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Posté par Anthony Whitney le 3/11.

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Juste un mot pour rappeler que de par le passé comme aujourd'hui, lorsque je
diffuse des infos ou exprime des positions sur ce forum, elles n'engagement
que ma modeste personne. Et pour info je n'exerce plus de responsabilité au
sein de l'UNEF réunifiée, dont je reste un "ancien", et un adhérent de base
convaincu de son avenir.

Libre à d'autres partant d'autres analyses de faire d'autres choix, c'est
leur entière liberté, nous vivons en démocratie. Je ne peux cependant que
regretter la division syndicale. Et j'espère que la dynamique initiée en
juin d'unification-refondation autour d'une nouvelle UNEF se poursuivra et
que d'autres s'y agrégeront.

Libre aussi à tel ou tel de prendre des cibles en les qualifiant de réac',
d'ultra-réac, mais en considérant au préalable dans l'histoire syndicale et
politique qui l'ont été pour avoir la vérification d'être dans le vrai ...
on n'a pas forcément la même conception du débat démocratique : on peut
avoir des points de vues différents, et sur le syndicalisme étudiant il est
"notoire" pour le coup que je ne suis pas en accord ni avec E. Laysse ni
avec P. Lieutaud, mais pour autant j'ai toujours été ouvert à les entendre
eux comme d'autres. Sans les qualifier de noms (d'oiseaux) et de
qualificatifs divers, qui participent d'une culture sectaire qui m'est assez
étrangère.

Après des années de militantisme syndical étudiant, je peux dire avec le
recul avoir en fait beaucoup appris, et beaucoup évolué à l'écoute des
points de vue des autres composantes du mouvement étudiant. Je souhaite que
demain l'UNEF sache être à l'écoute de cette pluralité, et sache la faire
vivre en son sein.
Ce sera à d'autres d'écrire ces pages de l'histoire du mouvement syndical
étudiant.
Et je vous invite à participer plus nombreux aux travaux et à parcourir les
publications de GERME ou son site (www.multimania.com/germe) qui de ce point
de vue sont toujours très enrichissantes.

Et pour ne pas finir sur une autre note, je vous joins le texte en copie
colle et en dossier attaché des confédérations syndicales françaises sur
l'OMC et on se retrouvera pour certains bientôt à la manif' du 10...
salutations
anthony whitney

>--Objet : Déclaration syndicale sur l'OMC
>
>
>En lien avec les débats du moment, voici la déclaration commune des
>confédérations syndicales françaises.
>
>salutations
>
>anthony whitney
DECLARATION SYNDICALE COMMUNE
CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, UNSA :

OMC, ENJEUX D'UN NOUVEAU CYCLE DE NEGOCIATIONS


Les événements tragiques qui viennent d’avoir lieu aux Etats Unis et les
risques d’engrenage qui en découlent, placent l’ouverture de la prochaine
conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Doha
au Qatar sous un éclairage totalement nouveau. Elle doit s’inscrire dans une
vision saine et équitable des échanges.

Le fait que le terrorisme et les autres activités criminelles utilisent l’
opacité du système et les failles de la réglementation internationale pour
prospérer, est révélateur de la fragilité de l’organisation mondiale
actuelle. Ce constat appelle une prise de conscience, par la communauté
internationale, de l’urgence et de la nécessité de réguler les échanges
commerciaux et la circulation des capitaux.

Près d'un tiers des échanges commerciaux a désormais un caractère
international. Malgré le blocage des négociations multilatérales depuis
Seattle, cette proportion ne cesse de croître avec l'adhésion de nouveaux
pays à l'OMC et l'extension des négociations à de nouveaux secteurs et
domaines : agriculture, services, technologies de l'information et de la
communication, produits pharmaceutiques, investissements étrangers directs,
etc.

A l'heure où se creusent les inégalités de développement entre pays et dans
les pays, une approche qui se réduirait au libre-échange et à des
négociations bilatérales déséquilibrées n'est pas acceptable pour le
mouvement syndical. Pour servir la croissance et le développement de l’
emploi, le commerce international doit être régulé et garantir une
répartition équitable des richesses qu’il contribue à produire.

Réussir la reprise de la négociation multilatérale suppose de prendre en
compte les garanties fondamentales d'exercice des droits humains au travail,
le droit à un environnement sain, à un développement durable et à des
produits sûrs.

En accord avec le mouvement syndical international, en réaffirmant ces
priorités, nous refusons que la dimension sociale soit la première victime
des marchandages en cours sur le contenu de l’agenda large qui serait ouvert
à Doha. L’exploitation des enfants au mépris de leur santé physique et
morale, le travail forcé et l’esclavage, le non respect des libertés et des
droits syndicaux ne peuvent représenter des avantages comparatifs légitimes
dans la compétition internationale. Le respect des normes fondamentales du
travail, qui ne sont rien d’autres que les droits humains les plus
fondamentaux, doit s’imposer à l’ensemble des pays et des entreprises
transnationales.

Avec le mouvement syndical international, nous insistons pour que l’ensemble
des organisations internationales, y compris l'OMC, intègrent le respect des
normes essentielles du travail dans leurs pratiques. Nous rappelons que le
mandat donné par le Conseil de l’Union européenne à la Commission pour une
nouvelle série de négociations commerciales comprend la création d'un Forum
de travail conjoint OIT / OMC sur les questions du commerce, de la
mondialisation et du travail. Or cet engagement n'a pas été mentionné dans
la communication de la Commission sur les normes essentielles du travail,
publiée en juillet 2001. Nous demandons à ce que cet engagement soit réalisé
dans les semaines à venir.


Les négociations commerciales doivent contribuer à garantir :

- dans toutes les parties du monde, la croissance durable et la création
d'emplois ainsi que l’adoption de mesures efficaces pour assurer aux pays
pauvres un meilleur accès au marché et pour stimuler leur développement
social et humain

- la lutte contre les injustices du système actuel du commerce
international, qui, par exemple en matière d'accès aux médicaments (accords
sur la propriété intellectuelle - TRIPS) obère le développement économique
et social des pays en développement ;

- des règles internationales davantage développées et mieux mises en œuvre,
en appuyant les règles nationales qui peuvent souvent aujourd'hui être
contournées, de sorte que les entreprises multinationales assument
pleinement leurs responsabilités vis-à-vis de leur personnel, des
territoires sur lesquels elles sont présentes et de la société en général ;

- la protection de l'environnement pour qu’elle ne puisse pas être mise en
danger par des accords multilatéraux sur l'environnement ;

- le principe de précaution en matière de sécurité des produits et des
consommateurs ;

- la reconnaissance du caractère multifonctionnel de l’agriculture

- la libre détermination des Etats en matière de politique économique afin
qu’ils ne subissent pas de pression les amenant, contre leur volonté, à
privatiser ou à déréglementer des services publics et d'intérêt général ;

- une participation égalitaire des pays en voie de développement aux
réunions et conférences de l’OMC et la création de procédures consultatives
formelles pour les syndicats et d’autres acteurs non gouvernementaux
importants et représentatifs.

Plus généralement, la transparence et la démocratisation doivent devenir la
règle en ce qui concerne les négociations, les études menées par l'OMC, le
travail des comités et commissions mis en place, et le règlement des
différends, non seulement à l'intention du public (publications, information
à la presse, site internet,.…), mais aussi en associant les organisations
syndicales internationales afin qu'elles puissent y promouvoir la dimension
humaine qui fait actuellement défaut.

Les organisations syndicales demandent au gouvernement français de continuer
de les associer à tout le processus de négociation. Ce processus doit se
dérouler dans la transparence et la concertation à chacune de ses étapes.

Enfin, les organisations syndicales françaises prendront les dispositions
nécessaires pour populariser cette déclaration auprès des salariés et faire
de la journée du 9 novembre 2001 un temps de débat, de mobilisation et de
solidarité avec l’ensemble du mouvement syndical international.


Paris, lundi 29 octobre 2001