[discussions] RECONSTRUIRE 2
Posté par Jihadwachill@aol.com le 9/5.
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Restaurer la confiance :
En l'état actuel, l'Union nationale souffre d'un déficit de confiance
flagrant : manque de confiance en soi, manque de confiance entre cercles
dirigeants et AGE, manque de confiance entre AGE...
Le manque de confiance en soi est sans doute des plus symptomatiques : la
spirale de la défaite, voire l'inaction sur certaines universités, nous
conduisent à la résignation et à douter de la possibilité d'un redressement,
à l'autoflagellation même parfois. Or, en matière de syndicalisme étudiant,
rien n'est jamais définitif, les hauts pouvant succéder aux bas à une vitesse
surprenante : en 1971 l'UNEF était exsangue et réduite à moins de 10 AGE, 5
ans plus tard elle triomphait aux élections universitaires toutes catégories
confondues et affichait 20000adhérents ; au début des années 90 l'UNEF au
plus bas subissait déjà une vague de départs vers l'UID, en 1994 elle faisait
jeu égal avec l'UID lors des élections au CROUS en l'emportant même à Paris.
L'Histoire n'a rien de linéaire en la matière et si nous sommes
incontestablement dans une période difficile, il ne faut pas présumer de
l'avenir, il ne tient qu'à nous de nous dôter des moyens de redresser la
barre...
Pour celà, il convient par contre de règler le problème que pose le manque de
confiance entre AGE et direction. Pour ce faire, il convient de rappeler que
l'Union nationale est avant tout une union de structures locales, les AGE. En
cas de désaccord flagrant entre les AGE,par exemple exprimé lors d'un CN, et
les instances nationales qui en sont l'émanation l'esprit des statuts comme
la plus élémentaire logique voudrait que la prééminence aille aux mandants,
c'est-à-dire aux AGE agissant au nom des adhérents, et que les instances
nationales se plient à ses décisions ou se démettent. De plus, il est évident
que certains votes équivalent dans ces conditions à une motion de censure.
Dans la situation actuelle, il est bon d'avoir tout ceci à l'esprit.
Peut-on dire pour autant que la destitution de la direction actuelle
règlerait tous les maux ? Sans doute que non, mais il faut garder à l'esprit
que les carences de l'équipe Delpas est une faillite collective qui
correspond largement à une somme de carences individuelles. Le simple fait de
faire nommer nos dirigeants non en fonction de réflexes de "copinage",
d'équilibres de clans voire par cooptation sur des critères peu avouables,
mais en fonction de leurs compétences et de leurs capacités à assumer des
reponsabilités nationales nous aurait sans doute évité bien des problèmes.
Evidemment, ceci ne signifie nullement qu'en prenant les "meilleurs" d'entre
nous et en les nommant à la direction, le succès est assuré : la question de
leur capacité à travailler en équipe et l'opinion qu'ils ont les uns des
autres interviennent aussi quand il s'agit de juger l'efficacité d'une
direction. Une direction qui redonne confiance aux AGE, dans le contexte
actuel serait une équipe dans laquelle se reconnaitraient les AGE, qu'elles
respecteraient car elles sentiraient bien qu'elle les écoute et répond à
leurs attentes. Ce n'est pas l'équipe Delpas, mais celà ne peut être une
équipe trop large au risque de sacrifier la nécessaire efficacité dont doit
savoir faire preuve toute direction digne de ce nom. Quand aux questions
protocolaires (présidence, secrétariat général...), elle est anecdotique,
d'autant plus qu'à situation exceptionnel, il est peu-être préférable
d'envisager solution exceptionnel : quand Karine parle de direction
collégiale pour sa "nouvelle orga", c'est sans doute une des rares bonnes
idées à reprendre de son projet (dommage d'ailleurs qu'elle ne l'ait pas
appliquée plus tôt !), à condition bien entendu de respecter l'impératif de
l'efficacité.
Par contre, cette solution implique en préalable un minimum de confiance
entre AGE et entre individus, c'est-à dire aussi de dépasser certaines
réputations sulfureuses voire calomnies découlant le plus souvent d'une
diabolisation de ses opposants par l'équipe Delpas. Si cette façon de
procéder ne doit pas spécialement étonner, le fait de constater à quel point
ces réputations peuvent avoir la vie dure, même auprès de personnes devenues
critiques vis-à-vis de ceux qui se sont évertué de les créer et de les
répandre, ne peut que laisser songeur. Ainsi, selon les sources, l'UNEF Paris
1 serait à la fois droitière (car structrée à l'origine autour d'une ossature
d'étudiants en Droit, admirez le raccourci !) et gauchiste (car critique
vis-à-vis de l'équipe Delpas depuis 1999 et franchement hostile depuis un
an), trotskyste (un comble vu nos relations avec les AGE de Nanterre et de
Jussieu et sachant qu'il n'y a plus depuis 2 ans un seul trotskyste dans le
bureau d'AGE de l'UNEF Paris 1) et stalinienne (vu la pluralité des opinions
politiques des responsables d'AGE qui se sont succédé depuis 1996, je préfère
en rire) voire même socialo (peut-être considère-t-on alors qu'une présidente
d'AGE non cartée est une socialiste en puissance ?)... Ce n'est pas sérieux
et qui croirait à ces sornettes mises bout à bout ? Ce cas n'est pas unique
et il convient de faire aujourd'hui la part des choses entre calomnies et
réalité, bref de faire le pari de la confiance, sous peine de passer notre
temps à ragoter les uns sur les autre en se regardant en chien de faïence,
laissant le champ libre à l'équipe Delpas dans son entreprise de dissolution
de l'UNEF.