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[discussions] RECONSTRUIRE UN SYNDICAT UTILE AUX ETUDIANTS 1

Posté par Jihadwachill@aol.com le 8/5.

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Sortir de la crise : lever l'hypothèque de la réunification

Reconstruire un syndicat vraiment utile aux étudiants implique d'abord de 
lever l'hypothèque de l'unification avec l'UID, qui ne saurait déboucher, du 
moins comme elle se profile sur une plus grande implication des étudiants 
dans les enjeux universitaires. En effet, ce n'est pas à coups d'oukases  que 
les étudiants se mobilisent, sinon çà se saurait ! Ce n'est donc pas parce 
que la direction de l'UID a décrété le rassemblement du mouvement étudiant 
que ce rassemblement devient inévitable entraînant une vague sans précédent 
de syndicalisation... Au contraire, ce pseudo-rassemblement apparaît comme 
une caricaturale manoeuvre d'appareil dans laquelle il y a bien peu de 
chances que se reconnaisse l'écrasante majorité des étudiants.
Non, un syndicat utile aux étudiants, ce n'est pas un syndicat hégémonique 
sur le crédo syndical et attrape-tout dans les faits, apôtre d'un 
électoralisme forcené au service d'une cogestion de dupes avec le ministère, 
dont l'opacité cache mal les éternelles luttes de factions politiques et 
d'intérêts personnels par étudiants interposés. Ce syndicat, c'est l'UID 
aujourd'hui, ce sera sans doute la "nouvelle orga" de Karine Delpas demain. 
Une alternative à ce que l'on veut nous présenter comme une fatalité existe 
bien pourtant : il s'agit de reconstruire un syndicat vraiment utile aux 
étudiants au quotidien dans les universités, défendant une Université 
publique de qualité ouverte à tous. Il s'agit de faire renaître de ses 
cendres notre syndicat, l'UNEF, qui continue encore aujourd'hui, malgré les 
errements de l'ère Delpas, à incarner dans nos universités cette volonté 
d'implication des étudiants dans la réflexion et dans l'action. 
Malheureusement, l'hypothèque de la réunification et l'aveuglement de 
l'équipe Delpas ont provoqué une crise de confiance au sein de notre 
organisation, une baisse d'activité par attentisme dans nombre d'AGE, voire 
des départs. Cette crise de confiance n'a pas été sans conséquences par 
rapport à notre réflexion (comme lors du Congrès d'Orsay où la question de la 
réunification a phagocyté les autres débats), mais aussi notre visibilité sur 
le terrain. Il s'agit aujourd'hui de repartir de l'avant, de créer les 
conditions d'un regain de confiance qui permettrait d'entamer l'année 
prochaine, qui s'annonce cruciale, dans un état d'esprit conquérant. 
Sans doute faudra-t-il d'ailleurs envisager un Congrès pour l'automne 
prochain, pour étudier d'éventuelles modifications du règlement intérieur 
afin de traduire en actes la reconquête de l'Union Nationale par ceux qui la 
font vivre au quotidien : ses AGE constitutives, ses miltants, ses adhérents 
et plus généralement les étudiants.