[discussions] Mise au point
Posté par jamila zakour le 12/11.
Cher Nathan,
Le Collectif des Etudiants de Panthéon – Sorbonne (anciennement UNEF
Paris I) tient à s’excuser si les propos d’un de nos camarades
ont pu te choquer.
Jihad n’a certainement jamais voulu dire du mal de la FSE,
organisation syndicale reconnue pour l’utilité de son action qui
permettra bientôt, nous l’espérons, de bâtir une alternative syndicale
à la grande Unef. En effet, après en avoir longuement débattu à notre
dernière AG, nous avons décidé à l’unanimité d’engager un
processus de rapprochement avec la FSE, dans l’optique d’une
adhésion future du CEPS à ce syndicat. Il est évident que Jihad ayant voté
comme chacun d’entre nous pour ce processus, ses propos ont
certainement dépassé sa pensée.
Rappelons que ce processus n’en n’est qu’à ses débuts et
que nous restons pour l’instant affilié au réseau Unef Autrement.
Cependant, on perçoit déjà une réelle inquiétude chez certains de nos
adhérents attachés à l’image de l’Unef et à son histoire. Ce
processus que nous avons choisi d’entreprendre nous oblige en effet à
renoncer au nom Unef (il faut reconnaître que ce nom était surtout porteur
de confusion, notamment face à une autre Unef qui, à Paris I, rassemble
trois fois plus de militants que nous et dispose de toute une logistique
pour afficher son nom sur tous les murs de la fac). Pour autant, cette
inquiétude ne doit pas nous empêcher de considérer le rapprochement avec la
FSE comme la seule perspective crédible pour le CEPS.
Enfin, Nathan, sache que Jihad, en dépit de ses doutes et de ses craintes,
est pleinement partie prenante de ce processus. Même s’il était
réticent sur la question du changement de nom, il s’est courageusement
rangé du côté de ceux qui ont préféré tourner la page pour ne pas sacrifier
l’avenir à une conception figée du syndicalisme étudiant. Jihad a même
proposé que nous prenions le nom d’AGEPS (Association Générale des
Etudiants de Panthéon – Sorbonne) ce qui, sans nul doute, aurait été
perçu comme un hommage au processus engagé par les camarades de Paris IV.
Par ailleurs, élu au bureau du CEPS, Jihad reste aujourd’hui
l’un de ses principaux dirigeants, dont le travail sur le terrain est
reconnu par tous.
Tu comprends donc, Nathan, que les propos de Jihad ne peuvent en aucun cas
constituer une critique de la FSE. Il faut sans doute les ranger sur le
compte de l’inquiétude légitime que suscite une rupture avec un passé
auquel nous sommes tous sentimentalement très attachés.
Amitiés syndicales
Jamila Zakour, Présidente du Collectif des Etudiants de Panthéon -
Sorbonne
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