrerons dans ce combat. Ceux qui sont aujourd'hui
incontestablement l'UNEF doivent assumer leurs responsabilités, et s'unir
pour faire vivre leur syndicat.
En ce sens, vous l'aurez compris, je suis en plein accord avec la lettre de
l'AGEL-UNEF publiée sur ce forum.