[discussions] La grande colere du petit VPE nantais

Manuel vient d'exprimer, à onze exemplaires si mes comptes sont bons, son
indignation que nous ayons osé publier ici même le texte qu'il avait signé.
Nous avons autorisé ses onze messages identiques, respectant le choix qu'il
avait fait d'exprimer onze fois la même chose. Appréciant le choix qu'il
affirme d'améliorer le niveau de ce forum, nous souhaitons cependant qu'il y
exprime sa pensée géniale de façon plus variée, sinon dans le fond, bien que
la liste de ses contributions précédentes permette de constater qu'il est
capable de varier à l'infini quant au fond de ce qu'il exprime, du moins
dans la forme.
Quelques remarques cependant quant à cette plus que décuple expression
d'indignation.
Manu trouve une jolie et longue formule pour nommer le congrès auquel il
participe. J'ai sous les yeux l'exemplaire de la publication qui se nomme
Etudiants de France (2 mensonges dans un titre) où figure sa signature, et
je lis sur sa couverture: "77e congrès de l'UNEF-ID / 28, 29, 30 avril et
1er mai 2001".  Etonnant, non ?
Encore plus étonnante est son obstination à nier la continuité entre la TUD
(et auparavant la TLEAS), et le texte qu'il signe. Les militants de SUD et
de l'UNEF qu'il cite sont connus pour appartenir à la même organisation
politique que les responsables de la TUD, et avoir toujours donné la
priorité à leur engagement politique sur leur engagement syndical (Ce qui
est leur droit le plus strict. Je n'ai pas de leçon à donner, ni d'ailleurs
à recevoir, sur ce point). Nous serions prêts à envisager que le ralliement
des camardes nantais à cette tendance puisse être légitime, s'il
l'assumaient franchement, au lieu de s'obstiner à vouloir nous faire prendre
des vessies pour des lanternes.
Quant au contenu du texte que Manu a signé, enfin, en voici quelques
extraits, qui suffiront à vous faire apprécier l'écart avec les positions
précédentes de feu le CEN-UNEF
"La réforme pédagogique de 97, avec ses avancées "

" b. Pour une pédagogie participative dans une université autogérée.
 Comment réduire l¹échec à l¹Université ? La clé de la réussite du plus
grand nombre de jeunes est dans leur capacité à avoir prise sur leurs
études. Le lien enseignant-enseigné est vécu par la grande majorité des
étudiants comme un lien du dominant (celui qui possède le savoir) au dominé
(celui qui reçoit ce savoir, sans avoir des années de pratique, de
réflexion). Ce qui explique la démarche de " consommateur " dans laquelle
beaucoup d¹étudiants se placent. Il est donc indispensable, pour réussir une
" révolution pédagogique ", de relier la question des méthodes
d¹enseignement à celle de la participation des étudiants à la vie
démocratique des Universités. Il faut dégager des moments d¹échange où les
étudiants peuvent revenir sur le cours magistral. Des équipes pédagogiques
doivent se créer et associer les étudiants afin que ceux-ci se sentent
propriétaires du savoir, interlocuteurs à part entière. Les étudiants
doivent pouvoir décider du contenu et de l¹organisation de leurs études en
lien avec les enseignants et les personnels. La révolution pédagogique
implique une université autogérée, au sein de laquelle les étudiants
retrouvent toute leur place.
 Il faut développer l¹interdisciplinarité. La spécialisation dans une
discipline ne peut se faire qu¹en connaissance des disciplines voisines. Une
discipline est une approche particulière de la réalité selon une méthode qui
lui est propre. La pluridisciplinarité ne fait que mettre côte à côte des
disciplines sans les connecter alors que l¹interdisciplinarité permet
d¹appréhender un même objet selon des méthodes et des points de vue
différents. "

"- La mise en place d¹UE " d¹insertion professionnelle " comprenant : des
cours de droit du travail (dispensés par des spécialistes, juristes ou
syndicalistes, ce qui n¹a rien à voir avec la " découverte de l¹entreprise "
que dispensent certains professionnels), des ateliers de rédaction de CV,
d¹expression de soiŠ donnant au futur salarié toutes les armes lui
permettant d¹aborder la relation patron-employé naturellement inégalitaire
dans les meilleures conditions."

EL