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[discussions] Bilan exhaustif contre bilan virtuel

Posté par phillipe lieutaud le 6/11.

Cher EL,
je suis assez honoré de voir à quel point l'AGEPS et ma petite personne
occupe tes pensées et ton temps. Je suis heureux de voir que tu as déjà
comparé nos bilans respectifs et que tu juges le tien négatif. Je constate
ainsi que tu redeviens lucide.
Je vais cependant revenir sur certaines de tes appréciations, ce qui te
permettra de poursuivre ton travail de militantisme virtuel sur ce forum.

Tout d'abord, les problèmes administratifs que nous réglons par téléphone ne
sont pas si simples, car les étudiants qui nous contactent, en général
désespérés par l'administration, sont heureux de trouver une oreille
attentive et des personnes qui les aident à se sortir de leur situation
souvent désagréable.
Cette année, nous avons aidés à s'inscrire une cinquantaine de personnes
(dont un étudiant qui voulait s'inscrire en septembre à qui tu avais posé un
lapin) en DEUG et en licence, plus une en DESS. Ces personnes étaient
rarement des bacs de l'année, sauf lorsqu'elles souhaitaient s'inscrire en
Histoire de l'Art et en LEA. Ce chiffre est en baisse par rapport aux années
précédentes, car nous avons obtenu de l'administration qu'elle donne des
dossiers d'inscription aux étudiants dans les filières où ils restaient des
places, à partir du 20 juillet. Cette mesure, défavorable aux syndicats qui
font leur beurre sur les problèmes d'inscription, a permis de régler très
 très facilement plus de 80 dossiers. Comme quoi le travail dans les
conseils
(où ton syndicat reste virtuel) peut payer.
Elle permet aussi de démontrer que les chaînes d'inscription, c'est bien,
mais qu'après tout, les étudiants préfèrent s'inscrire en juillet que fin
septembre et qu'il est possible de convaincre une administration de
contourner les procédures rectorales.
Nous avons aussi travaillé sur un problème complexe, qui concernait des
étudiants du CELSA, de la 2ème année du DEUG de communication, qui ne
pouvaient s'inscrire tous en licence. En effet ces étudiants avaient été
affecté dans ce DEUG de communication pour décharger la filière Médiation
Culturelle. Comme Paris-IV ne comporte pas en son sein de licence de
Communication, il fallait agir sur les autres facs. En structurant ces
étudiants, nous avons pu peser sur le Rectorat et sur le CELSA. Résultat :
100% de réussite au rattrapage de septembre pour ces étudiants (le CELSA a
considéré qu'il valait mieux pour lui que tous ces étudiants aient leur DEUG
pour pouvoir s'en décharger) et tous ont été inscrits en licence dans la fac
de leur choix. Je t'assure que ce ne fut pas facile, surtout que nous avions
pris contact avec la presse, mais que l'attentat du 11 septembre enlevait
toute portée médiatique à cette situation.
Nous avons aussi obtenu que des étudiants soient réexaminés par les
directeurs d'UFR dans le cas de décisions aberrantes. De même, nous avons
repêché une étudiante admise puis rejetée de son DESS, etc. En tout, une
quinzaine de dossiers ont abouti grâce au SOS Examens.

Enfin, le bilan de notre vente de guides est bon, même si la décrue des
effectifs est réelle et se fait sentir : à peu près 500 guides sur les 600
ont été vendus.
Je ne te donnerai pas le chiffre exact des adhésions (des gens
malintentionnés envers nous mais eux vraiment dangereux lisent ce forum...),
mais je peux te dire qu'il est bon.
Enfin, nous travaillons à créer une 4ème équipe, sur le centre de Michelet.

Le Trait d'Union 19, que tu as tant décrié (j'admets qu'il est imparfait
mais au moins il existe), a été tiré à 1200 exemplaires, et un deuxième
tirage sera nécessaire mercredi.
Une bourse aux livres est lancée sur Clignancourt ; une pétition sur la
situation des Musicologues tourne en premier e deuxième cycle de
Musicologie, avec le logo de l'AGEPS et des étudiants que nous avons
structuré en Coordination des Etudiants de Musicologie. Une pétition sur le
FAVE est en préparation (elle sera tirée fin de semaine) .
Dans les conseils, peu de choses ont été obtenu récemment, car les ordres du
jour y étaient peu propices, mais nos élus d'UFR ont obtenu des aménagements
intéressants dans certaines maquettes (notamment en Lettres Modernes et en
Géographie).

 C'est tout pour l'instant mais c'est déjà pas si mal au vu des difficultés,
 réelles, connues l'an dernier et que nous avons admises publiquement lors
de
 l'Assemblée générale extraordinaire/stage de formation réunion de la
 Sorbonne de juin. D'autres projets sont en préparation et nous espérons
 qu'ils seront tous mis en place.

 L'avenir, c'est notre demande d'affiliation à la FSE, qui sera débattue
 vendredi, après que deux/trois camarades aient décortiqué les textes pour
 que les adhérents disposent du maximum d'informations possible.

 Petit rappel : l'étudiant qui n'avait pu s'inscrire pour le CAPES l'an
 dernier avait oublié de s'inscrire ; or l'année d'avant, un camarade dans
la
 même situation, que j'avais mis en contact avec le SNES, n'avait pu
 s'inscrire ; C'est pour cela que nous ne l'avions pas aidé plus que par
deux
 courriers envoyés au ministre, conservés en archives. Cher  "témoins" (je
ne
 savais pas que la première du singulier prenait un s), ta réaction n'avait
 pas été très productrice...

 Sur la question de l'ECTS, ne t'en fais pas, nous savons que l'AGEPS,
seule,
 dans le meilleur des cas, ne peut que retarder la réforme prévue, pendant
un
 an ou deux (comme nous l'avons fait avec Bayrou). C'est une des raisons
pour
 lesquelles nous décidons de débattre de notre adhésion à la FSE, à l'heure
 actuelle la seule organisation à pouvoir rassembler sections syndicales et
 étudiants, autour d'elle, pour se battre contre ce projet. Et ce, dans la
 sphère universitaire, pas celle, virtuelle, que tu occupes je te l'accorde
 beaucoup mieux que moi.

 Sur le tract en Sorbonne sur la guerre, on attends toujours des suites,
même
 si tu es le roi des beaux appels sans lendemain (quid de l'Assemblée
 générale extraordinaire que l'AGE d'Evry devait organiser mi-septembre,
 convoquée dans l'Appel du 29 juin ?).
 Où sont les militants qui devaient "chasser [leurs directions] pour
 reconstruire de véritables syndicats vraiment étudiants sur leurs facs" ?

 Lorsque la Grande UNEF tente de mettre en coupe réglée les universités,
 lorsque le gouvernement prépare une réforme universitaire de grande ampleur
 qui va remettre en cause une bonne partie des droits acquis par le
mouvement
 étudiant, je trouve dommage, comme beaucoup, que des militants passent leur
 temps à régler des comptes. Si ceux-là considèrent que leur action de
 déstabilisation (assez vaines d'ailleurs), contre ceux qui, contre vents et
 marées, s'attachent à défendre leurs valeurs sur leurs universités, valent
 le coup, et bien tant pis. L'histoire sera seule juge de la pérennité de
 leur action.

 Philippe Lieutaud
 Président de l'AGEPS (jusqu'au vendredi 9 novembre)



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