[discussions] Qui veut renover l'UNEF (RE: Une critique...)

Cher Joël,
J'aime beaucoup ton texte.
Je lui trouve cependant un défaut majeur. Préférer les réglements de comptes
aux perspectives d'avenir.
J'ai l'impression que beaucoup de camarades qui se mettent tout d'un coup (ce dont
je ne me plaindrai pas, à contester la ligne est le bilan
de la direction de l'UNEF s'en tiennent à une ligne de type
"Cette corde sera pour toi Karine Delpas" (souvenir...), ce
qui n'est ni très gentil, ni vraiment à la hauteur des enjeux
de la période.
Il nous a semblé plus intéressant à nous de tenter de poser les
conditions d'un renouveau de l'UNEF, et d'appeler à agir tous ceux
qui voudront y contribuer, sans exclusive aucune.
"pour associer tout le monde", la meilleure méthode n'est peut-être pas de jeter
l'anathème contre de supposés "groupuscules gauchistes".
Surtout, j'aimerais savoir quelles sont les revendications
adoptées à Pantin que tu veux nos imposer comme un dogme intangible
et indépassable (je te passe le foutage de gueule sur les conditions
particulièrement démocratique).
Je n'ai pas souvenir que nous ayons adopté la moindre revendication à
Pantin, sinon (sans débat) celle du rejet du 3 5 8 que nous ferions
bien, effectivement, de nous rappeler. L'explication du vide revendicatif
de l'UNEF depuis un an est largement dans le sabotage délibéré des débats de
Pantin par une direction qui ne voulait pas de débat car elle n'avait pas de
ligne à proposer.
En revanche, nous pouvons parler des revendications du congrès de Toulouse,
adoptées après un débat certes peu satisfaisant (y en a-t-il jamais de
satisfaisant en ce bas monde) mais qui avaient le mérite d'exister.
Elles me paraissent une bonne base de départ pour le renouveau de
l'UNEF. De départ, car évidemment tout doit être discuté.

La bonne question n'est pas aujourd'hui "Qui veut la peau de la direction
sortante ?" (ils sont nombreux, manifestement) mais "Qui veut reconstruire
l'UNEF ?"
Refuser tout débat sur les revendications et jeter l'anathème sur des camarades
qui représentent au moins un tiers des AGE de l'UNEF et un tiers des électeurs
au CNESER ne me semble pas une très bonne idée.
Le comportement qui consiste à exclure tous leautres sous prétexte qu'ils sont
sectaires me paraît avoir largement contribué à nous amener là où nous sommes.
Je ne voudrais pas que lundi nous nous trouvions en position de dire avec
l'Evangéliste:
"Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé
Nous aovns entonné des chants de deuil et vous ne vous êtes
pas frappé la poitrine"
A demain,
EL

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