Appel Résistons à la liquidation de l'UNEF, samedi 3 juin 2000

De : "Emmanuel Lyasse" <elyasse@unef.org> À : discussions @unef.org

Objet : [discussions] Résistons à la liquidation de l'UNEF

Le collectif national de l'UNEF vient de voter, par 19 voix contre 14 et une abstention la participation à une liste pour le CNESER avec l'UNEF-ID, aux conditions de l'UNEF-ID (deux candidats de l'UNEF sur la liste dont un seul éligible, neuf de l'U-ID, 11 d'"associations étudiantes" dont beaucoup sont plus que suspectes d'être des faux nez de l'U-ID), dans la perspective d'une réunification à l'automne.

Sur la plate-forme, rien ne nous a été dit, sinon que la "révolution pédagogique" prônée par l'U-ID correspondait exactement à la ligne de l'UNEF. Le rejet par l'UNEF de la réforme Bayrou (78e congrès, Toulouse) et du 3/5,8 (79e congrès, Pantin) semble avoir été totalement oublié.

Sur les 19 votants, 13 étaient membres du bureau national, les autres étant les deux représentants de Paris VIII, celui de Cergy, ceux des AGE fantômes de Paris X et Jussieu, et un de ceux de Montpellier, qui semble ne pas s'être conformé à la ligne de son AGE. L'autre représentante de Montpellier, celui de Paris I, celles de Bordeaux, d'Orléans, ceux de Caen, Lille, Evry, Paris IV ont voté contre. Le camarade d'Orléans membre du BN s'est abstenu. La position des camarades de Nantes et Rouen, absents pour cause d'examens, ne fait aucune doute. Lyon et Clermont, parmi les AGE importantes étaient également absents. Cette possibilité n'avait jamais été envisagée jusqu'au BN de vendredi soir. Les AGE n'ont donc pu en débattre.

Il s'agit d'une liquidation de l'UNEF par la direction issue du congrès de Pantin, par surprise, sans les AGE ayant des élus en nombre important ou malgré elles. Une certaine UNEF vient de mourir à Nanterre. L'UNEF doit vivre ! Elle doit vivre pour défendre et représenter les intérêts des étudiants de France (ce que l'UID ne fait certes pas), dans la fidélité à ce qu'il y a eu de meilleur en elle depuis le renouveau de 1971.

Ceux qui se sont opposés à la trahison d'aujourd'hui, ceux qui n'ont pu venir à Nanterre faute d'avoir été prévenus à temps de l'enjeu, sont l'UNEF, la vraie, celle qui est présente sur les facs. Ils doivent manifester leur volonté de continuer l'UNEF, et d'abord en faisant tout, malgré la brièveté des délais, pour que soit déposée, contre ceux qui prétendent nous avoir bradé à l'U-ID, une liste qui soit celle de la fidélité à l'UNEF et au syndicalisme étudiant.

De cette liste, Olivier Ruet (Caen, BN), Jihad Wachill (Paris I, BN), Sancia De Cooman, Philippe Lieutaud (BN), et moi-même pour Paris IV venons de décider d'en prendre l'initiative. Olivier Ruet s'est déclaré prêt à prendre la tête. Cette liste doit être celle de tous ceux qui, dans l'UNEF, refusent la dissolution de l'UNEF dans l'U-ID. Elle doit, comme nous le prévoyions pour la liste UNEF avant la trahison, être ouverte, mais ouverte à tous ceux qui veulent un vrai syndicalisme vraiment étudiant et refusent donc le monopole de l'U-ID. Des contacts, assez positifs, ont déjà été pris avec le SEUL et l'AGET-ASL. Nous souhaitons bien sûr que les camarades de SUD et des syndicats Solidarité étudiante s'associent à notre démarche.

J'invite tous ceux que cette démarche intéresse à me contacter d'urgence, par mail ou téléphone (le dépôt de la liste est lundi à 17 heures. Nous avons besoin de 22 élus aux centraux de 22 établissements différents)

Note ajoutée en 2007: cet appel a été envoyé par mail quelques heures après le CN du 3 juin. Parmi les initiateurs de la lite, un avait été oublié : Guirec Manceau, président de l'UNEF Evry (L'erreur a été rectifiée dans un mail suivant sur le forum le lendemain)

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