Répondre à ce message - retour au sommaire de la page  

[discussions] Mise à jour de la répression suite au Sommet des Amériques

Posté par =?iso-8859-1?q?Benoit=20Marsan?= le 15/5.

fr) Mise à jour de la répression suite au Sommet des
Amériques
>From cobp@hotmail.com
Date Sat, 12 May 2001 16:15:09 -0400 (EDT)


--------------------------------------------------------------------------------

 _________________________________________________
   A G E N C E  D E  P R E S S E  A - I N F O S
            http://www.ainfos.ca/
 _________________________________________________

Le Sommet des Amériques est fini
…mais la répression se poursuit :

 

*STÉPHANE PAQUETTE REÇOIT 9 MOIS DE PRISON POUR AVOIR
CASSER DES VITRES!*

*HUIT PRISONNIERS POLITIQUES TOUJOURS DÉTENUS EN
RAPPORT AVEC LE SOMMET DES AMÉRIQUES!*

Montréal, le 11 mai 2001. Stéphane Paquette est un
résident de Québec qui avait été arrêté environ une
semaine après le Sommet des Amériques. La Cour lui a
refusé à deux reprises sa remise en liberté. Stéphane
vient de recevoir aujourd'hui une sentence qui donne
déjà avant-goût de ce que pourraient être les futures
condamnations dans ce dossier. 

Pour avoir plaidé coupable à deux accusations de "
méfait de plus de 5000 " (bris de vitres, incluant
celles d'un abri-bus), Stéphane vient d'être condamné
à purger 9 mois d'emprisonnement, 150 heures de
travaux communautaires, 3 années de probation, dont 18
mois de suivit avec agent de probation, de même que de
se présenter deux fois par mois au poste de police. 

Comme si ce n'était pas assez punitif, la probation de
Stéphane inclut une mesure de contrôle politique qui
constitue une première au Québec : s'il se retrouve
dans une manifestation qui devient non-paisible et
non-légale, Stéphane sera automatiquement condamné à
deux ans d'emprisonnement!

Soulignons que le dossier de Stéphane Paquette a fait
l'objet d'un acharnement tout à fait odieux de la part
de l'appareil de répression, qui a assurément voulu en
faire un " exemple ". Tout d'abord, des agents police
sont allés voir son propre frère, et ont obtenu de lui
une déclaration contre Stéphane, corroborant la preuve
de la poursuite. 

De plus, le passage de Stéphane au sein des Forces
armées canadiennes, de même que son habillement
ressemblant à un uniforme de combat lors des manifs
contre le Sommet, a semblé faire de lui un candidat
idéal pour un traitement punitif de la part de la
Cour. Durant une des audiences au " Palais de justice
" de Québec, le juge est allé jusqu'à qualifier
Stéphane de " casseur " et de " sauvage ", ce à quoi
le principal intéressé a eu le courage de lui
répliquer qu'il considérait que le président de la
Cour était beaucoup plus dangereux que lui, avec son
petit stylo avec lequel il écrit… 

Étant donné que la preuve de la poursuite comprenait
des reportages télévisés de TQS, RDI, Radio-Canada et
Global TV de même qu'une photo paru dans le Journal de
Québec du 29 avril 2001, étant donné que l'avocat de
Stéphane, Me Herman Bédard, lui a lui-même conseillé
un plaidoyer de culpabilité sur les deux chefs de "
méfaits de plus de 5000 ", Stéphane ne semblait donc
avoir d'autres choix que de régler de cette façon la
poursuite entreprise contre lui.

Stéphane est la deuxième personne a avoir été arrêtée
en rapport avec les manifestations contre le Sommet
des Amériques. Le premier fut un autre résident de
Québec, soit Jean-Pierre Bélanger, qui s'est vu
imposer une sentence de 6 mois d'emprisonnement pour "
menace de mort contre un agent ". Soulignons que
Jean-Pierre avait été arrêté par des flics en civil en
sortant de l'hôpital, où il avait été traité pour une
blessure causée par une balle de plastique. Une
blessure au mollet si sérieuse qu'elle a causée une
plaie au travers de laquelle on peut directement
apercevoir son os. 

Jean-Pierre est actuellement détenu au centre de
détention de Rivière-des-Prairies car il est en
attente de procès pour deux autres causes, qui ne sont
par reliées à des activités politiques. Il sera de
retour au centre de détention de Québec mieux connu
sous le nom de prison d'Orsainville, dans le courant
de la semaine.


Vaughn Barnett, objecteur de conscience détenu depuis
le 22 avril

Vaughn Barnett, un résident de Fredericton, au
Nouveau-Brunswick, qui connaît assez le droit pour
avoir pu l'étudier et qui sait aussi ses dépends que
Québec est devenu une zone de non-droit pour la tenue
du Sommet des Amériques. Vaughn a été arrêté le
dimanche 22 avril, alors que le Sommet tirait à sa
fin, après avoir traversé pacifiquement le périmètre
de sécurité par une ouverture dans la clôture. Une
fois à l'intérieur, des agents lui ont bloqué le
passage. Vaughn n'a pas résisté à son arrestation.

Au cours d'une entrevue paru dans le Fredericton Daily
Gleaner, édition du 3 mai 2001, Vaughn a expliqué le
sens qu'il donnait à son geste : " Je sentais que
j'avais un droit moral et constitutionnel de faire ces
quelques pas (…). Je sentais que la clôture était
illégale et qu'elle empêchait les gens d'avoir leur
mot à dire dans un autre processus qui était
antidémocratique et illégal, à la fois dans sa
substance et dans son processus. "

La police a accusé Vaughn d'" entrave au travail d'un
agent ". Plus tard, une accusation de " voie de fait
sur un agent " a été ajoutée. À Orsainville, les
autorités ont signifiées à Vaughn qu'il serait libéré
sans cautionnement s'il acceptait de signer une
promesse de comparaître qui l'engagerait à revenir au
" Palais de justice " de Québec pour assister aux
procédures entreprises contre lui. Vaughn déclina
l'offre, car il désirait soulever des questions sur la
légalité de son arrestation. 

Lors de sa première comparution par vidéo, Vaughn
déclara à la Cour qu'il souhaitait se représenter
lui-même et qu'il avait besoin de davantage de temps
de même que d'une copie du Code criminel canadien. La
Cour lui a répondu qu'il n'avait qu'à se débrouiller
lui-même pour avoir sa copie du Code criminel canadien
et lui indiqua d'être prêt pour recomparaître le
lendemain.

Vaughn a comparu à nouveau par vidéo deux journées
plus tard et il déclara au juge qu'il souhaitait
soulever des questions sur la conformité des
procédures avec les lois existantes---l'absence de
copie du Code criminel canadien, les comparutions par
vidéo et l'abus de procédure autant au niveau de son
arrestation que de son incarcération. 

Le juge lui a alors répondu qu'il allait s'occuper de
d'autres choses, c'est-à-dire imposer 200 de caution
sans que le représentant de la poursuite n'aie
présenter de preuve sur la raison d'exiger un
cautionnement en argent liquide et sans offrir à
Vaughn l'opportunité de contre-argumenter sur
l'imposition de la caution de 200. Vaughn a ainsi eu
à peine le temps d'ouvrir la bouche que déjà le juge a
dit " Au suivant! ".

Constatant que la Cour venait de lui nier son droit à
son enquête sur le cautionnement, et qu'ainsi la
procédure entreprise contre lui devenait de plus en
plus illégitime au fur et à mesure qu'elle se
développait, Vaughn a alors refusé qu'une organisation
débourse le montant de 200 exigé pour son
cautionnement. Aux dernières nouvelles (8 mai), Vaughn
avait envoyé plusieurs mémos à l'administration
d'Orsainville---sa seule façon de communiquer avec
elles---pour s'informer de son éligibilité à une
remise en liberté. Avec peu de succès, puisqu'un seul
des nombreux qu'il a envoyé à reçut une réponse.

Le traitement de Vaughn par les autorités
d'Orsainville semble être différent de celui des
autres détenus, incluant les autres prisonniers
politiques du Sommet des Amériques. Par exemple,
l'administration a refusé de lui rendre ses vêtements,
ce qui fait en sorte que Vaughn est contraint de
porter un mince chandail sans manches ainsi que des
pantoufles, qui ont finit par causer des douleurs aux
jambes qui le tiennent parfois réveillé la nuit. 

Cela ne devrait surprendre personne puisque Vaughn
Barnett est exactement le genre d'accusé que ne peut
endurer l'appareil de répression : il connaît la loi
et s'en sert pour accuser le système de la bafouer. 

À l'emprisonnement de Vaughn Barnett, Stéphane
Paquette et de Jean-Pierre Bélanger s'ajoute ceux des
cinq membres du Mouvement Germinal, arrêtés les 17 et
18 avril dernier détenus depuis à Orsainville. Mario
Bertoncini, Alex Boissoneault, Roman Pokorski, Victor
Quentin et Serge Vallée font face à des accusations
aggravés de " complot en vue de commettre un méfait
pouvant causer un danger réel pour la vie des gens ",
" possession d'explosifs dans un but dangereux " et de
" vol et recel de matériel militaire d'une valeur de
moins de 5000 ".

Deux autres membres de Germinal, qui furent remis en
liberté le 23 avril dernier, font face aux mêmes
chefs. Tout indique que la Gendarmerie Royale du
Canada et la Sûreté du Québec, qui avait infiltré le
groupe avec deux agents doubles depuis plusieurs mois,
ont manoeuvrées dans le but de faire de l'arrestation
des 7 de Germinal un coup d'éclat médiatique leur
permettant d'être en meilleure position pour justifier
des mesures de sécurité qui étaient critiquées de
toutes parts.


En résumé :

9 mois d'emprisonnement pour avoir briser des vitres
représentant un système qui brise des vies;

6 mois d'emprisonnement pour des " menaces de mort "
contre des policiers qui eux ne se sont jamais gêner
de passer aux actes;

23 journées de détention préventive pour avoir refuser
de se soumettre aux procédures illégales et
inconstitutionnelles de l'appareil judiciaire;

27 journées de détention préventive pour avoir refusé
de jouer aux martyr à Québec devant une flicaille
armée jusqu'aux dents;

Dites, il vous plaît encore notre bô système de
justice québécois?
 

SUPPORTONS ACTIVEMENT LES 8 PRISONNIERS POLITIQUES DU
SOMMET DES AMÉRIQUES!

Car ça aurait pu être vous…

NE LAISSONS PAS TOMBER LES OTAGES POLITIQUES D'UN
GOUVERNEMENT AUTORITAIRE!

Car sinon notre lutte est foutue d'avance…


ÉCRIVONS DES LETTRES DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS
POLITIQUESDU SOMMET DES AMÉRIQUES!


Vous devez inscrire le nom du prisonnier ET sa date de
naissance pour être sûr que votre lettre se rendra
effectivement à celui qui en est le destinataire :

Stéphane Paquette, 15.2.80
Mario Bertoncini, 04.2.78
Alex Boissonneault, 14.4.79
Roman Pokorski, 09.11.78
Victor Quentin, 23.2.80
Serge Vallée, 03.8.79

(Note de l'auteur : au moment d'écrire ce message
n'ayant pas les dates de naissance de Vaughn Barnett
et J-P Bélanger, je me suis abstenu de les inclure
dans cette liste)

Postez-vos enveloppes à l'adresses suivante :

Centre de détention de Québec
500, rue de la Faune
C.P. 7130
Charlesbourg, Québec
G1G 5E4 Canada

N'oubliez pas que tout le courrier des prisonniers
peut être ouvert par les gardiens, alors faites
attention à ce que vous écrivez.

Si vous voulez être assuré d'une réponse, nous vous
conseillons d'inclure une enveloppe pré-timbrée dans
votre envoi. Les règles administratives de la prison
d'Orsainville sont très strictes. Si vous envoyez des
revues ou des journaux, ils doivent être autorisés par
la direction avant d'être acheminés aux prisonniers.
Par exemple, par le passé, l'administration a déjà
confisquée une photocopie d'un article de journal sur
la base qu'il y avait des photos! Quant aux livres,
inutile d'y penser. 

 
Pour envoyer des fonds pour supporter le Mouvement
Germinal, faites un chèque à l'ordre de Me Yanik
Sévigny, et postez-le à l'adresse suivante :

Yanik Sévigny
2265 Pie IX, #1
Montréal, Québec
H1V 2E6 Canada

Pour communiquer directement avec le Mouvement
Germinal, envoyez un email à : germinal_@hotmail.com


 ****** Agence de Presse A-Infos ******
 Information d'intérêt pour et au sujet des
anarchistes

 Pour s'abonner -> écrire à LISTS@AINFOS.CA
 avec le message suivant: SUBSCRIBE A-INFOS-FR
 Pour plus d'info -> http://www.ainfos.ca

 Vous voulez reproduire ce message?
 Pas de problème, veuillez s'implement inclure cette
section.




=====
Deuxième rencontre étudiante internationale
International Students Conference
Segundo encuentro internacional
http://rencontre.n3.net/
http://internationalconference.n3.net/
http://encuentro.n3.net/



---------------------------------------------------------------------
Ce message vous a été envoyé via le forum de discussion du site des AGE de l'UNEF, http://unef.org.
Pour intervenir sur le forum,envoyez vos messages à discussions@unef.org. Pour vous désabonner,envoyez un message à: discussions-unsubscribe@unef.org. Pour plus d'informations sur le fonctionnement du forum, écrivez à: discussions-help@unef.org