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[discussions] Rapport de dimanche

Posté par Webmestre le 15/5.

Le texte du rapport adopté dimanche à l'unanimité des adhérents de l'UNEF-ID
présents dans la salle de ce qu'on prétendait être le CN de l'UNEF, reçu de
Stéphane Paturey, qui l'a présenté avec ce message

"Le rapport a été adopté par 26 pour, 24 contre, 1 abstention, 1 NPPV.

 Stéphane"

Nous lui laissons bien sûr la responsabilité de ce décompte.
Manifestement, Stéphane a jugé qu'il n'avait pas sa place sur ce forum.
Nous, que si.

RAPPORT DU COLLECTIF NATIONAL

13/05/2001


ACTUALITES UNIVERSITAIRES


Nous sommes actuellement dans une forte période de débats universitaires,
mais aussi d'activités syndicales.

Tout d'abord, le Commissariat général au Plan a rédigé un rapport sur le
thème
" Jeunes et politiques publiques ", faisant un état des lieux des enjeux de
formation et de vie des étudiants. Plusieurs pistes de réflexion ont été
ouvertes, que cela soit en terme d'éducation-formation tout au long de sa
vie, d'autonomie des jeunes et réformes du système d'aide sociale, ou encore
de relation des jeunes avec les institutions. Pour autant, les mesures
proposées pour répondre aux enjeux de l'Enseignement supérieur paraissent
largement insuffisantes ou inacceptables : un capital initial de formation
de 20 ans, une aide sociale refondée à hauteur de 1.200 / 1.700 F, des prêts
étudiants, une reconnaissance des jobs étudiants... Tout cela, en plus, à
budget constant !

Ensuite, le Groupe communiste a ouvert le débat à l'Assemblée nationale sur
la question d'une allocation d'autonomie pour les jeunes de 16 à 25 ans en
demandant qu'une commission parlementaire, associant tous les acteurs
concernés, se mette en place pour faire le point des dispositifs existants
et établir des critères d'attribution.

Puis, Jack LANG (premier ministre de l'Education nationale à s'être rendu à
une réunion du CNESER depuis 4 ans!) a annoncé, lors du dernier CNESER du 23
Avril, la politique qu'il souhaitait mettre en place pour l'Enseignement
supérieur. Intitulée " Orientations pour une nouvelle étape vers la
construction de l'espace européen d'Enseignement supérieur ", elle se donne
pour objectifs de favoriser la mobilité étudiante, de diversifier les
parcours de formation et d'améliorer la formation continue dans
l'Enseignement supérieur. Afin de réaliser cette orientation, il remet en
débat le Système européen de Transferts de Crédits (ECTS) dans toutes les
formations d'Enseignement supérieur. Concrètement cela consiste, pour
l'étudiant, à s'inscrire dans un parcours de modules créditables, proposé
par une équipe pédagogique. Selon le Ministre, " ce système permettrait de
passer d'une logique de parcours obligé à une logique de parcours plus
fluide comportant une part d'individualisation, tout en garantissant leur
cohérence formative et diplômante par des progressions adaptées afin
d'écarter totalement toute conception consumériste ". Il émet cependant 4
conditions pour la réussite du projet : le respect du cadre national des
diplômes, la cohérence des parcours proposés, le développement de la
maîtrise des langues étrangères, et la validation des acquis. Le débat est
lancé au sein de la communauté universitaire et plusieurs questions se
posent alors : Quelle garantie d'obtenir un diplôme reconnu nationalement ?
Les universités vont-elles devenir des supermarchés de la connaissance ?
Quelle aide des universités pour la construction du projet personnel ?
L'autonomie pédagogique des universités ne va-t-elle pas instaurer une
concurrence entre elles ? Quel est le budget supplémentaire alloué pour un
tel projet ?

Enfin, ces derniers jours, Lionel JOSPIN a annoncé l'extension du programme
TRACE à un millions de jeunes de 18 à 25 ans.


En même temps, du côté syndical, les initiatives se multiplient, en période
d'examens.

Une intersyndicale nationale a eu lieu pour commencer à ouvrir le débat sur
les normes SAnRéMo et plus généralement sur le budget pour préparer le débat
avant qu'il ait lieu à l'Assemblée nationale.

A Bordeaux et Créteil, les élus UNEF au CROUS ont demandé le boycott des
produits DANONE.

A Rennes, suite aux différentes initiatives en cité-U (cahiers de
revendications, pétitions), un rassemblement a eu lieu devant le CROUS, une
délégation a été reçue et a obtenu une réunion d'information en début
d'année sur la sécurité, les règles de vie, les conseils de résidence, une
autre rassemblant tous les élus aux conseils de résidence de Bretagne, et
enfin l'accès des élus au budget des cités-U.

A Paris 8, s'est tenu un festival sur le thème de la prévention vis-à-vis du
sida.

A Paris 1, se sont tenues les journées de la culture palestinienne.

A Clermont-Ferrand, un concert de solidarité avec Mumia Abu Djamal a
rassemblé plus de 350 personnes.

A Paris 11, un rassemblement a eu lieu à la mairie d'Orsay pour demander le
maintien du seul lieu de vie du campus, la cafétariat. Et déjà d'autres
initiatives sont prévues pour gagner sa réhabilitation.

De plus, deux manifestations sont proposées contre les licenciements : à
l'appel de la CGT le 22 mai, et à l'appel des salariés de DANONE le 9 juin.


ASSEMBLEE GENERALE CONSTITUANTE DE REFONDATION
ET DE RENOVATION DU MOUVEMENT ETUDIANT


Depuis notre Congrès national tenu à Pantin en 1998, nous avions décidé de
nous engager dans un processus de rassemblement du mouvement étudiant. Nous
avions décidé cela en constatant que trop peu d'étudiants étaient syndiqués
voir organisés, ce qui ne permettait pas au syndicalisme étudiant de porter
efficacement les revendications étudiantes.


Encore au dernier congrès de l’UNEF, tenu à Orsay l’an passé, nous avions
réaffirmé ce choix-là en disant que nous souhaitions une refondation et une
rénovation du syndicalisme étudiant. Notre analyse de la situation du
syndicalisme étudiant tendait à dire que nous avions besoin de rénover nos
pratiques syndicales afin que l'ensemble des étudiants puisse se retrouver
dans celui-ci. D'autre part nous pensions qu'en étant unis et dans une même
organisation, nous arriverions à peser sur les choix ministériels.


Des expériences ont été tentées sur les universités qui ont démontré ce que
nous pensions.

A Paris 13, un mouvement étudiant a eu lieu. Ce mouvement, centré sur les
problèmes des étudiants, a permis de dépasser les clivages entre
organisations pour défendre les revendications étudiantes. Et cela s'est
concrétisé dans les faits par des listes communes aux UFR qui ont obtenu
cinq fois plus d'élus que n'en obtenait l'UNEF il y a deux ans.

A Paris 8, c'est un débat co-organisé par quasiment toutes les organisations
de l'université sur le thème des étudiants étrangers dans le hall. Résultat
: plus de 100 étudiants en discutent, mais n'ont pas trouvé le cadre pour
faire perdurer et gagner cette lutte.

A Clermont-Ferrand, ce sont 400 étudiants qui décident de se mobiliser pour
aider Rachid Chebini à être inscrit et régularisé. Pourtant, ces 400
étudiants n'ont pas fait le choix de rejoindre l'UNEF pour se battre pour
leurs droits.

A Paris 10, ce sont des listes communes aux UFR qui ont recueilli
globalement la majorité des voix, sans que la campagne ainsi que l'enjeu de
ces élections ne soient réellement discutés avec les étudiants.

A Montpellier, un mouvement a eu lieu où toutes les forces syndicales ont
dépassé leur gueguerre pour se rassembler et gagner les revendications
issues des assemblées générales.

A Toulouse, ce sont des listes communes de tout le réseau progressiste, le
Pôle associatif, qui ont remporté les élections à plus de 75% des voix...


Notre but, dans tous ces événements était de dépasser nos querelles de
chapelle avec les autres organisations pour gagner des droits nouveaux, des
revendications étudiantes, des moyens pour l'université, pour imposer une
valeur progressiste dans les conseils universitaires... et enfin redonner de
la confiance au syndicalisme étudiant aux yeux des étudiants.

Il est vrai tout de même que nous n'avons pas su engendrer une dynamique
aussi large que possible avec les étudiants comme nous l'espérions pour
construire une nouvelle organisation syndicale étudiante avec de nouvelles
pratiques, ouvertes sur plus de domaines que nous avions l'habitude de
faire.


La question aujourd'hui d'arriver à construire une nouvelle organisation
syndicale étudiante qui permettrait de prendre en compte toutes les
aspirations étudiantes, qui pourrait les porter plus efficacement, en
rénovant non seulement nos pratiques syndicales, mais aussi tous nos
domaines d'action. C'est le choix que nous avions fait lors de notre dernier
congrès à Orsay.


Pour réaliser ce choix-là, nous proposons d'organiser un congrès qui nous
permette de redéfinir ce que nous voulons construire comme syndicalisme
étudiant, ce que nous attendons de cette nouvelle organisation, tant en
terme d'orientation, de nouvelle charte du syndicalisme étudiant, que de
fonctionnement et de statuts provisoires jusqu'au premier congrès de cette
nouvelle organisation.


La Constituante serait alors le moyen, pour tous les participants, de poser
les premières bases de cette nouvelle organisation, si les adhérents se
prononçaient pour la construire.


Nous sommes aujourd'hui tous d'accord pour dire que l'UNEF, telle qu'elle
est, ne nous va plus. Pour cela, nous souhaitons que tous les adhérents
puissent s'exprimer et choisir la décision que l'on prend pour notre
organisation avant la tenue des chaînes d'inscription.

Organiser alors un vote des adhérents sur une nouvelle charte, de nouveaux
statuts, et une résolution d'orientation nous paraît le plus démocratique
pour construire cette nouvelle organisation, quelle qu'elle soit.

C'est pour cela que nous proposons le calendrier suivant :

- du lendemain du CN au 28 mai, rédaction de la charte, des statuts et de la
résolution d'orientation dans l'UNEF et avec l'UNEF-ID, les associations...

- le 26 mai, date limite de remontée des cartes d'adhérents pour établir le
corps électoral, des convocations des congrès locaux, et d'un chèque de 4 F
/ adhérent pour financer l'envoi du courrier.

- le 27 ou le 28 mai, réunion de la commission de validation des cartes
d'adhérents.

- le 30 mai, envoi du courrier comportant la charte, les statuts, la
résolution définitifs ainsi que la convocation au congrès local et une
tribune de discussion avec les différents avis.

- du 5 au 15 juin, déroulement des congrès locaux avec vote.

- le 23 juin, congrès national de l'UNEF avec la proclamation des résultats
du vote et décision sur ce que l'on fait au vu des résultats.

- le 24 juin, constituante avec l'UNEF-ID et les associations.

D'autre part les délégations se composeront d'un délégué pour 25 adhérents
afin que les délégations soient le plus complètes possibles en cette période
d'examens.



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