L'UNEF se meurt ! L'UNEF est morte !
Voir le (long) tŽmoignage personnel dÕEmmanuel Lyasse sur le mois de juin 2000 Les derniers BN de l'UNEF, de dŽcembre 1993 ˆ la fin Ê Nous pouvons enfin aujourd'hui (juin 2021) mettre en ligne une chronologie de la derrire annŽe de l'Union nationale, et du destin postŽrieur des AGE qui y avaient survŽcu, avec liens vers tous les documents que nous avons conservŽs ou retrouvŽs. Il remplace le texte beaucoup moins prŽcis que nous avions mis lˆ en 2007. Comme ce texte commenait en 1997, nous laissons son dŽbut ci-dessous, en annexe. Cette chronologie est Žtablie presque exclusivement ˆ partir des documents qui sont soit sur le site, soit sur le forum, depuis cette Žpoque, complŽtŽs et ŽclairŽs par les souvenirs de l'auteur. Les liens renvoient ˆ ces publications (On signale que les documents provenant de la direction nationale qui Žtaient publiŽs par nous sur le site l'Žtaient en gŽnŽral ˆ la rubrique ÇÊVoyez comme ils sont mŽchantsÊÈ. C'Žtait alors normal). Il peut y avoir des problmes d'encodage de caractres obsolte, qu'on peut rŽsoudre en modifiant l'encodage dans le menu du navigateur 28, 29, 30 mars 2000: Žlections aux CROUS dŽsastreuses pour l'UNEF, qui ne conserve que onze Žlus (22 en 1998) 7 mai 2000: Le CN dŽcide de solliciter pour le CNOUS l'alliance des deux AGE ayant rŽcemment fait scission de l'UNEF qui ont des Žlus, l'AGEL-SE de Limoges (qui refuse) et l'AGET-ASL de Toulouse Arsenal (qui accepte). Mme avec l'AGEL, cette liste, avec quatorze voix, n'aurait eu aucune chance d'avoir un Žlu. Comprenant douze candidats, elle n'obtiendra finalement que neuf voix, sans qu'aucune explication ait ŽtŽ donnŽe ˆ ce jour. Courant mai 2000: le secrŽtariat et les AGE prŽparent la liste UNEF pour le CNESER, qui est assurŽe d'obtenir un des onze siges (184 Žlus UNEF revendiquŽs quand il faut environ 130 voix) 2-3 juin 2000: le secrŽtariat prŽsente au BN, puis au CN (ˆ Nanterre), une proposition de liste commune faite par l'UNEF-ID, dont il n'avait jamais ŽtŽ question auparavant, dans la perspective d'un congrs de crŽation d'une nouvelle organisation en dŽcembre (Le mot ÇÊrŽunificationÊÈ est explicitement rejetŽ. Pourtant, ds le la semaine suivante, l'UNEF-ID annonce qu'elle est faite). Elle est adoptŽe par 19 voix contre14 et une abstention (notes et communiquŽ d'Emmanuel Lyasse. Ce rŽsultat n'appara”t pas dans le compte-rendu officiel). Parmi les dŽlŽguŽs d'AGE prŽsents, votent pour ceux de Paris VIII, et ceux des deux AGE tenues par la LCR, Jussieu et Paris X (totalement disparues depuis un an, sollicitŽes en vain pour les Žlections aux CROUS). Votent contre ceux de Paris I, Paris IV, Evry, Caen, Lille, Montpellier, Bordeaux, OrlŽans. Parmi les AGE habituellement reprŽsentŽes, manquent (ˆ cause de la pŽriode d'examens) Clermont, qui aurait probablement votŽ pour, Rouen et Nantes, qui auraient votŽ contre. 5 juin 2000, 18 heuresÊ: dŽp™t au CNESER 1) D'une liste commune UNEF-ID UNEF, avec trois candidats de l'UNEF (une titulaire et une supplŽante Žligible ˆ coup sžr, un titulaire inŽligible), huit officiellement de l'UNEF-ID, et onze ÇÊassociatifsÊÈ en fait tous de l'UNEF-ID. 2) D'une liste intitulŽe Ensemble pour une UniversitŽ publique de qualitŽ ouverte ˆ tous, liste de rassemblement syndical, incomplte (18 candidats seulement), qui sera complŽtŽe dans les dŽlais lŽgaux, mais nŽanmoins non retenue par le ministre. 27 juin 2000: le juge des rŽfŽrŽs, saisi par Jihad Wachill au nom de la liste EnsembleÉ se dŽclare incompŽtent. Il n'y aura pas de poursuites sur le fond. 28 juin 2000: ˆ Paris VIII, Rencontre des adhŽrents de l'UNEF convoquŽe par la direction nationale. DŽclaration des douze AGE soutenant la liste EnsembleÉ exigeant sa transformation en CN extraordinaire pour annuler les dŽcisions de celui du 5, et Žlire une direction provisoire. Se heurtant ˆ un refus, elles quittent la rŽunion. 28 juin 2000, soir: ˆ Caen, l'UNEF Caen vote son dŽpart de l'UNEF et fonde unilatŽralement la FSE, contre la voix d'Olivier Ruet, seul Caennais ˆ tre venu ˆ Paris VIII. 29 juin 2000: ceux qui ont quittŽ la rŽunion de Paris VIII se retrouvent en Sorbonne. Ils dŽcident de se constituer en tendance pour participer ˆ la prŽparation du congrs prŽvu ˆ l'automne avec pour objectif d'y tre majoritaire et d'empcher la dissolution. Olivier Ruet s'engage ˆ maintenir une AGE UNEF ˆ Caen pour y participer (promesse non tenue). 20 juillet 2000: dŽpouillement des votes pour le CNESER. La liste unitaire obtient 684 voix, soit moins que le nombre d'Žlus revendiquŽs par l'UNEF-ID (715), donc beaucoup moins que le total UNEF-UNEF-ID (184 + 715), et cinq Žlus (il y avait cinq sortants UNEF-ID, un UNEF). Pour la premire fois, le total des deux UNEF est infŽrieur ˆ la majoritŽ des onze Žlus. Septembre 2000: L'UGED de Dijon dŽcide de rejoindre Caen dans la FSE (dŽcision officialisŽe le 27, mais qui a dŽjˆ provoquŽ son absence du CN du 23). 23 septembre 2000: CN rŽuni pour convoquer le congrs ˆ Orsay les 11 et 12 novembre. Les AGE de Paris I, Paris IV, Evry et Paris XII prŽsentent ˆ son dŽbut une motion demandant, en simple application du rglement intŽrieur (article 43: "Le Bureau National soumet ˆ l'ensemble des adhŽrents des textes qui doivent parvenir aux AGE deux mois avant l'ouverture du Congrs national"), qu'il soit reportŽ en dŽcembre. 14 ou 21 octobre 2000: CN boycottŽ par les opposants ˆ la dissolution de l'UNEF 28 et 29 octobre 2000: ConfŽrence nationale des AGE de l'UNEF, ˆ vocation d'assemblŽe gŽnŽrale extraordinaire, convoquŽe par les AGE de Paris I, Paris IV, Evry et Paris XII (L'invitation), en Sorbonne le samedi, ˆ la citŽ U d'Antony le dimanche. Participent en outre les AGE de Lyon, Lille, Montpellier, Rouen, Nantes, Arras. L'AGE d'Orsay est prŽsente le samedi comme observateur ne reconnaissant pas la lŽgitimitŽ de la rŽunion. 31 octobre 2000: publication sous les signatures de Philippe Lieutaud et Jihad Wachill, en tant que porte-parole (le troisime, Manuel CanŽvet, de Nantes, refusant) de la confŽrence de l'appel d'Antony (qui n'est donc pas d'Antony), rŽdigŽ par Emmanuel Lyasse. 11 et 12 novembre 2000: Congrs ˆ Orsay, dans une grande confusion, marquŽ par de nombreuses contestations de mandats de part et d'autre (il commence ˆ 18 heures le samedi pour finir vers 18 heures le dimanche). 15 et 16 dŽcembre 2000: le congrs de fusion avec l'UNEF-ID qui Žtait prŽvu ˆ la MutualitŽ est remplacŽ par des ƒtats gŽnŽraux UNEF UNEF-ID dont il ne sort rien. 3-4 fŽvrier 2001: CN o rien n'est dŽcidŽ, sinon de ne pas conclure d'accord national avec l'UNEF-ID pour les Žlections ˆ venir ˆ la LMDE. Renouvellement partiel du BN (rŽduit de 31 ˆ 25 membres) avec changement de secrŽtaire gŽnŽral et de trŽsorier. 25 fŽvrier 2001: L'UNEF-ID annonce qu'elle tiendra son 77e congrs ÇÊpour le rassemblementÊÈ du 28 avril au 1er mai. Rapidement, les AGE encore officiellement dans l'UNEF de Jussieu et Paris X, et leur ralliŽe nantaise dŽclarent qu'elles y participeront, et leurs dirigeants signent le texte de tendance Tous ensemble. 22 avril 2001: BN o le secrŽtariat relance le projet de dissolution de l'UNEF pour une ÇÊconstituanteÊÈ crŽant une nouvelle organisation en juin. Un CN est prŽvu pour convoquer le congrs de dissolution prŽalable ˆ celle-ci. 27 avril 2001: L'UNEF Paris IV dŽcide en assemblŽe gŽnŽrale (prŽparŽe par le bureau du 2 avril) de se transformer en AGEPS, en restant affiliŽe ˆ l'UNEF, mais sans plus s'en rŽclamer ˆ l'intŽrieur de l'UniversitŽ. Vive opposition d'Emmanuel Lyasse, qui rompt avec Philippe Lieutaud (et suivra donc le CN du 13 mai de l'extŽrieur de l'amphi). 13 mai 2001: dernier CN de l'UNEF, ˆ Paris VIII, marquŽ par un festival de faux mandats de part et d'autre. 23 juin 2001: Ë Pantin, le congrs de l'UNEF, Žvidemment boycottŽ par tous ceux qui n'en voulaient pas (puisqu'il aurait fallu payer pour rentrer). Ë ce qu'on a dit, une trentaine de participants. Rien n'a ŽtŽ publiŽ. Il n'y a pas eu de dissolution formelle de l'UNEF enregistrŽe en prŽfecture (pour une raison connue). 25 juin 2001: La ÇÊconstituanteÊÈ, avec ceux de l'avant-veille, et l'UNEF-ID seulement d'o sort un communiquŽ triomphal annonant que les UNEF sont rŽunifiŽes, avec un prŽsident, une secrŽtaire gŽnŽrale, un trŽsorier qui sont ceux Žlus en avril par le congrs de l'UNEF-ID. Le communiquŽ ajoute ÇÊUn poste de vice-prŽsident a ŽtŽ attribuŽ ˆ un reprŽsentant de l'UNEF (SE) qui sera dŽsignŽ prochainement.ÊÈ. Ce sera finalement StŽphane Paturey, qu'il a apparemment fallu un certain temps pour convaincre d'accepter a. Il semble que tous les autres secrŽtaires nationaux de l'UNEF arrtent le syndicalisme Žtudiant. Un BN provisoire plŽthorique est constituŽ (liste non conservŽe, non retrouvŽe ˆ ce jour) avec un certain nombre de places attribuŽes ˆ l'UNEF, qu'il semble avoir ŽtŽ difficile de pourvoir. Les statuts sont exactement ceux de l'UNEF-ID. Deux AGE de l'UNEF seulement, Paris VIII et Clermont (qui avait pourtant votŽ contre) rejoignent l'UNEF ÇÊrŽunifiŽeÊÈ. Dans les deux AGE unifiŽes, les anciens de l'UNEF sont minoritaires. 28 et 29 juin 2001: en Sorbonne, Žchec de la rŽunion des opposants ˆ la dissolution de l'UNEF. Ne viennent que huit AGE, les cinq parisiennes, Lille, Lyon et Montpellier. Clermont est allŽe ˆ l'UNEF ÇÊrŽunifiŽeÊÈ. Bordeaux n'en veut pas, mais ne vient pas. Rouen, OrlŽans, Rennes ont dŽcidŽment disparu. Il n'est plus question d'Arras. RentrŽe 2001 DŽcembre 2001: scission au CEPS ˆ propos de places pour les Žlections au conseils centraux. La partie qui semble majoritaire (4 adhŽrents attestŽs), derrire Jihad Wachill, se nomme Oxygne et se rapproche des AGE de Lille, d'ƒvry et d'Emmanuel Lyasse. L'autre partie, soutenue par la FSE, dispara”t rapidement. 5 et 6 janvier 2002: ˆ ƒvry, rŽunion nationale convoquŽe sur le mot d'ordre de rŽsistance syndicale. Sont prŽsents l'UNEF ƒvry, l'AGEL de Lille, Oxygne (ex UNEF Paris I) et Emmanuel Lyasse. La dŽcision est prise de crŽer un rŽseau UNEF RŽsistance syndicale, d'AGE et de militants de l'UNEF constatant la vacance de sa direction. Adoption d'un appel, cherchant signataires, et d'un projet de statuts. 6 mars 2002: aprs deux mois de vaines tentatives pour trouver des signatures, en particulier ˆ Lyon et Montpellier, l'appel est publiŽ avec presque uniquement celles des participants ˆ la rŽunion d'ƒvry. L'UNEF-RS reste limitŽe ˆ deux AGE, Evry et Lille, un fant™me d'AGE ˆ Paris I et un souvenir d'AGE ˆ Paris IV. Mai 2002: tentative de la FSE de prŽsenter une liste pour le CNESER avec Sud ƒtudiants, SolidaritŽ ƒtudiante et l'UNEF-RS. SE refuse. L'UNEF RS accepte, ce qui permet le dŽp™t de la liste, mais l'imposition par SUD d'une profession de foi contraire aux engagements pris, avec l'approbation de la FSE conduit ses Žlus ne pas voter pour cette liste, qui Žchoue de trs peu ˆ avoir un Žlu. RentrŽe 2002: L'AGEPS (ex UNEF Paris IV) et l'AGEC (ex UNEF Paris XII) quittent la FSE, puis adhrent ˆ l'UNEF ÇÊrŽunifiŽeÊÈ, contre la garantie qu'elles resteront seules sur leurs universitŽs. L'AGEPS reprendra son autonomie en janvier 2007. FŽvrier 2003: ˆ ƒvry vingt-neuvime et dernier numŽro du Vilain petit canard, journal de l'AGE. Guirec Manceau termine ses Žtudes et ne trouve point de successeur. Ë Lille, l'AGEL-UNEF dispara”t ˆ peu prs au mme moment. Ë Paris I, le minuscule Oxygne, submergŽ par le groupe CRI, d'origine lambertiste, passe ˆ la FSE. Mars 2003: dernire mise ˆ jour du site unef.org comme site de l'UNEF RS, qui reste tel quel jusqu'ˆ sa relance comme site historique en mars 2007. Mai 2003: congrs de l'UNEF ÇÊrŽunifiŽeÊÈ ˆ Lyon, numŽrotŽ 78e, dans la continuitŽ des congrs de l'UNEF-ID. Le BN Žlu ne comprend qu'un seul ancien de l'UNEF. Bellegarde, 30 mai - 1er juin 2021 |