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Quel bilan pour l'équipe Delpas ? 

La question ne doit aujourd'hui plus être "tabou", comme elle l'a trop 
souvent été par le passé pour nombre de camarades par "légitimisme" vis-à-vis 
de la direction sur le thème "ils sont nuls, mais c'est quand même nos 
dirigeants, donc il ne faut le dire trop haut".

Bilan catastrophique au vu de l'affaiblissement de notre implantation, que 
répercute largement l'effondrement électoral de notre organisation depuis 
1996 : départs d'AGE à intervalles réguliers, spirale de la défaite lors de 
toutes les élections étudiantes à portée nationale (CA des CROUS, CA de la 
ME...).
Catastrophique aussi au vu du délitement de l'activité nationale : la 
cohérence nationale de l'activité de l'Union Nationale se limite à quelques 
campagnes "traditionnelles" telles que le SOS inscription. En dehors de ces 
campagnes récurentes, l'Union Nationale a été incapable de peser sur les 
débats nationaux efficacement, son discours se limitant trop souvent à un 
caricatural "il nous faut des sous" qui nous a fait passer à travers les 
vrais débats de fond.
C'est d'ailleurs sans doute l'appauvrissement sans précédent de la réflexion 
sur l'actualité universitaire qui interpelle le plus : incapacité à analyser 
les questions pédagogiques (et sur les propositions de Lang vers une 
semestrialisation intégrale, quand est-ce qu'on l'entend l'équipe Delpas ?), 
discours "bric à brac" sur l'aide sociale ("tous étudiants, tous 
différents..." : vous bousculez pas, y en aura pour tout le monde ?), 
amateurisme sur le mutualisme étudiant (alors, le tarif unique, pour ou 
contre, finalement ?), et j'en passe...

Ces échecs patents auraient dû déjà à elles seules faire se poser depuis 
longtemps la question d'un renouvellement profond de la direction de l'Union 
Nationale, d'un changement de cap par une relance de l'activité nationale. Je 
ne peux que regretter que trop d'entre-nous se soient refusé à examiner la 
question lors du dernier Congrès, ce qui aurait pu nous éviter ces mois 
perdus pour revenir au même point, voire à une situation encore plus 
dégradée. Mais mieux vaut tard que jamais...
Aujourd'hui, au vu de l'actualité nationale et de la réunification à marche 
forcée voulue par une équipe autiste ou aux abois, les AGE doivent rejeter la 
liquidation en cours et installer les bases de la rénovation du discours et 
de la structuration de notre syndicat, la reconstruction d'une Union 
Nationale digne de ce nom par la relance de son activité et la refondation de 
nouvelles AGE pour rendre à l'UNEF son audience nationale. 
Cela passe par le départ -forcé si nécessaire- de l'ersatz de direction de 
l'autocrate liquidatrice Delpas (et oui Karine, à force de couper toutes les 
têtes qui dépassent il n'y reste personne ou presque de compétent sur qui tu 
pourrais compter) et la conjonction des compétences de chacun dans le sens de 
la reconstruction. Face à la vacance de fait de la direction de l'Union 
Nationale, les AGE doivent de ce point de vue assumer leurs responsabilités, 
avant qu'il ne soit trop tard, avant que la liquidation de notre syndicat ne 
soit achevée sans espoir de retour.