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Communiqué de l¹UNEF-Evry


 La formidable crise dans le milieu syndical étudiant provoquée par la
direction de l¹UNEF en refusant de dénoncer les attaques libérales du
gouvernement de gauche contre l¹Université a causé tout d¹abord un profond
désarroi ; puis elle a suscité la recherche d¹un rassemblement parmi les
représentants des différentes tendances, nuances et opinions du mouvement
syndical étudiant ; enfin, aujourd¹hui, elle amène à se poser avec
insistance la question des changements dans le syndicalisme étudiant qui
découlent de cette crise. Ces trois «stades», les militants de l¹UNEF-Evry
les ont connus.

 Désarroi. L¹absence d¹orientation nationale crédible depuis 1997 à laquelle
a été substituée une gestion au jour le jour calquée sur les réformes
gouvernementales. Par exemple le revirement sur la réforme Bayrou, U3M, PSEŠ
Face à ça, des AGE qui dans l¹UNEF n¹ont plus qu¹une vision localiste voire
corporatiste de la situation, d¹autres qui tentent de s¹organiser tant dans
que à l'extérieur de l¹UNEF, enfin d¹autres quittent le syndicat pour créer
des structure locales sans grand espoir.

  Unité. La réaction de la direction de l¹UNEF fut alors une soudaine prise
de conscience sur l'atomisation des structures syndicales étudiantes, dont
elle était la principale responsable. Elle passa complètement sous silence
le fond des questions que ce problème soulevait en se réfugiant derrière des
positions banales, creuses et veules recueillant à tout coup les
applaudissements des opportunistes. L¹UNEF-Evry a, avec d¹autres AGE, pris
nettement position sur les questions graves et difficiles qui se posent au
mouvement étudiant. Nous avons dénoncé l¹opportunisme des membres de notre
direction d¹alors qui, trahissant les étudiants, n¹avaient pour ambition que
de plaire au gouvernement pour commencer au mieux leur carrière dans les
partis politiques au pouvoir. Faisant la sourde oreille, la direction
déploya le drapeau de l¹unité, versa une larme sur les scissions, mettant en
avant le travail d¹unification de certaines AGE bidons avec entre autres des
organisations cogestionnaires regroupant des opportunistes de toute sorte
(UNEF-ID), des corporations soi disant apolitiques mais avec un contenu de
droite (FAGE, BdE), etcŠ
 A première vue, la position de l¹UNEF-Evry, en refusant de rechercher
l¹unité avec ces organisations (UNEF-ID entre autre) a pu sembler
intolérante. Néanmoins, pour bien comprendre la situation, il est nécessaire
d¹examiner la signification du mot d¹ordre de l¹«unité» à la lumière des
événements actuels. Notre arme la plus puissante dans la lutte contre la
dégradation de la qualité de nos études est l¹unité. De cette vérité
incontestable, il découle non moins incontestablement que, lorsque des
éléments opportunistes guidés par le souci de leur carrière au service du
pouvoir politique viennent en grand nombre dans les syndicats étudiants, ils
peuvent gêner. L¹unité avec ces éléments devient préjudiciable et funeste à
la cause des étudiants. On peut rappeler, par exemple, qu¹à chaque
mobilisation contre la dégradation de nos conditions d¹études dans notre
université, les nervis de l¹UNEF-ID ont cassé le mouvement dès qu¹il
devenait préjudiciable pour le président de l¹université, le ministreŠ
L¹unité des syndicats étudiants exige que nous nous séparions de tous les
éléments opportunistes, en ce sens un rapprochement était impossible avec
l¹UNEF-ID, qui plus qu¹un syndicat étudiant, est une organisation
d¹arrivistes.

 Changement. Aujourd¹hui, des arrivistes de toute sorte se sont réunis dans
une pseudo nouvelle organisation qu¹ils appellent de manière hypocrite UNEF.
Grâce à ce subterfuge, ils essayent de leurrer les étudiants dans l¹objectif
de leur soutirer de l¹argent (combien d¹entre vous ce sont vu racketter de
100 F par leurs salariés en début d¹année sous prétexte qu¹ils adhéraient à
l¹UNEF) et de gagner leurs voix aux élections.
 Mais nous sommes toujours présents sur l¹université. Nous sommes et nous
resterons l¹UNEF fidèle à ce qu¹elle a eu de meilleur dans son Histoire.
L¹UNEF qui défend une université publique, de qualité, ouverte à tous. Les
attaques que nous adressent la pseudo-UNEF (ex-UNEF-ID), regroupement
d¹opportuniste, confirment nos choix. On ne peut défendre les étudiants et
en même temps soutenir le ministère, responsable des attaques contre
l¹université. Passer sous silence cette vérité amère est funeste pour le
syndicalisme étudiant.
 Aux positions que prendront les uns et les autres sur la guerre terroriste
que soutient aujourd'hui le gouvernement français, on verra où sont les
héritiers et les continuateurs du mouvement étudiant progressiste en France

Le bureau de l'UNEF-Evry

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