La rforme Bayrou-Allgre abroge Paris IVÊ?
Jusqu' cette anne, Paris IV avait chapp la rforme Bayrou, grce l'action de l'UNEF et l'opposition de la plupart de nos profs.
Son application pour cette rentre a t impose par Allgre durant l'hiver dernier, contre la volont des conseils de l'Universit. Un mois aprs, l'UNEF a remport pour la premire fois les lections Paris IV en faisant de cette question l'axe de sa campagne. Grce notre majorit parmi les lus tudiants, nous avons obtenu une premire victoire: la semestrialisation du contrle des connaissances, impose par le ministre, s'est faite sans semestrialisation des enseignements, dont les consquences auraient t catastrophiques.
La mobilisation de l'Universit autour de notre ptition (prs de 700 tudiants en quelques jours) nous a permis de gagner sur un deuxime point capital. La rforme Bayrou, en remplaant les modules par des UE, abolissait de fait la capitalisation des acquis. Nous venons d'obtenir la conservation des notes sur un an. Nous continuerons bien sr demander qu'elles soient dfinitivement acquises, mais le pas essentiel est fait.
Sur l'autre question que soulevait notre ptition, les conditions d'examens, c'est beaucoup moins clair, mme s'il y a eu une nette volution dans la bonne direction. Les dcisions sont renvoyes aux conseils d'UFR. Un exemple d'aberration parmi beaucoup d'autres: les tudiants de premire anne de Lettres classiques auront au premier semestre une preuve de cinq heures comprenant une version latine, une version grecque, une question de littrature grecque, une question de littrature latine (oufÊ!). Les lus d'UFR et l'UNEF exigent qu'elle soit au moins coupe en deux. A suivre...
Enfin, il reste la question du contrle terminal et du statut des tudiants salaris. De ce ct-l, tout reste faire. L'UNEF continuera exiger le libre choix entre contrle terminal et contrle continu dans toutes les UFR, et le retour un vritable contrle terminal (sans preuve en janvier).
Et, bien sr, nous n'avons pas encore russi dgoter notre cher ministre de nous rformer contre notre gr. Le principal argument de la commission de scolarit pour limiter pour le moment la capitalisation un an a t que, de toute faon, le ministre annonait une nouvelle rforme d'ici moins de deux ans: semestrialisation intgrale, plus de session de septembre. Chassez Bayrou par la porte, Allgre revient par la fentreÊ!
Mais nous avons fait la preuve qu'il tait possible de nous opposer la casse de nos tudes. Il faut continuer.
La ptition qui a permis notre victoire (prs de 700 signataires)
Contre la rforme Bayrou-Allgre, maintenons la capitalisation
des acquis et les conditions dâexamensÊ!
Lâapplication de la rforme Bayrou Paris IV cette anne a t impose par Monsieur Allgre aux conseils de notre Universit. Nous attendons cependant dâeux quâils en limitent les inconvnients. Ils lâont largement fait, mais deux questions restent poses.
Avec lâancien systme, les modules taient capitalisables dâune anne sur lâautre. Les Enseignements Constituants (EC), qui correspondent aux anciens modules, et non seulement les Units dâEnseignement (UE, qui en regroupent chacune plusieurs), doivent lâtre. Il nây a pas de raison de nous faire repasser des matires o nous avons dj russi.
Dâautre part, la semestrialisation cre une session dâexamen supplmentaire (celle de janvier), et augmente la dure de celle de septembre. De nombreux UFR envisagent de compenser cet inconvnient en rduisant la dure des preuves, et parfois en en modifiant la nature (srie de questions sur un texte au lieu dâun commentaire·) Cela nâest pas acceptable: nous ne voulons pas dâexamens au rabais, non formateurs, fonds sur des preuves de par cțur.
Nous demandons donc aux conseils comptents dâadopter ces deux principesÊ:
ö la capitalisation des EC dâune anne sur lâautre
ö le maintien de toutes les preuves de dissertation, commentaire, version ou thme, avec une dure minimum de 3 heures.