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[discussions] Commentaire sur le CN du 13 mai - une vache est... (suite 2)

Posté par Joel Pascal le 23/5.



Dans mon premier mail, j'évoquais la participation de deux responsables
de l'Unef-ID à notre CN. Dans le deuxième (suite 1), j'évoquais
diverses interprétations relatives aux textes soumis aux votes du
CN. Je souhaiterai maintenant commenter 3 points : l'organisation d'un
"congrès" en juin ; les dirigeants de l'Unef ; mon comportement
en tant que Président de Séance lors du CN du 13 mai.

1) Un congrès au mois de juin ?
De nombreux copains ont fait savoir leur désapprobation quant à l'idée d'organiser notre 81ème congrès en juin. Pour résumer : un congrès en juin ne permet pas d'impliquer suffisamment les étudiants (et les adhérents ! ce qui n'est pas négligeable) dans nos débats ; financièrement, ce n'est pas tenable ; il n'y a aucune garantie démocratique sur le déroulement du congrès. On ne sait pas comment est composée la Commission des Cartes etc. J'aimerai insister sur plusieurs points (j'ai déjà évoqué le problème des délais de convocation non respectés). D'abord, la seule question abordée est celle de la création d'une nouvelle organisation ; le congrès doit se dérouler sur une seule journée. Un congrès a traditionnellement lieu sur 4 jours. Là encore, on rétrécit les débats (le CN du 13 mai en est également un bon exemple, par sa durée - une seule journée) au détriment des exigences démocratiques que certains prétendent porter dans la nouvelle organisation.

2) La direction de l'Unef
Le problème se cristalise depuis le congrès d'Orsay et on peut considérer qu'il a été tranché par le CN du 13 mai. Le Congrès d'Orsay a vu, pour la première fois, un rapport introductif implicitement rejeté (il n'a même pas été mis aux voix). La cohérence aurait voulu que la direction soit changée. Il n'en a rien été. Je ne me suis pas privé depuis, à plusieurs reprises, de faire savoir ce que je pensais sur notre direction nationale. Je n'ai pas été majoritairement suivi sur la nécessité de la remplacer (et je tiens à faire remarquer que je me suis incliné devant cette volonté majoritaire... Rare exemple de discipline démocratique). Par ailleurs, depuis le 5 avril, le mandat de 2 ans donné à Pantin en 1999 est terminé et notre direction n'a plus la moindre légitimité. Les échecs des Crous ou, plus retentissante encore, une hallucinatoire campagne à la Mutuelle des Etudiants ont encore creusé la défiance des AGE à l'égard du BN. Des pratiques claniques et autistes ont renforcé les suspicions. La direction dans son château-fort n'a pas su, depuis plus deux ans renforcer les liens entre AGEs (et, outre mes propres responsabilités sur Orsay, on ne m'a pas donné l'envie de m'y atteler). Si l'Unef est aujourd'hui au bord de l'explosion, j'en rends pour principal responsable une direction immature. Je faisais déjà ce constat à la suite des élections au CROUS l'année dernière, ce qui tue notre organisation c'est d'abord les préjugés de tous ordres des AGE les unes sur les autres largement entretenus par d'immondes jeux de pouvoir à la tête de l'organisation (et je crois que Clermont avait parfaitement analysé cette situation). Je vous invite à vous reporter à mes interventions en Collectif National [compte-rendu du CN du 13 mai sur le forum] sur les décisions prises par le CN des 3 & 4 février et non appliquées (ou encore la question du GIT...) Alors, oui, quand Karine et ses ami(e)s parlent de "direction collégiale" dans une "nouvelle organisation", je comprends que les copains ne suivent pas.

3) Quelques mots sur ma Présidence de Séance lors du CN du 13 mai.
Au moins deux personnes m'ont interpellé sur la manière dont j'avais essayé de remplir la fonction de "président de séance" du CN du 13 mai. Stéphane Paturey et Emmanuel Lyasse. Le premier pour me dire que ne pas signaler si les textes étaient adoptés suite au vote était partisan et anti-démocratique. Le deuxième pour me dire que je n'aurai pas dû servir de "caution démocratique" au secrétariat national et que j'aurai dû être moins impartial.
Quelques mots sur le contexte : la veille au soir (samedi 12 mai), plusieurs délégués de différentes AGE, différents membres du Bureau National nous étions rencontrés afin de réfléchir au déroulement de ce CN et d'échanger nos points de vue, dans un cadre informel. Nous étions convenus de soulever immédiatement la question de la présence de représentants de l'Unef-ID dans la salle ; nous avons décidé d'aller à un compromis et de laisser les discussions se dérouler. Il avait également été dit que si la Présidence de Séance pouvait être changée, nous le ferions (et nous avions parlé de Boris de Clermont, membre du BN, notamment). Etant donné l'absence de Boris, notre plan tombait un peu à l'eau. Quelques personnes sont venus me voir pour me demander si j'acceptais d'assumer la présidence de séance. J'ai donné mon accord et j'ai informé Clermont de la suggestion. C'est finalement Clermont qui l'a reprise à son compte et je me suis donc retrouvé, à la dernière minute, Président de Séance.
Que la chose soit claire une fois pour toute : je ne crois pas avoir eu la moindre marge de manoeuvre avec une salle qui (d'un côté, et j'étais d'accord), a foutu le bordel pendant une heure sur la présence de Gaël et Manuel et qui (de l'autre côté) refusait de les faire sortir et tentait de passer en force (lecture du rapport...). Une partie de la salle voulait adopter le principe du gel des votes d'une partie des présents, une autre ne voulait même pas aborder la question (que faisait-on dans la même salle ? Réponse perso : on essaie de parler d'autres choses et on y reviendra après, ce me semble être un souci démocratique honnête) J'ai agis pendant presque 6 heures avec un seul objectif : permettre aux copains de s'exprimer et essayer de trancher sur tous les points en débats, tout en observant une légère grève de la faim (je rigole mais j'ai quand même sauté un repas).
Je me suis retrouvé Président de Séance sans pouvoir modifier l'ordre du jour (et si je l'avais tenté, on aurait recommencé le trip du matin c'est-à-dire 1 heures ou plus de discussions stériles - le seul moyen d'y échapper, c'était les motions sur lesquelles j'ai fait voter - toutes moins celle de défiance au BN de Sylvestre qu'il a retirée parce qu'elle était redondante avec celle de Paris 4 - Clermont). Je ne crois pas avoir agi de manière déloyale lors de ce CN et m'être comporté antidémocratiquement. Mon compte-rendu et les commentaires que j'y apporte en sont, me semble-t-il, une preuve supplémentaire. J'ajoute que si les provinciaux ont pu voter (contrairement au dernier CN) et si les horaires de fin de séance ont été tenus (contrairement aux horaires de début de séance...), c'est aussi parce que mon minutage des interventions était correct. Tout ça n'a rien d'extraordinaire par ailleurs, j'ai l'impression de m'être comporté démocratiquement et normalement (j'attends qu'on me contredise et je suis prêt à en discuter).
J'ai retourné la question de la présentation des votes 36 fois dans ma tête. Et pour qu'il y ait vote (c'est-à-dire prise de position publique de chacun des présents) sur chacun des points, la seule solution était de procéder dans l'ordre où je les ai passées. Vu la réaction du secrétariat à la présentation de chaque motion, je n'avais pas le choix si je voulais que chaque point soit tranché. Si j'avais fait différemment, je suis persuadé que l'on aurait recommencé le bordel du matin et qu'aucun vote n'aurait eu lieu parce qu'une partie de la salle serait partie. Qu'on imagine la tension qui régnait la tension dans la salle lorsque j'ai fait procéder au vote des motions, après la pseudo-"adoption" du rapport par 26 voix (dont Gaël et Manu) contre 24 (et la tête de Magali, quand j'ai ordonné la lecture de la liste d'émargement pour le 3ème vote) ! Lorsque vers 14 heures j'annonce qu'il n'y aura que 5 minutes de pause, Karine lance à voix haute "c'est pas parce que t'as une once de pouvoir que tu dois en abuser" ; Stéphane me dit en aparté "ils vont pas être content dans la salle" ; réponse : "je peux pas changer l'ordre du jour mais je suis président de séance" Stéphane "tu le prends comme ça ?" réponse "je le prends comme ça".
Alors, que devais-je faire ? Le matin, avant que je ne me transmute en Président de Séance, j'étais prêt à partir, je voyais pas ce qu'on faisait dans cette salle. On m'a donné une possibilité de permettre la discussion jusqu'au bout (je crois pas qu'il soit possible d'être "trop" démocrate, mais je veux bien être taxé de démocrate extrêmiste), je m'en suis saisi. Alors, devais-je tenter d'imposer un autre ordre du jour (comme me le suggère Emmanuel Lyasse ?) Devais-je faire sortir les représentants de l'Unef-ID ? Devais-je virer Cécile Cückiermann qui bavardait au premier rang ? Virer Karine Delpas qui s'exprimait sans que je lui ai donné la parole ? Est-ce qu'on devait sortir ? On devait se battre ? (y'avait pas de chaises sauf les trois de la tribune). On peut toujours aller brûler le bureau national rue Pailleron, mais je suis pas sûr que ce soit intelligent. Si on avait choisi l'affrontement pur et dur (et ce n'est pas ce qui avait été décidé la veille au soir), il aurait fallu, à la porte, empêcher Manuel et Gaël de rentrer dans la salle ; changer le président de séance et l'ordre du jour ; dissoudre le bureau national ; vider le secrétariat de la salle. Je suis désolé, mais je ne peux pas assumer ce type d'affrontement. La dernière fois, l'autre a été licencié pour faute grave et ça me fait pas rire du tout, ça m'amuse pas une seule seconde.

Dernier point : je suis bonne pâte et je m'en fous un peu de me faire insulter. En début de CN, Karine a réagi à la mise en cause de Gaël et Manuel par une très mauvaise défense, c'est-à-dire en me mouillant et en cherchant à me décrédibiliser (technique antidémocratique habituelle). En gros, "si on commence à examiner la situation des uns et des autres, je vais demander à ce qu'on examine la situation des personnes qui se font élire sur les listes de l'Unef-ID". (et pour que la technique marche, on fait gaffe d'avoir décrypté l'affirmation auprès d'un panel choisi que l'on met dans le coup) Cette affirmation me concerne directement (et je dois avouer que je n'avais pas perçu, sur le coup, l'intention clairement insultante). Explication de texte (que je n'ai pas placé en CN parce que ça n'a vraiment pas d'intérêt) : l'année dernière, aux centraux de Paris XI, j'ai été tête de liste (élu) au Conseil d'Administration pour l'Unef-ID. Vu l'étendue géographique de l'Université Paris Sud (Sceaux, Orsay, Kremlin-Bicêtre, Cachan, Châtenay-Malabry...), celle-ci est divisée, pour chaque conseil, en plusieurs collèges électoral. J'ai fait mon Deug (y compris l'année dernière donc), sur Orsay qui est un immense campus scientifique de 15000 étudiants, à l'annexe de la Faculté de droit Jean Monnet (700 étudiants à tout casser) qui dépend administrativement de l'UFR de Sceaux. Je suis syndiqué sur Orsay à l'Unef et je fais la quasi-totalité de mon travail syndical sur Orsay, où l'Unef est la seule section syndicale un tant soit peu solide (elle a quand même accueillie notre 80ème congrès, ce qui n'est pas rien). Sur Sceaux, l'AGE était tenue par des étudiants avec qui nous nous entendons (entendions ?) très bien, qui s'étiquettent "Unef-ID" et sont revendiqués par la TEPAS mais je ne crois pas que beaucoup avaient payé leur carte. Lors des élections, j'ai donc pris contact avec eux et nous avons discuté de fond... Pour nous mettre d'accord. Les adhérents Unef ont été systématiquement tenus au courant. C'est vrai qu'une seule question n'a pas été abordée (ça a peut-être été une erreur), celle du logo de la liste. Dans la mesure où nous avions un cadre de travail et où nous étions d'accord sur le fond, je ne m'étais pas vraiment inquiété de la question. Laure Albrecht, suivi de l'AGE pour la TEPAS a failli s'étrangler en voyant mon nom sur la liste (elle avait eu dans les mains mes articles sur les liens entre la direction de l'Unef-ID et la Mnef)... et les adhérents de la section locale ont décidé de l'envoyer chier. Et je me suis fait taper sur les doigts par le secrétariat national. Au fond, je persiste à croire qu'une action qui soulève l'hire des deux directions nationales ne peut pas être complètement mauvaise. C'est pas très sport de soulever des vieux trucs même pas extraordinaires : je ne me suis pas présenté contre une liste Unef. Y'avait une liste commune que j'avais pas forcément très bien négociée, c'est tout. Y'a rien d'extraordinaire là-dedans. _________________________________________________________ Do You Yahoo!? Get your free @yahoo.com address at http://mail.yahoo.com --------------------------------------------------------------------- Ce message vous a été envoyé via le forum de discussion du site des AGE de l'UNEF, http://unef.org. Pour intervenir sur le forum,envoyez vos messages à discussions@unef.org. Pour vous désabonner,envoyez un message à: discussions-unsubscribe@unef.org. Pour plus d'informations sur le fonctionnement du forum, écrivez à: discussions-help@unef.org