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Posté par Anthony Whitney le 24/5.

piece jointe : TEXT/HTML
Camarades
 
j'ai hésité avant de vous adresser ce message vu l'état des débats sur la refondation aujourd'hui, qui m'attriste à bien des égards. je n'entends pas me mêler-m'immiscer dans les débats qui sont actuellement les votres dans l'Unef. S'ils m'intéressent, pour autant ils vous appartiennent, et je le respecte.

Pour autant, et je vous l'écrivais avant et après le congrès avorté de refondation de décembre dernier, quand certains prenaient à partie abusivement ce qu'ils appelaient "l'ennemie" ou l'"IDeuse" etc. (je ne vais pas les passer en série ...) je souhaitais vous faire part de ma conviction personnelle, partagée par nombre de camarades, que ce qui nous rassemblet était plus fort que ce qui nous divise et que l'unification et la refondation sont souhaitables pour les étudiants.
 
Je pourrais reprendre longuement mais je ne veux pas vous lasser, revenons rapidement sur :
 
- le sens de notre engagement quel est il ? l'objet du syndicalisme ? : l'étudiant. la défense de ses intérêts matériels et moraux, des combats quotidiens et d'autres de plus longue haleine : contre les discriminations, contre les tentatives de libéralisation de l'enseignement supérieur : renforcement de l'autonomie financière et pédagogique des Universités, augmentation des droits d'inscriptions, défense de la sécurité sociale et du mutualisme étudiant etc.
 
- nos formes d'organisations locales et nationales dans chacune des Unefs. 
Elles sont bien sûr à améliorer. Personne ne doit considérer avoir La solution. Il ne s'agit pas de tomber dans un discours d'autoflagellation au regard du nombre d'adhérents qu'on peut recenser. 
Il s'agit plutôt de faire évoluer nos pratiques et nos propositions de manière à ce que davantage d'étudiant-e-s se retrouvent dans le syndicalisme, prennent goût à l'engagement ...
cela passe par des valeurs auxquelles qu'il faut faire vivre au quotidien avec exigence : indépendance vis à vis notamment du politique, démocratie de bas en haut et de haut en bas, transparence notamment sur les finances de l'organisation (commission des comptes plurielle).
Ce n'est qu'à ces conditions que les adhérents peuvent se sentir pleinement propriétaires de leur organisation.
 
La démocratie elle passe aussi lors des consultations démocratiques : congrès, conventions thématiques etc. nationales et locales, par le fait que chaque adhérent-e compte à égalité, pour une voix : un homme, une voix. 
Et la question du droit de tendance que je n'élude pas ... en repensant les tendances, leur fonctionnement, de manière à ne pas cartelliser et empêcher des dérives qui feraient qu'on se sentirait d'abord appartenant à une tendance, avant d'appartenir à une organisation. 
Ca passe par la refondation d'un pacte démocratique entre l'adhérent et son organisation qui reprenne plusieurs des éléments sus et sous visés... des formes nouvelles de débats démocratiques sont à imaginer.
Les statuts de la nouvelle organisation doivent pouvoir le garantir. de même que l'instance garante de la démocratie et du respect des statuts doit être composé de manière plurielle de sorte qu'aucune composante (tendance) n'y ait une majorité absolue.
 
La structuration d'une nouvelle organisation passe d'abord par le niveau de proximité de l'étudiant, le local, aussi une autonomie doit être donné aux structure locales, mais aussi des structures ou fédérations de filières regroupant les étudiants sur une démarche syndicale (réflexion sur le contenu des enseignements, mobilisation des étudiants etc.) devraient également pouvoir être mises en place et elles aussi dotées d'une certaine autonomie.
 
- le sens de l'unification et de la refondation : certes pas la résolution d'une division trentenaire. 
On ne se bat pas pour nos aînés, mais pour les étudiant-e-s d'aujourd'hui et de demain ... Et pour peser davantage en terme de rapport de force pour gagner de nouveaux droits les étudiants. 
 
Pour se donner des objectifs de resyndicalisation du milieu étudiant, de reconstruire une présence syndicale sur des campus où elle ne l'est plus ...

En articulant la réflexion sur le sens (le projet), les pratiques (les moyens) faire en sorte que la nouvelle organisation s'adapte à l'étudiant tel qu'il est avec ses envies, ses disponibilités, sa diversité, et non pas l'inverse, comme je l'écrivais dans une contribution aux débats du 77è congrès de l'UID  (où l'étudiant devrait rentrer dans des cases rigides et préconcus) : ouvrons largement les portes et les fenêtres, faisons respirer la nouvelle organisation, et sortons de pesanteurs dans lesquelles nous pouvons insensiblement parfois nous enfermer.
 
Ensemble, construisons une nouvelle organisation unifiée et refondée sur des bases nouvelles, dans le cadre d'un processus graduel et souple dont les étapes et le rythme restent à définir par les adhérents des organisations et associations étudiantes qui le souhaiteront.
 
anthony whitney
syndicaliste étudiant
étudiant et élu au CA de ll'IUFM de Versailles