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[discussions] Pour tenter d'en finir avec l'AGEPS

Posté par Emmanuel Lyasse le 8/11.

piece jointe : TEXT/HTML
Je sais bien que beaucoup vont me trouver lassant sur ce sujet, mais si je ne réponds pas à ce tissu de sotte prétention et de flagrants mensonges, d'autres en concluront que je n'ai pas d'arguments.
Avec son "bilan", Philippe Lieutaud nous brosse le portrait de sa conception de l'organisation post-syndicale: quelque chose d'intermédiaire entre une annexe de l'admnistration et une troupe scoute, qui sait consoler les étudiants "désespérés". C'est bien aussi ce qu'on trouve dans son pseudo Trait d'Union sur les ECTS: des consolations morales, pas d'intentions de lutte. "Elle est pas bien cette réforme, mais rassurez-vous, à Paris IV, tout ira bien grâce à l'AGEPS et à ses excelelntes relations avec les profs et l'administration." "Bienheureux êtes vous, vous qui allez pleurer, car Philippe Lieutaud et Daniel Lemoine vous consoleront" (Si vraiment il a l'intention d'adhérer à la FSE pour lutter, pourquoi publie-til deux semaines avant quelque chose qui va nettement dans la direction opposée).
Inutile de souligner que cette conceptioin n'a rien de syndical. Elle revendique du moins son utilité. On pourrait l'admettre, si la réalité correspondait à sa présentation.
Qu'on me permette d'émettre un doute, et de relever un gros mensonge.
Le doute porte sur le SOS Inscription. On ne revendique que 50 inscrits (contre 150 l'an passé, Philippe l'a rappelé récemment) mais c'est parce que grâce à l'AGEPS l'administration a donné spontanément plus de dossiers pour les filières où il y avait de la place (au passage, on admet l'argument "pas de place !" que le SOS Inscription était censé combattre). 
On arrivera bientôt à l'idée que les vingt mille étudiants de Paris IV doivent leur inscription à l'AGEPS, parce que sans Philippe Lieutaud, l'administration n'aurait admis personne.
Il me semble que ce n'est pas de cette année qu'on donne des dossiers pour certaines filières. L'explication me paraît à chercher ailleurs. Comme je l'ai déjà écrit, j'ai traversé la Sorbonne en juillet sans voir d'AGEPS, et ai trouvé l'Ennemi héréditaire à la place qui était celle de l'UNEF avant dans l'escalier F, bien en vue. On m'a répondu que l'AGEPS était ailleurs: dans le trou à rat à l'intérieur de l'amphi où se faisaient les inscriptions, place de l'U-ID l'an passé, bien meilleure. Meilleure effectivement: ne passsent là que ceux qui sont convoqués pour s'inscrire. C'est pratique pour leur jouer du pipeau et encaiser les cotis des moins éveillés. En revanche, on a aucun moyen de toucher de là ceux qui ne sont pas convoiqués, ceux donc qui ont besoin d'un syndicat.
Les années précédentes, nous faisions un gros travail pour informer ceux qui étaient refusés que nous représentions un recours possible et ne nous contentions pas de les attendre au fond d'un trou. L'explication de la différence me semble là.

Le mensonge porte sur les problèmes d'inscription au CAPES 2001. Les explications données ne prouvent qu'une chose: elles confirment que Philippe ne sait toujours pas ce qu'est le CAPES, qu'il prétend préparer pour la deuxième année. Il l'avait déjà prouvé de façon beaucoup plus éclatante quand il avait rédigé pour l'U-ID au printemps (Hé oui: au moment où Monsieur se posait en leader de la résistance à la réunification, il servait de nègre à l'Ennemi) un communiqué qui l'a couverte de ridicule sur le problème des copies perdues.
Mais il ment sciemment quand il prétend avoir écrit au ministère. Il a effectivement promis d'écrire pour se débarrasser des étudiants qui le sollicitaient. Il a commencé une lettre, qui n'est jamais allé plus loin que l'en-tête. Elle est restée longtemps sur le bureau de l'ordianteur du local. Son titre: "lettre branleurs". Sans commentaire.
Je conclurai que j'ai suffisamment fréquenté Philippe Lieutaud pour savoir désormais qu'il appartient à la catégorie la plus dangereuse d'imbéciles: les imbéciles qui se prennent pour des crapules. Ils ne vont jamais très loin, mais peuvent faire beaucoup de mal.
EL

-----Message d'origine-----
De : phillipe lieutaud 
À : discussions@unef.org 
Date : mardi 6 novembre 2001 10:00
Objet : [discussions] Bilan exhaustif contre bilan virtuel


    Cher EL,
    je suis assez honoré de voir à quel point l'AGEPS et ma petite personne
    occupe tes pensées et ton temps. Je suis heureux de voir que tu as déjà
    comparé nos bilans respectifs et que tu juges le tien négatif. Je constate
    ainsi que tu redeviens lucide.
    Je vais cependant revenir sur certaines de tes appréciations, ce qui te
    permettra de poursuivre ton travail de militantisme virtuel sur ce forum.
    
    Tout d'abord, les problèmes administratifs que nous réglons par téléphone ne
    sont pas si simples, car les étudiants qui nous contactent, en général
    désespérés par l'administration, sont heureux de trouver une oreille
    attentive et des personnes qui les aident à se sortir de leur situation
    souvent désagréable.
    Cette année, nous avons aidés à s'inscrire une cinquantaine de personnes
    (dont un étudiant qui voulait s'inscrire en septembre à qui tu avais posé un
    lapin) en DEUG et en licence, plus une en DESS. Ces personnes étaient
    rarement des bacs de l'année, sauf lorsqu'elles souhaitaient s'inscrire en
    Histoire de l'Art et en LEA. Ce chiffre est en baisse par rapport aux années
    précédentes, car nous avons obtenu de l'administration qu'elle donne des
    dossiers d'inscription aux étudiants dans les filières où ils restaient des
    places, à partir du 20 juillet. Cette mesure, défavorable aux syndicats qui
    font leur beurre sur les problèmes d'inscription, a permis de régler très
    très facilement plus de 80 dossiers. Comme quoi le travail dans les
    conseils
    (où ton syndicat reste virtuel) peut payer.
    Elle permet aussi de démontrer que les chaînes d'inscription, c'est bien,
    mais qu'après tout, les étudiants préfèrent s'inscrire en juillet que fin
    septembre et qu'il est possible de convaincre une administration de
    contourner les procédures rectorales.
    Nous avons aussi travaillé sur un problème complexe, qui concernait des
    étudiants du CELSA, de la 2ème année du DEUG de communication, qui ne
    pouvaient s'inscrire tous en licence. En effet ces étudiants avaient été
    affecté dans ce DEUG de communication pour décharger la filière Médiation
    Culturelle. Comme Paris-IV ne comporte pas en son sein de licence de
    Communication, il fallait agir sur les autres facs. En structurant ces
    étudiants, nous avons pu peser sur le Rectorat et sur le CELSA. Résultat :
    100% de réussite au rattrapage de septembre pour ces étudiants (le CELSA a
    considéré qu'il valait mieux pour lui que tous ces étudiants aient leur DEUG
    pour pouvoir s'en décharger) et tous ont été inscrits en licence dans la fac
    de leur choix. Je t'assure que ce ne fut pas facile, surtout que nous avions
    pris contact avec la presse, mais que l'attentat du 11 septembre enlevait
    toute portée médiatique à cette situation.
    Nous avons aussi obtenu que des étudiants soient réexaminés par les
    directeurs d'UFR dans le cas de décisions aberrantes. De même, nous avons
    repêché une étudiante admise puis rejetée de son DESS, etc. En tout, une
    quinzaine de dossiers ont abouti grâce au SOS Examens.
    
    Enfin, le bilan de notre vente de guides est bon, même si la décrue des
    effectifs est réelle et se fait sentir : à peu près 500 guides sur les 600
    ont été vendus.
    Je ne te donnerai pas le chiffre exact des adhésions (des gens
    malintentionnés envers nous mais eux vraiment dangereux lisent ce forum...),
    mais je peux te dire qu'il est bon.
    Enfin, nous travaillons à créer une 4ème équipe, sur le centre de Michelet.
    
    Le Trait d'Union 19, que tu as tant décrié (j'admets qu'il est imparfait
    mais au moins il existe), a été tiré à 1200 exemplaires, et un deuxième
    tirage sera nécessaire mercredi.
    Une bourse aux livres est lancée sur Clignancourt ; une pétition sur la
    situation des Musicologues tourne en premier e deuxième cycle de
    Musicologie, avec le logo de l'AGEPS et des étudiants que nous avons
    structuré en Coordination des Etudiants de Musicologie. Une pétition sur le
    FAVE est en préparation (elle sera tirée fin de semaine) .
    Dans les conseils, peu de choses ont été obtenu récemment, car les ordres du
    jour y étaient peu propices, mais nos élus d'UFR ont obtenu des aménagements
    intéressants dans certaines maquettes (notamment en Lettres Modernes et en
    Géographie).
    
    C'est tout pour l'instant mais c'est déjà pas si mal au vu des difficultés,
    réelles, connues l'an dernier et que nous avons admises publiquement lors
    de
    l'Assemblée générale extraordinaire/stage de formation réunion de la
    Sorbonne de juin. D'autres projets sont en préparation et nous espérons
    qu'ils seront tous mis en place.
    
    L'avenir, c'est notre demande d'affiliation à la FSE, qui sera débattue
    vendredi, après que deux/trois camarades aient décortiqué les textes pour
    que les adhérents disposent du maximum d'informations possible.
    
    Petit rappel : l'étudiant qui n'avait pu s'inscrire pour le CAPES l'an
    dernier avait oublié de s'inscrire ; or l'année d'avant, un camarade dans
    la
    même situation, que j'avais mis en contact avec le SNES, n'avait pu
    s'inscrire ; C'est pour cela que nous ne l'avions pas aidé plus que par
    deux
    courriers envoyés au ministre, conservés en archives. Cher  "témoins" (je
    ne
    savais pas que la première du singulier prenait un s), ta réaction n'avait
    pas été très productrice...
    
    Sur la question de l'ECTS, ne t'en fais pas, nous savons que l'AGEPS,
    seule,
    dans le meilleur des cas, ne peut que retarder la réforme prévue, pendant
    un
    an ou deux (comme nous l'avons fait avec Bayrou). C'est une des raisons
    pour
    lesquelles nous décidons de débattre de notre adhésion à la FSE, à l'heure
    actuelle la seule organisation à pouvoir rassembler sections syndicales et
    étudiants, autour d'elle, pour se battre contre ce projet. Et ce, dans la
    sphère universitaire, pas celle, virtuelle, que tu occupes je te l'accorde
    beaucoup mieux que moi.
    
    Sur le tract en Sorbonne sur la guerre, on attends toujours des suites,
    même
    si tu es le roi des beaux appels sans lendemain (quid de l'Assemblée
    générale extraordinaire que l'AGE d'Evry devait organiser mi-septembre,
    convoquée dans l'Appel du 29 juin ?).
    Où sont les militants qui devaient "chasser [leurs directions] pour
    reconstruire de véritables syndicats vraiment étudiants sur leurs facs" ?
    
    Lorsque la Grande UNEF tente de mettre en coupe réglée les universités,
    lorsque le gouvernement prépare une réforme universitaire de grande ampleur
    qui va remettre en cause une bonne partie des droits acquis par le
    mouvement
    étudiant, je trouve dommage, comme beaucoup, que des militants passent leur
    temps à régler des comptes. Si ceux-là considèrent que leur action de
    déstabilisation (assez vaines d'ailleurs), contre ceux qui, contre vents et
    marées, s'attachent à défendre leurs valeurs sur leurs universités, valent
    le coup, et bien tant pis. L'histoire sera seule juge de la pérennité de
    leur action.
    
    Philippe Lieutaud
    Président de l'AGEPS (jusqu'au vendredi 9 novembre)
    
    
    
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