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Posté par phillipe lieutaud le 2/5.

piece jointe : Statuts AGEPS.doc
piece jointe : Manifeste AGEPS.doc
piece jointe : TEXT/PLAIN
Nous ne désertons pas !

Certains camarades ont beaucoup parlé de l'AG que l'UNEF Paris IV a tenue
vendredi 27 avril 2001. J'ai même eu la surprise de trouver un exemplaire de
notre manifeste sur le forum. Si nous ne l'avons pas publié, c'est parce que
nous considérons que c'est un débat interne. Je vais donner, malgré moi,
quelques éclaircissements sur cet appel.

Comme de nombreuses équipes syndicales, l'AGE de Paris-IV est sortie
affaiblie des débat sur l'unité. De nombreux camarades refusaient toute idée
de fusion organique, alors que pendant de longs mois, une partie de la
direction, dont je faisais partie, ne souhaitait pas rejeter l'idée sans
débat. Cette position intermédiaire nous a séparés de jeunes camarades,
mettant en danger un de nos points forts : notre cohésion interne. Tout
fonctionnement sans tendance demande une énorme dose de confiance. Cette
confiance a été ébranlée, et Emmanuel, de l'avis unanime, mais il n'est pas
le seul et je suis aussi prêt à assumer mes responsabilités, est responsable
de nos divisions.

Récemment, une partie de la direction de l'AGE a pris conscience que pour
maintenir une structure sur notre AGE, il était vain d'attendre une
dynamique nationale, et que notre division risquait de tuer ou de rendre
inopérante notre structure. Se battre ou renoncer à tant d'efforts, il
fallait choisir.

Considérant que de nombreuses questions ont été posées, dans les récents
mois, sur la place de l'adhérent dans des structures à rénover, sur les
chemins à emprunter pour construire une unité qui garantisse la pluralité de
pensée, sur l'importance du débat sur l'autonomie, sur la manière d'être
plus ouverts sans nous renier, nous avons considéré qu'il fallait frapper un
grand coup et non plus attendre quelque chose "de l'extérieur" qui ne venait
pas. Nous avons décidé de changer de nom, de choisir des statuts plus
ouverts, de rénover notre orientation (tous les documents sont accessibles
en documents joints).

Le débat sur la réunification, ou sur la construction d'une structure
nationale qui ne reconnaisse qu'une seule équipe par centre universitaire,
nous l'avons tranché. Ce sera sans nous. C'est un choix assumé par tous, des
plus jeunes aux plus âgés. Sur la rénovation de l'UNEF, nous pensons qu'elle
doit passer par un respect de l'individualité des AGE. Si elle veut
survivre. Et si nous ne demandons  pas à nos camarades de faire comme nous,
nous leur demandons de respecter nos choix. Après tout, comme le rappelle
notre Manifeste, nous sommes et restons un syndicat ("l'AGEPS est un
syndicat qui rassemble des étudiants de l'Université Paris-Sorbonne"), et
qui parmi ceux qui nous critiquent est en désaccord avec l'idée qu' "aucune
organisation nationale n'a en tête de résoudre les problèmes qui se posent
dans l'université Paris Sorbonne". L'UNEF et l'UNEF-ID défendent-elles des
positions critiquant la réforme Bayrou, les licences professionnelles ? Les
élus du CNESER étudient-ils l'ensemble des maquettes de notre université,
connaissent-ils les petits arrangements entre enseignants, arrangements qui
vont provoquer la disparition, petit à petit, de matières entières ?

Qui est en désaccord avec l'idée que les appareils politiques ou les clans
gangrènent, dans leur majorité, les réflexions des individus ? Malgré cela
nous réaffirmons notre désir d'unité car "l'A.G.E.P.S [est] prête à
travailler de manière unitaire dans les conseils centraux, d'U.F.R, ou sur
le terrain, avec les sections locales sur Paris-IV d'une organisation
nationale, à condition que cette coopération s'effectue dans le respect de
chacun". Ceux qui nous critiquent rassemblent les militants les plus
sectaires de notre organisation, hostiles quasiment par principe à tout
travail unitaire. Etre critiqués par eux est pour moi la preuve que nous
allons dans le bon sens.

Nous nous engageons à nous battre pour défendre les droits des étudiants de
Paris IV, des étudiants français et étrangers. Nous continuons de penser que
"toute réflexion syndicale doit être nationale". Certes nous pensons que
"toute action à l'intérieur" des structures nationales "est vouée à l'échec
par l'existence d'appareils politiques", mais n'est-ce pas ce que la plupart
d'entre nous avons expliqué aux camarades qui vont rejoindre l'UNEF-ID ?
N'est ce pas le constat que nous faisons après chaque Bureau national, après
chaque Collectif national ? Je suis persuadé que les instances nationales de
l'UNEF ne sont plus des organes de débat et de décision qu'il faut investir
prioritairement car les débats sont peu intéressants et les décisions prises
ne sont même pas respectées : le dernier BN a décidé de proposer la
dissolution de l'UNEF et la construction d'une nouvelle organisation en juin
avec l'UNEF-ID, et le site officiel de l'UNEF annonce le 80ème Congrès de
notre organisation... Est-ce que le Collectif National de l'UNEF a tranché
ce point, comme il avait été annoncé ? A quoi cela sert-il d'aller en BN
pour participer à des dialogues de sourd ? Le seul intérêt est d'y obtenir
des informations qu'il faut recouper plusieurs fois pour être sûrs de leur
intérêt.

Pour finir, l'ensemble de ces débats nous a fait prendre une décision : la
rénovation doit commencer dans les AGE. Ce sont elles qui constituent
l'UNEF. C'est à elles de choisir le moment de leur rénovation. Paris IV ne
veut imposer à personne de suivre cette voie. Nous ne posons aucun préalable
à tout travail nous. Alors nous vous demandons de faire de même avec nous et
de comprendre nos arguments.

Camarades, nous ne désertons pas, mais nous pensons que pour être plus forts
nous devions prendre des décisions et entamer une rénovation. Nous restons
dans l'UNEF et y resterons sans doute jusqu'à la fin.

Si vous souhaitez plus d'informations, vous pouvez me contacter.

Philippe Lieutaud
Président de l'AGEPS
Membre du bureau national de l'UNEF
Ancien Vice-président étudiant de l'université Paris-Sorbonne.