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Posté par phillipe lieutaud le 9/4.

Beaucoup de camarades attendent des compte-rendus des Bureaux nationaux :
débats abordés, décisions prises, pour se faire une opinion. Jusqu'à peu,
c'était le manque de temps qui m'empêchait de faire un compte-rendu
systématique des BN. Aujourd'hui, c'est l'assurance qu'il est inutile de
faire un compte-rendu de réunions qui ne servent à rien, puisque les
décisions prises ne sont pas relayées sur le terrain. Et qu'il est fort
possible que ce soit par calcul.

Quelques exemples :
1-) l'UNEF devait présenter avec d'importants "partenaires" plus d'une
vingtaine de listes aux élections de la LMDE dixit Karine Delpas lors du
dernier CN. Le résultât est un fiasco qui a dû en faire rigoler plus d'un.
2-) un stage de formation national en avril 2001 : enterré.
3-) un congrès national de refondation sans l'UNEF-ID : enterré.
4-) l'UNEF va participer à un "machin" (congrès de
refondation/unification/réunification/assemblée générale constituante...
dixit Karine Delpas, en juin (pourquoi pas en août ?) pour se dissoudre dans
l'UNEF-ID (ou non) ? On ne sait pas mais c'est fort possible. J'ai
l'impression que certains souhaitent ne plus avoir à payer de frais
d'inscriptions pour l'année universitaire 2001-2002.

Ce ne sont pas les exemples qui manquent pour démontrer que la direction de
l'UNEF est, au mieux, incompétente, au pire malhonnête. Au point que se pose
la question de rémunérer ces personnes (certaines touchent "paraît-il" 5 000
F par mois... encore une rumeur invérifiable). Avec humour, pour paraphraser
les Guignols de l'Info, je pense qu'au vu des résultats, je pense que ces
personnes devrait payer l'UNEF pour qu'on les garde.
Très sérieusement, quelle confiance accorder à ces personnes qui prennent
des décisions financières engageant l'avenir de l'UNEF ? En effet, l'UNEF-ID
a-t-elle versée la part qui revenait à l'UNEF lors des dernières élections
du CNESER (la liste était commune et l'UNEF-ID a tout encaissée : la part
revenant à l'UNEF était de 200 000F) ? Où est la subvention des élus ?
Etc...
Au vu de notre situation financière, j'estime que les secrétaires nationaux
n'ont pas à être permanents (et indemnisés). Le retour au bénévolat et au
travail de terrain sur leur fac leur ferait du bien.

Toutes les problématiques concernant notre orientation syndicale, avancées
dans les BN, toutes les propositions concrètes pertinentes allant dans le
sens d'une rénovation, sont soit rejetées, soit enterrées. Des exemples ?

Il n'existe pas de compte rendu des débats sur des questions maintes fois
abordées :
- la place de l'adhérent dans l'organisation
- le lien avec les associations étudiantes
- l'intégration des étudiants non-syndiqués dans nos réseaux
- quelle aide sociale aujourd'hui avec les débats nationaux sur l'autonomie
- quel mutualisme construire
- comment rénover notre organisation
- etc...

Intellectuellement, l'UNEF est une coquille vide. Tout ce qu'elle sait faire
à l'échelle nationale, c'est photocopier des articles de presse et les
distribuer. Que l'on ne me rétorque pas qu'en tant que membre du BN, je n'ai
qu'à le faire : c'est le travail des permanents. Ils sont indemnisés (!)
pour cela.

Ainsi, nous avions proposé :
- des rencontres régionales thématiques : rejeté.
- des rencontres nationales thématiques : rejeté.
- des débats académiques qui développeraient les liens entre AGE. Liens qui
nous font cruellement défaut lors des élections : rejeté.
- des stages de formation régionaux : rejeté.

Toutes les propositions visant à développer les liens entre AGE dans le
cadre de débats sur des thématiques variées, et dans un cadre sans enjeux,
ont été rejeté. Reconnaissons qu'il est bien plus onéreux et inefficace
d'organiser des "inter-facs" qui rassemblent les plus militants dans un
cadre qui ne signifie rien. Mais cela permettait de revendiquer une
rénovation à bon marché puisqu'on ne change pas les méthodes qui nous font
perdre.

A quoi sert aujourd'hui le BN ? A revoir des camarades que j'apprécie (il y
en a). Or ceux-ci commencent à en avoir assez de perdre leur temps à radoter
tandis que leurs camarades militent sur le terrain. Etre aujourd'hui membre
du BN, c'est détenir le privilège d'assister à de belles réunions
parfaitement inutiles et ronflantes, se sentir marqué du sceau "je suis un
bureaucrate national et j'en suis fier". En plus des déplacements et du
temps accordé, notamment pour les provinciaux, le prix à payer, si l'on n'y
prend pas garde, est l'abandon de 80% de l'action de terrain.

La cerise sur le gâteau ?
Apprendre hors des bureaux nationaux ce que va faire (si on les laisse)
notre direction.
Ainsi, un camarade parisien signataire du texte "Tous Ensemble", m'appelle
il y a 3/4 semaines. Il me proposait -rien de moins- que de me soutenir, moi
et les camarades "oppos", dans un dernier CN avant qu'il ne quitte l'UNEF
pour rejoindre l'UNEF-ID.
Il considérait que Karine Delpas l'avait -encore une fois- trahie.
Il était prêt à me faire ce cadeau d'adieu, sans proposer de cadre de
travail syndical (histoire de diviser encore un peu plus l'UNEF avant de
partir ?).
Cependant, il m'a avertie qu'il n'y avait pas de travail de refondation
entrepris par la direction nationale, qu'aucune association (comme la JOC
dont Karine Delpas nous rabâche les oreilles) n'avaient été rencontrée...

Pourtant, la direction ne reste pas les bras ballants et décide en catimini
d'avaliser l'existence de deux AGE à Jussieu (ce qui double leur
représentation en CN). D'autres AGE plus ou moins "bidons" auraient été
reconnues récemment, hors de tout cadre statutaire (BN, CN). Je m'étonne que
les militants des AGE concernées se prêtent à ce petit jeu après avoir
réclamés pendant des années une plus forte démocratie dans l'UNEF.

Chacun va devoir prendre ses responsabilités :
ceux qui souhaitent rejoindre l'UNEF-ID ou qui veulent se vendre à elle
n'ont plus leur place dans notre organisation. Leur objectif  : obtenir une
réunification, médiatique du "mouvement étudiant", mais qui laisserait de
côté de nombreux camarades.
C'est dégueulasse pour les militants voulant se battre sans pour autant
adhérer à la pensée unique de l'UNEF-ID.  Remarquons par d'ailleurs que
beaucoup ne se sont radicalisés, notamment envers l'UNEF-ID, qu'en réaction
aux prétentions hégémoniques de la Tendance Majorité/Gauche Socialiste, qui
a rejeté toutes les propositions d'unité qui ne lui convenaient pas.

Ceux qui refusent cette situation n'ont que deux perspectives : travailler
en réseau et décider de maintenir une structure nationale ou choisir comme
la FSE le repli régionaliste et autarcique.
Pour ma part, je refuse la seconde possibilité. Et je n'attends plus qu'une
seule chose pour l'instant de la "direction nationale" de l'UNEF  : qu'elle
démente et non par des discours mais par des actes.

Dans le cas contraire, j'invite toutes les AGE à cesser de remonter un seul
centime à l'Union nationale. Nous sommes capables, et nous l'avons démontré,
de sortir du matériel au même prix, voir pour moins cher.
J'invite toutes les AGE intéressés par un stage national à contacter l'UNEF
Paris IV (paris4@unef.org) pour voir s'il est encore possible de l'organiser
d'ici à la fin du mois d'avril. Plus nous serons nombreux à débattre, plus
nous serons crédibles pour présenter une alternative.
J'invite toutes les AGE à débattre de leur devenir : la fusion /absorbtion
avec/par l'UNEF-ID, la rénovation de l'UNEF ou la construction d'une
fédération des AGE de l'UNEF dans un cadre dirigeant collégial.

Aujourd'hui, il n'est plus possible aux équipes militantes de tergiverser.
Les appareils politiques et/ou syndicaux ont défini leurs stratégies. Que
tous ceux qui veulent se battre se déterminent rapidement. Tous les
militants de l'UNEF vont devoir choisir entre renoncer, se diluer ou
construire. Et cela très vite, avant que "l'UNEF Pailleron" ne saborde les
chaînes d'inscriptions de juillet et ne tue définitivement l'UNEF. Il faut
organiser une rencontre nationale ouverte à tous pour faire le point après
que les AGE aient débattues sur ce qu'elle souhaite construire. C'est aussi
à cela que le stage de Pailleron aurait dû servir. Et c'est pour cela qu'il
ne verra pas le jour.

A condition que les militants se réveillent et reprennent réellement en main
leur syndicat. Je pense que nous, militants, pouvons faire barrage aux
appareils, comme nous l'avons fait au "congrès" d'Orsay. Il faut maintenant
faire la preuve de notre capacité de proposition, d'actions et surtout
d'unité. En serons-nous capables ?

Philippe Lieutaud
Membre du BN de l'UNEF
Président de l'AGE de Paris IV
Ex-VPE de Paris IV


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