1971, le Renouveau
Le 59e congrs et son contexte (prŽsentation)

1- Dans la crise de l'UNEF, 1968 - janvier 1971
2- L'AG et le congrs du Renouveau, 14 fŽvrier - 7 mars 1971
3- L'UNEF rŽnovŽe aprs le 59e congrs

C'est en 1971, donc, que l'UNEF dont nous parlons ici a commencŽ ˆ exister sous la forme qu'elle a gardŽe jusqu'ˆ sa triste fin. Le 59e congrs, en mars, a ŽtŽ l'aboutissement d'un processus appelŽ par ses partisans renouveau de l'UNEF, en rŽponse ˆ la crise dans laquelle elle s'enfonait depuis 1968.

C'est aussi cette annŽe lˆ qu'est apparue une deuxime UNEF, se rŽclamant Žgalement de la prŽcŽdente, qui a tenu un autre 59e congrs. Celle-lˆ, qui fut un temps indŽpendante et dŽmocratique ˆ partir de 1980, est celle qui existe encore aujourd'hui (et reste la seule depuis 2001 et cette chose qu'on a bizarrement appelŽe Ç rŽunification È).

Le 57e congrs (Marseille, dŽcembre 1968) avait pris, dans une grande confusion, la dŽcision de condamner le syndicalisme Žtudiant pour faire de l'UNEF une Ç organisation rŽvolutionnaire de masse È, dans la suite des Žvnements de mai. La plupart des tenants gauchistes de cette position avaient rapidement quittŽ l'UNEF. En restaient essentiellement, dŽbut 1971, les ESU, la branche Žtudiante du PSU, qui tenaient la direction nationale avec un bureau homogne (quoique minoritaire au 58e congrs).

Il y avait alors deux tendances oppositionnelles: Renouveau, donc, qui tenait fin 1968 trois AGE anciennes, Nancy, Lille, Toulouse et cinq plus rŽcentes, Nice, Orsay, Brest, Mulhouse et Saint-ƒtienne (‚a a ŽvoluŽ par la suite. Nous savons que Saint ƒtienne a ŽtŽ rapidement perdue, Sciences-Po, Aix et Limoges gagnŽes, mais n'avons pas de listes), et qui Žtait gŽnŽralement assimilŽe ˆ l'Union des ƒtudiants communistes (ce qui n'Žtait pas totalement faux, mais quand mme un peu rŽducteur); UnitŽ syndicale, montŽe par les lambertistes (alors AJS) qui ne tenait que Dijon. Elles dŽfendaient l'une et l'autre le maintien du syndicalisme Žtudiant. Leur point d'opposition principal (hors celui qui Žtait Žvident, mais qu'il n'Žtait pas question d'afficher) Žtait la question de la participation aux Žlections Žtudiantes qui venaient d'tre crŽŽes par la loi Faure: Renouveau Žtait pour, et prŽsentait des listes, les lambertistes en accord sur ce point avec les ESU, prŽconisaient le boycott.

Quand le BN ESU annona le 10 janvier 1971 sa dŽmission et son retrait de l'UNEF, les deux tendances restrent face ˆ face. Comme elle ne pouvaient Žvidemment cohabiter dans la mme, il y eut deux UNEF, dont l'une, la n™tre, Žtait manifestement trs majoritaire, mme si l'autre prŽtendait le contraire. Celle de l'AJS tint congrs ˆ Dijon en fŽvrier, la n™tre ˆ Paris en mars (ci contre, Photo de la tribune du congrs parue dans L'Avant-garde, reprise plus tard dans dans ƒtudiants de France, ci-dessus, le numŽro zŽro d'ƒtudiants de France.

EL, 13 novembre 2020, revu le 5 mars 2021.

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Devant la soudaine abondance de documents, dont nous ne songeons certes pas ˆ nous plaindre, nous avons dž diviser cette page en trois. Voici les trois parties (entre lesquelles on peut circuler gr‰ce au menu en tte de chacune).

1- Dans la crise de l'UNEF, 1968 - janvier 1971

2- L'AG et le congrs du Renouveau, 14 fŽvrier - 7 mars 1971

3- L'UNEF rŽnovŽe aprs le 59e congrs

TŽmoignages, travaux universitaires, et autres Žtudes


Le rŽcit par Robi Morder de la scission de 1971 pour le cinquantime anniversaire sur le site du GERME
Premire partie: Le collectif national du 10 janvier
Deuxime partie: Du CN jusquÕˆ la veille des deux congrs
Troisime partie:23 fŽvrier Ð 5 mars 1971: deux congrs, deux villes, deux dates, deux UNEF.
Un article plus ancien du mme sur le mme sujet en 1971 (tel que repris sur le forum jadis)

Le tŽmoignage de Guy Konopnicki
dans le bulletin Pour l'histoire de l'UNEF (dŽcembre 2023)

A la recherche d'une lŽgitimitŽ formelle: l'AssemblŽe gŽnŽrale de l'UNEF du 14 fŽvrier 1971 et les mandats du congrs d'OrlŽans
, par Emmanuel Lyasse pour unef.org, novembre 2021

Le mŽmoire de Xavier Dubois, L'AGEL-UNEF et la scission de 1971: ˆ l'heure du choix entre syndicat Žtudiant et mouvement politique
, Lille III, 2007, tel que l'auteur nous l'a communiquŽ

Le mŽmoire de Sylvain Henry, LÕAGEL-UNEF, 1971-1994, aspects de la recomposition du syndicalisme Žtudiant ˆ Lyon aprs la scission de lÕUNEF, Lyon II, 1998, tel qu'il Žtait repris sur le site de l'UNEF Lyon, premire partie et deuxime partie.

Le mŽmoire de Romain Vila, Les relations entre l(es) UNEF et la CGT (Mai 1968-Avril 2006),
Lyon II (IEP), 1998, sur le site de l'IEP de Lyon

En prime: une analyse de l'UNI

Publication de ce temps lˆ, conservŽe par Jean-Pierre Palacin, de l'AGET (Toulouse)

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Les cartes que nous avons de ces annŽe-lˆ

Une de l'UGEN UNEF Nice, de 1969/70, spŽcifique, (apparemment, l'Žpoque o le BN refusait les cartes nationales ˆ certaines AGE du Renouveau), un bon de soutien qui tenait apparemment lieu de carte de la tendance, la carte rouge (du site du GERME) imprimŽe dŽbut 1971 par Guy Konopnicki quand la dŽlŽgation permanente (SŽrac) Žtait accusŽe de refuser d'en donner ˆ ceux du renouveau, une autre, de Nanterre, qui semble l'officielle.