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[discussions] URGENT! 22-24 MAI 3 JOURS D'ACTION EN SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS POLITIQUES DE QUÉBEC

Posté par =?iso-8859-1?q?Benoit=20Marsan?= le 15/5.

URGENT! 22-24 MAI 3 JOURS D'ACTION EN SOLIDARITÉ AVEC
LES PRISONNIERS POLITIQUES DE QUÉBEC
>From CLAC ComiteSuivi 
Date Sat, 12 May 2001 16:15:43 -0400 (EDT)


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MOBILISATION INTERNATIONALE DU 22 AU 24 MAI 2001
APPEL À L'ACTION CONTRE LA RÉPRESSION POLITIQUE AU
SERVICE DU CAPITAL ET DE L'ELITE MONDIALE, EN
SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIER(E)S POLITIQUES DU
SOMMET DES AMERIQUES DE QUEBEC ET DU MONDE ENTIER !

Durant les mois de préparation et de mobilisation en
vue du Sommet des Amériques, les groupes organisant la
résistance ont été victime d'intimidation sérieuse de
la part des autorités, dans le cadre d'une guerre de
basse intensité menée contre le mouvement. La
répression politique sévit même dans un pays comme le
Canada, qui ne cesse pourtant de vanter sa démocratie.
Les groupes ont tous été infiltrés par des agents
doubles. Des agents du SCRS - Service Canadien de
Renseignement et de Sécurité - ont effectué des
visites chez les militants, afin de les intimider. Des
gens ont été suivis par des patrouilles en civil. Le
gouvernement a réellement tenté de créer un climat de
peur, forte répression psychologique. Tout ceci aurait
pour effet de décourager l'organisation de
manifestations contre le Sommet. Le tout étant
accompagné d'une campagne de terreur dans les grands
médias sur les effectifs policiers, les mesures de
sécurité déployées pendant le Sommet, ainsi que sur la
violence des manifestants, afin de faire peur à la
population et limiter le nombre de citoyens qui se
rendraient à Québec.

Certains manifestants furent même ciblés directement
pour être utilisés en tant que justification de la
militarisation de la ville de Québec. Ce fut notamment
le cas du groupe Germinal. Ce groupe fut infiltré
pendant plus de 6 mois, dans un opération où les
policiers ont aidés, soutenus et encouragés
l'organisation d'une action contre le périmètre de
sécurité. Leur arrestation, très largement publicisée,
a servi d'outil politique quelques jours avant le
sommet, visant ainsi à faire circuler l'image de
dangereux manifestants et justifier la répression à
venir.

Par ailleurs, pendant le Sommet des Amériques, de
nombreuses violations des droits humains ont eût lieu,
dont la violation de la liberté d'expression et celle
de manifestation ; tout ceci au travers d'une forme de
répression mettant en danger la vie de nombreux
citoyens de la ville de Québec ainsi que celle de tous
les manifestants présents. La police autilisé une
quantité incroyable de gaz lacrymogène (plus de 3000
cartouches en 2 jours) et a tiré des balles de
plastique de façon systématique alors que
l'utilisation de celles-ci devait être limitée aux cas
de menace grave à la sécurité des policiers ou du
public. Alors que les balles de plastique sont
interdites en Europe parce qu'elles peuvent causer la
mort, la SQ et la GRC en ont tiré environ 800 en 2
jours selon les chiffres officiels. De plus, les gaz
lacrymogènes étaint souvent tirés à bout portant alors
qu'ils doivent être lancés dans les airs. Les balles
de plastique furent souvent dirigées au visage, alors
qu'elles doivent être tirées uniquement en bas de la
ceinture. Ceci a causé la perte de la voix à
un manifestant atteint par une balle à la trachée, et
la perte partielle de la vue à un citoyen de Québec
atteint à un oeil.

Il faut également souligner que les arrestations ont
été effectuées de manière totalement arbitraire dans
la plupart des cas. La méthode de l'enlèvement s'est
révélée être largement utilisée par les forces
policières qui déambulaient dans la ville de Québec
dans des fourgonnettes blanches non-identifiées,
s'arrêtant au passage, ouvrant la portière de côté,
d'où sortaient des policiers en civils qui agrippaient
les gens et les jetaient sans explication dans les
véhicules. Au total, 463 personnes furent arrêtées et
de nombreux droits fondamentaux n'ont pas été
respectés. Les gens ont été promenés dans des autobus
menotés et entassés comme des animaux, pendant 8
heures de temps, avant d'être finalement emmenés à la
prison d'Orsainville. À la prison, on a décontaminé
les manifestants en les couchant nus par terre, tous
ensemble dans une pièce, et on les a arrosé d'eau
glacée, pour ensuite les entasser 5 par cellule où il
n'y avait que 2 lits, alors que la prison pouvait
acceuillir 600 manifestants sans problème. Par
ailleurs, alors que la loi prévoit le droit de
contacter un avocat dans l'heure qui suit
l'arrestation, la majorité des arrêtés ont dû attendre
de 24 à 48 heures avant d'avoir droit à cet appel,
sans compter que plusieurs ont été mis en
isolement. La majorité des arrêtés ont été relâchés
après 2 jours, moyennant des cautions variant de 150 à
500. Mais il fallait trouver des boucs émissaires,
pour justifier l'arsenal policier et les 100 millions
de dollars dépensés pour la sécurité des 34 chefs
d'état. Ainsi, 6 manifestants, dont Jaggi Singh de la
CLAC et 5 personnes membres du groupe Germinal, se
sont vu refuser leur remise en liberté sous caution.
Il est d'autant plus inquiétant qu'il est difficile
d'évaluer le nombre de personnes encore emprisonnées,
puisque de nouvelles informations viennent de nous
parvenir, à l'effet que 4 autres manifestants seraient
toujours détenus à Orsainville en plus des 5 membres
de Germinal. Par conséquent, il est possible que de
nouveaux noms continuent à surgir, augmentant toujours
le nombre de prisonniers politiques à Orsainville.

Jaggi Singh est resté 17 jours en prison. Il a été
enlevé de manière violente par des policiers en civil
qui l'ont emmené dans une fourgonnette, et une série
de fausses accusations ont été portées contre lui. On
a inventé une histoire de toute pièce afin de le faire
passer comme ayant été le leader des affrontements
contre le périmètre de sécurité. La police l'a accusé
de possession d'arme dans un dessein dangeureux, arme
qui se trouve en réalité être une catapulte destinée a
lancer des oursons de peluche, avec laquelle Jaggi
n'avait aucun lien. Il a aussi été accusé de bris de
conditions, de troubler la paix et de participation
dans une émeute. Pourtant le seul crime de Jaggi fut
de s'adresser à la population avec un mégaphone afin
d'expliquer aux citoyens de Québec pourquoi nous
manifestions, et d'avoir livré quelques discours
politiques.

Autre bouc émissaire, le groupe Germinal, qui devait
tenter de faire une brèche dans le mur de sécurité.
Mur, que le juge de la Cour Suprême du Québec, a
qualifié d'ayant « comme effet de restreindre dans une
mesure importante 2 des libertés fondamentales
garanties par l'article 2 de la clarte des droits et
libertés ». Lors de leur arrestation, ils avaient
présumément en leur possession 4 fumigènes, des
simulateurs de grenade ( qui ont pour seule propriété
de faire du bruit et de la lumière ), 5 masques à gaz
et 5 boucliers : rien ne pouvant causer un danger pour
la vie des gens. Bien qu'ils furent connus et
infiltrés par les policiers plusieurs mois avant la
tenue du Sommet, leur arrestation eût lieu quelques
jours seulement avant l'événement. Ceci permettait de
justifier l'extraordinaire arsenal des forces de
l'ordre. Alors que le groupe n'avait pour but que la
destruction du célèbre "mur de la honte",  et
n'étaient équipés qu'en ce sens, ils furent présentés
au public comme de dangeureux terroristes. Suivant
cette démonisation, les membres du groupe furent
accusés de: complot en vue de commettre un méfait
pouvant causer un réel danger pour la vie des gens,
possession d'explosifs dans un but dangereux et vol et
recel de matériel militaire. Cinq de ces membres sont
toujours en prison, et l'enquête préliminaire de leur
procès débutera le 22 mai.

Il ne faut pas oublier que la répression politique qui
s'est vécue ici est résente partout dans le monde, et
elle est beaucoup plus intense et violente dans
certains pays. Pour cette raison, en solidarité avec
tous les prisonniers politiques du monde, nous
demandons également de porter une attention
particulière à 2 camarades mexicains actuellement en
prison.

Roberto Espinosa Rocco, a été arrêté devant
l'université en décembre 1999, après une manifestation
devant l'ambassade des USA, en solidarité avec celle
de Seattle et pour demander la libération de Mumia
Abu-Jamal ainsi que de tous les prisonniers politiques
du monde. Il fût accusé d'incitation à la révolte, de
danger pour la sécurité publique et d'incitation à
l'émeute ; accusations qui pourraient le maintenir en
prison pour plus de 10 ans. Mais la réelle raison de
son emprisonnement serait sa participation dans la
grève étudiante de la UNAM, contre la privatisation de
l'éducation,

Erika Zamosa, quant à elle, est incarcérée dans une
prison pour hommes depuis 2 ans et toute communication
avec l'extérieur lui est interdite. Elle était
enseignante en alphabétisation au sein d'une
communauté autochtone en résistance dans l'état de
Guerrero. Lorsque un jour l'armée est entrée dans le
village de Ayutla De Los Libres, où elle enseignait,
elle a été kidnappée et accusée d'être une
"guerrillera". Elle a été violée et torturée et elle
est toujours maintenue dans cette prison masculine de
haute sécurité.

En solidarité avec toutes les victimes de la
répression politique du système d'exploitation
capitaliste qui cherche à faire taire le mouvement de
résistance, la C.L.A.C. et la C.A.S.A. lancent un
appel à trois journées d'actions internationales, du
22 ou 24 Mai. Ces dates marquent le début des enquêtes
préliminaires des arrêtés du Sommet des Amériques.Nous
exigeons l'annulation de toutes les charges et
accusations, ainsi que le libération immédiate des
membres de Germinal, sans oublier tous les autres
prisonniers politiques du monde.

C.L.A.C. - la Convergence des Luttes Au Capitalisme,
Montréal. Clac@tao.ca, 514-409-2049
C.A.S.A. - le Comité d'Accueil du Sommet des
Amériques, Québec. La_casa2001@hotmail.com

CA N'A PAS COMMENCÉ À SEATTLE, ÇA NE S'ARRÊTERA PAS À
QUÉBEC!


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