Tous les cursus de Paris IV commencent par deux années
de DEUG. Ce premier titre universitaire après le bac a une importance
capitale. Ce sont deux ans dinitiation à lenseignement supérieur.
Après le lycée, on découvre quelque chose de totalement
différent dans lorganisation, dans le type denseignements et dexigences.
Ce doit être aussi deux années de spécialisation
dans la discipline que tu as choisie. Cest le changement majeur: en Terminale,
on étudie toutes les disciplines, dans des proportions qui varient
suivant les séries, mais qui restent à peu près égales.
À lentrée en Fac, il sagit de choisir celle dans laquelle
on souhaite se spécialiser pour plusieurs années (voire pour
la vie…) car on ne peut pas tout étudier à la fois.
Cest pourquoi lUNEF refuse que les DEUG deviennent
des fourre-tout où on effleurerait toutes les disciplines sans en
approfondir aucune. C'était un des aspects de la réforme
Bayrou-Allègre. À Paris IV, comme dans de nombreuses facs,
nous avons réussi à limiter son application sur ce point,
en informant et en mobilisant les étudiants, en discutant avec les
profs, en pesant dans les conseils. Il faut que les étudiants restent
mobilisés pour rejeter une pluridisciplinarité bidon que
le ministère tente d'imposer et qui remettrait en cause le contenu
scientifique des études de 1er cycle. A prétendre tout faire,
on finit par ne rien faire du tout.
Depuis la réformr (voir plus loin), le DEUG fonctionne
en semestres, avec des examens à la fin de chaque semestre (voir
Calendrier), mais la sanction du passage est annuelle. Chaque DEUG comporte
12 à 14 Unités d'enseignement (UE) composés de modules.
Le choix des options est plus ou moins vaste selon les filières
Le DEUG sert aussi de barrage. Tu nas pas le droit de
tinscrire plus de trois fois, cest-à-dire de redoubler plus dune
fois, à moins dobtenir une dérogation accordée par
le directeur de lUFR et le président de l'université. (Elle
est de droit pour les étudiants salariés jsqu'à deux
années d'études supplémentaires, soit cinq ans pour
un DEUG).
b
LUNEF
peut taider:à présenter
ta demande, à trouver et à mettre en valeur les arguments
justifiant que tu aies besoin dune année de plus.
0 LUNEF
demande:plus de souplesse et de
transparence dans lattribution et le refus de ces dérogations.
On a trop souvent limpression dun règne de larbitraire.
Il y a deux formes d'enseignement:
F Le
cours magistral (CM), en principe fait par le professeur responsable du
module, en amphi, pour tous les étudiants du module à la
fois, qui traite de façon systématique la plus grande partie
du programme.
FLes travaux dirigés
(TD), assurés par les maîtres de conférence ou des
chargés de TD, en petits groupes (ou qui devraient lêtre
!). Le plus souvent, un étudiant fait un exposé (dont la
note compte dans sa moyenne semestrielle), corrigé par lenseignant:
cest la meilleure façon de se préparer aux examens. En CM,
tu apprends des choses sur le programme, en TD, tu vois ce que les profs
attendent de toi. Mais cest aussi un complément au CM: avec les
exposés ou les exercices, on étudie des exemples plus précis,
qui peuvent ensuite servir à illustrer les copies décrit.
Vous avez dit méthodologie ?
Quelques conseils pratiques:
Contrôle continu (CC) ou examen terminal (CT)?
La vie après le DEUG: deuxième cycle
Lannée de Licence est organisée
à peu près de la même façon que le DEUG, mais
est très différente quant au contenu des enseignements. Après
la phase dinitiation, il sagit daborder un véritable travail
universitaire. Les programmes sont plus resserrés: il ne sagit
pas de tout voir, mais de travailler à fond certaines questions
pour acquérir et utiliser des méthodes. En général,
les profs choisissent des sujets proches de leurs domaines de recherche,
ceux quils connaissent le mieux.
Evidemment il s'agit ici de la vraie. Pour ce qui est
de la licence professionnelle bidon qui est lancée cette année,
et des bonnes raisons de ne pas s'y inscrire, voir pages suivantes.
Lannée de Maîtrise est, pour la plupart
dentre nous, celle qui laisse le meilleur souvenir. En effet, lessentiel
du travail ne consiste plus à apprendre des cours, mais à
mener un travail personnel de recherche sur un sujet original pour rédiger
un mémoire. Pour ceux qui souhaitent faire de la recherche leur
métier, cest une première initiation. Pour tous les autres,
cest une occasion de découvrir par une expérience personnelle
comment sélabore le savoir qui nous est enseigné.
Depuis quelques années, il y a une tendance à
diminuer cet aspect original de lannée de maîtrise en augmentant
le nombre dheures de cours obligatoires aux dépens du travail de
recherche. Là encore, rien de grave à Paris IV: ces cours
restent limités, le contrôle de lassiduité et les
examens sont surtout symboliques, lessentiel pour avoir le diplôme
restant lappréciation portée sur le mémoire.
Lessentiel est donc le choix du sujet de ton mémoire,
auquel tu vas consacrer une année de travail. Ce sujet test donné
par ton directeur de maîtrise, qui en prend la responsabilité.
Le premier point est donc de le choisir parmi les professeurs de ta filière.
Il faut ten préoccuper dès la fin de lannée de licence.
Il y a plusieurs possibilités:
+ Tu sais exactement
quel sujet tu veux traiter. Il faut alors chercher quel est le prof le
plus compétent pour te diriger sur ce sujet et en discuter avec
lui.
+ Tu sais en gros ce
qui tintéresse, quelle période ou domaine, mais sans plus.
Cest le cas le plus fréquent. Il faut choisir un directeur dont
les préoccupations correspondent à ce que tu souhaites, et
lui demander de te proposer un sujet.
+ Tu nas aucune idée
précise. Tout tintéresse dans la discipline où tu
fais ta licence. Cherche alors, parmi les profs que tu as eus en licence
ou en DEUG, celui avec lequel tu as envie de travailler et demande lui
un sujet.
LUNEF ne peut pas taider en tant que syndicat évidemment,
mais les plus anciens dentre nous ont leur expérience personnelle
de la question, qui peut têtre utile. De plus, que ce soit par les
conseils ou par nos études nous connaissons plus ou moins la spécialité
de chaque professeur ainsi que les rapports de suivi quils entretiennent
avec leurs étudiants. Nhésite pas à nous demander
notre avis, tout en sachant que, en fin de compte, ce sera à toi
de choisir et que tu es le mieux placé pour le faire.
Si tu veux changer de fac et que ton transfert pose
problème, nous pouvons faire intervenir nos camarades de la Fac
où tu veux aller.
Et après...
Le plus courant: préparer les concours de l'enseignement, primaire ou secondaire (voir plus loin)
Tu peux faire un DESS, à Paris IV ou ailleurs. C'est une formation très spécialisée, de type professionnel, qui en principe débouche sur un emploi. Chaque DESS sélectionne sur dossier, sur ses propres critères: il ne suffit pas d'avoir sa maîtrise.
Tu peux aussi entreprendre un travail de recherche, DEA (un an) puis doctorat (au moins trois ans, plus souvent cinq): il n'y a ni cours obligatoire, ni examen, il s'agit de rédiger une thèse sur un sujet que tu choisis et de la soutenir devant un jury. L'essentiel est de trouver le sujet, et un prof qui accepte de te diriger, et aussi de persévérer jusqu'à la soutenance. Pour financer ces années d'études supplémentaires, on peut obtenir une allocation de recherche, éventuellement complétée par une charge de TD dans une fac (comme vacataire ou moniteur): c'est idéal, mais il y en a très peu, surtout dans les matières littéraires. Autre possibilité, le cas le plus fréquent: faire sa thèse tout en enseignant dans le secondaire, après avoir réussi le CAPES ou l'Agreg. Les débouchés sont faibles: chercheur ou enseignant dans le supérieur. C'est pourquoi il est conseillé de passer les concours du secondaire avant d'entreprendre sa thèse.
Enfin, avec un diplôme de deuxième cycle, tu peux aussi poursuivre des études hors du système universitaire. Il y a beaucoup d'écoles (journalisme, en particulier) ou d'instituts qui recrutent à ce niveau, sur concours ou sur dossier.
Pour plus de renseignements tu peux toujours aller
voir au SCUIO (information et orientation) à la Sorbonne, galerie
Richelieu, salle 12.Il est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h.
%. 01 40 46 26 14 ou
01 40 46 32 48.
TD surchargés: un probléme récurrent à Paris IV
Pour finir, les examens
Il y a désormais trois sessions d'examens: celles de janvier et de juin, et la session de rattrappage de septembre, dont nous avons obtenu le maintien, alors que la logique de la semestrialisation impliquait sa suppression (il en est d'ailleurs question chaque année: restons vigilants). Pour nous tous, c'est le moment décisif. C'est malheureusement aussi le moment où les problèmes administratifs atteignent des sommets.
Premier souci: avoir le droit de passer les examens.
Pour ça, il faut avoir une convocation, que tu dois recevoir environ
un mois à l'avance. Si tu ne l'as pas reçue alors, demande
autour de toi si les autres l'ont l'an passé, elles sont arrivées
très en retard à cause du nouveau système informatique),
et si tu es le seul à ne pas l'avoir (ça arrive et l'administration
ne reconnaît jamais ses erreurs quand on ne peut pas les prouver)
adresse toi d'urgence au service des examens (Sorbonne, esc. F, 2e
étage, %: 01-40-46-32-81) et,
si on te répond qu'il est trop tard, viens nous voir tout de suite.
L'an dernier, nous avons obtenu plusieurs inscriptions aux examens hors-délais,.
Deuxième souci: être le bon jour
dans la bonne salle. C'est toujours la pagaille à Paris IV sur ce
point, malgré toutes nos protestations. Tu auras sans doute des
épreuves à passer sur des sites où tu n'auras pas
eu de cours. Note les horaires dès qu'ils sont affichés,
repère les lieux et, en cas de problème précipite-toi
au secrétariat d'UFR et, si ça ne suffit pas au local UNEF.
Troisième souci, après la réforme
Bayrou-Allègre: savoir à quelle sauce on est mangé.
Si tu nas rien compris au système de notation, capitalisation,
compensation... c'est normal. Beaucoup de profs ne comprennent pas mieux
que vous. Certains peuvent, inconsciemment, vous induire en erreur. Nous
considérons que lun des devoirs dun syndicat étudiant est
de rendre clair ce qui ne lest pas, et daider les étudiants dans
les méandres de ce qui est confus: après de gros efforts,
et grâce à notre présence dans tous les conseils qui
ont décidé (bien malgré nous !) de la réforme,
nous avons réussi à comprendre à peu près
Avec la réforme, il ny a plus de partiel en janvier,
mais deux sessions dexamens, en janvier et en juin, et la session de rattrapage
de septembre. Il y a des modules, regroupés dans des U.E. (= Unités
dEnseignement). Chaque U.E. est indépendante, mais toutes se compensent
entre elles. En effet, vous ne recevez pas de relevé de notes en
janvier, mais seulement en juin (il vaut mieux cependant aller voir ses
notes soi-même, on les reçoit généralement assez
tardivement). Il faut que la moyenne des notes obtenues à toutes
les U.E. soit supérieure ou égale à 10/20. Dans le
cas contraire, tu auras des épreuves de janvier à repasser
en septembre.
Le point le plus délicat à comprendre.
Il n'y a pas eu (c'est heureux, et nous y avons contribué) de semestrialisation
des enseignements. Il y a donc continuité, dans la plupart des cas
entre les cours du premier et du second semestre. Mais ils appartiennent
à des UE différentes. Il n'y a donc plus aucune compensation
entre les notes de janvier et de juin obtenues dans la même matière:
la compensation se fait ensuite entre toutes les notes de l'année,
toutes matières confondues.
Mais attention !!! Contrairement à ce qui était prévu par la réforme Bayrou-Allègre, la mobilisation autour de la pétition lancée par l'UNEF à la rentée et l'action de nos élus a permis do'obtenir le maintien de la capitalisation des acquis au niveau des E-C. Si tu n'as pas une moyenne de 10, tu ne repasses, à lintérieur des U.E. où tu n'as pas atteint 10, que les modules où tu n'as pas 10. Les autres te sont acquis. Si nous ne nous étions pas battus, vous auriez eu tout à repasser dans les U.E. ratées... ce qui aurait été profondément injuste.
+ Tu peux très
bien ne pas avoir la moyenne à un module, sil est compensé
par les autres notes des modules constituant lU.E. et que la moyenne de
lU.E. est au moins égale à 10.
+ Tu peux très
bien ne pas avoir la moyenne à une U.E., si la moyenne des
notes de chacune des U.E. obtenues en janvier et en juin est au moins de
10.
+ Les notes globales
des U.E. ne sont pas arrondies. Si tu obtiens 9,9/20 à une U.E.,
tu dois repasser en septembre les modules de cette U.E. où tu as
échoué.
Si tu échoues en juin, quoi quil arrive pendant les vacances, repasse les épreuves en septembre. Tu nas rien à perdre.
Important: même si tu es sûr de te planter, va passer les épreuves quand même, en juin comme en septembre. D'abord, par ce qu'avec la compensation, une bonne surprise est toujours possible. Ensuite et surtout parce que pour tout un tas de choses (réorientation, maintien de bourse, AIE, dérogation pour redoublement supplémentaire…) on ne vous pardonnera pas de ne pas être allé aux examens. C'est idiot, mais c'est comme ça (donc en cas d'empêchement grave, prévoir un certificat).
Si ce que tu fais t'intéresse, accroche-toi. Avec
plus de révisions, tu peux réussir en septembre. Sinon, un
redoublement n'a rien de déshonorant ni de décisif pour la
suite: on progresse souvent spectaculairement la deuxème année,
si on reste concentré.
Si tu néprouves pas dintérêt majeur
à ce que tu fais, que tu rates en juin et également en septembre,
rien de dramatique, mais plutôt que de risquer de t'enferrer dans
quelque chose qui ne te passionne pas, réoriente-toi ! (mais va
quand même passer toutes les épreuves, voir plus haut.) Réfléchis
bien avant de choisir une filière qui te convienne mieux, à
Paris IV de préférence (ailleurs c'est encore plus compliqué,
mais si tu es convaincu que tu as trouvé ta voie, il faut essayer
d'obtenir un transfert). Si on te refuse cette réorientation (c'est
fréquent: la réforme permet la réorientation au bout
d'un semestre, quand elle est presque toujours nuisible à l'étudiant,
mais l'interdit pratiquement ensuite), il reste une solution: le SOS Inscriptions
de l'UNEF: contacte nous !
Dernier point, vital: le passage en année supérieure.
Nous avons posé le problème l'an passé. On nous a d'abord répondu que des dérogations étaient possibles, puis, quand nous avons présenté des dossiers, qu'on ne pouvait pas revenir sur la décision des jurys (qui n'étaient pas au courant de ce problème !). Conclusion: cette année, il faudrait constituer et présenter les dossiers avant les réunions de jury de septembre. Bref, si tu peux être concerné, contacte-nous très rapidement après la fin de la session.
Précaution conseillée: recalcule toi-même toutes tes moyennes à partir des coefficients donnés dans la brochure de début d'année. Il peut y avoir des erreurs de report de notes ou de calcul. Sur ce point le nouveau système informatique n'arrange rien, bien au contraire. Si tu as un doute, va vérifier au secrétariat puis adresse toi au prof concerné (si tu fais attention à ne pas être agressif, il devrait reconnaître l'erreur sans problème. Sinon, contacte nous)
Enfin; tu dois savoir que tu as le droit de demander à voir tes copies, et d'en sdicuter avec le correcteur. Pour contester éventuellement si tu estimes être victime d'une injustice (mais là, les profs n'acceptent presque jamais la remise en cause de leur infaillibilité), mais aussi pour comprendre pourquoi tu as raté ou pourquoi tu as réussi.
A Paris IV, rien n'est fait pour faciliter cette consultation.. Au contraire, on essaie de nous en dégoûter par tous les moyens. Si tu n'as pas de moyen de prendre rendez-vous directement avec l''enseignant, il faut passer par le secrétariat d'UFR. En cas de refus, contacte-nous Dans de nombreuses facs, chaque correcteur fixe un jour de consultation des copies où il reçoit les étudiants. Pas chez nous. Il y aurait une solution beaucoup plus simple: nous rendre nos copies au lieu de les archiver. C'est ce que nous demandons, sans succès. (A noter qu'avant la semestrialisation, les copies de janvier étaient rendues aux étudiants, qiu pouvaient ainsi voir comment s'améliorer pour juin. Depuis la réforme, elles sont traitées comme celles de juin).
Réorientation: piège à c... ?